REVIEW : Ash Black Bufflo, Andasol.

Publié le 21 août 2011 par Vargasama

Ash Black Bufflo

Andasol

Knitting Factory Records (2011)

Sous le pseudonyme Ash Black Bufflo se cache Jay Clarke, artiste ayant joué au sein de divers groupes tels que Grails, Dolorean ou Holy Sons. Il est malgré tout plus connue en tant que compositeur de bandes son destinées à accompagner courts métrages et autres documentaires comme notamment « Marwencol » réalisé par Jeff Malmberg, ayant reçut de nombreuses récompenses durant plusieurs festivals aux États Unis.

Jay Clarke décide donc de sortir (enfin) de l’anonymat pour nous offrir « Andasol », album instrumental de très bonne augure.

Le C.V du bonhomme ne peut que jouer en sa faveur, composer une musique instrumentale est pour lui une seconde nature, sans parler de sa participation au sein de Grails, Dolorean ou Holy Sons, groupes influents et instigateurs de la nouvelle scène de Portland, reconnue pour ses expérimentations sonores et artistiques.

« Andasol » est donc ce que l’on pourrait appelé une véritable œuvre. Au même niveau que des compositeurs comme Philipp Glass ( la comparaison devient d’ailleurs évidente à l’écoute du titre « Misery Is The Pilgrim’s Pasture », répétitif, entraînant et parfaitement gracieux.) ou un Steve Reich.

Il faut donc aborder « Andasol » comme une œuvre musicale contemporaine plus qu’un album composé par un groupe. Car le travail de Jay Clarke est véritablement unique en son genre,difficile à qualifier mais facilement appréciable par tout un chacun. Entre orchestration intimiste, textures sonores, ambiances uniques et titres plus conventionnels, nous sommes rapidement aspirés dans l’univers de Ash Black Bufflo.

Même les multiples interludes qui composent l’album sont d’une superbe qualité, favorisant l’immersion de l’auditeur. Composer une musique instrumentale de cette qualité est de nos jours quelque chose d’assez rare, nos oreilles étant maintenant habituées aux genres devenus presque classiques que sont le Post-Rock ou l’Ambient.

La musique de Jay Clarke est tout cela et rien à la fois. « Andasol » pourrait être apprécié comme une sorte de conte dans un univers unique à la fois chaleureux et froid, construit comme une album de Steve Reich, enchaînant diverses textures sonores, ambiances musicales, sans jamais sombrer dans le cliché ou l’ennuyeux.

« Andasol » est donc un album assez unique en son genre, surtout par les temps qui courent. Un album pensé, réfléchit, composé d’une main de maître.

Un étrange mélange entre Philipp Glass et Steve Reich, à la fois léger et terriblement envoûtant.

Jay Clarke signe là un premier album impressionnant de maîtrise, d’une composition obligeant le respect, un travail étonnant pour un résultat magnifique.