Le journal de mon été

Publié le 23 août 2011 par Armand

Avec la rentrée qui se profile, nous inaugurons une nouvelle rubrique sur ce blog.

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Une seule condition pour être publié, le respect des uns et des autres.

Les routes se chargent à nouveau. Je sens comme une reprise dans l’air, comme un parfum de rentrée. Ça ne trompe pas d’ailleurs, les radios sont envahies de messages publicitaires qui me vantent des prix défiant toute concurrence sur les fournitures scolaires « essentielles » que les familles devront acheter pour le retour en classe de leurs chères têtes blondes. Malgré cela nous avons tous l’impression que tout augmente à une vitesse hallucinante. Il n’est pas si lointain le temps où je faisais mon plein à moins d’un euro le litre.

Si c’est presque l’heure de la rentrée, c’est aussi l’heure des bilans. Je fais le mien, celui de mon été et de ce qui m’a marqué ou manqué, ce que j’ai aimé ou ce que j’ai détesté.

Les mines trahissent parfois les destinations choisit par les uns ou par les autres. Celui qui m’a le plus manqué cet été, c’est le soleil. Triste été 2011 où nous avons rarement pu bénéficier d’une terrasse ou nous avons rarement pu flâner et chercher un peu d’ombre pour se rafraîchir. Je regarder obstinément la météo pour caler la date de mon prochain barbecue. Sentir l’odeur d’une grillade, en prenant le temps un soir de rester un peu dehors et de ne plus se faire abreuver des programmes télévisés souvent plus bête les uns que les autres. J’ose espérer une belle arrière saison, d’ailleurs on se réconforte toujours en disant « ah, nous aurons un beau mois de septembre ».

J’ai pourtant regardé la télé cet été et suivie de belles étapes du tour. L’homme de l’été, à mes yeux, c’est sans aucun doute Thomas Voeckler. Il nous a fait plaisir 10 jours de suite en portant fièrement le maillot jaune et finit avec une très belle 4ème place. Rien que pour lui, j’aurai fabriqué un podium à 4 places, pour le voir monter dessus et l’applaudir avec bonheur. Chaque jour, il nous disait qu’il ne garderait pas le maillot le lendemain, que ce serait difficile, qu’il n’était pas celui qui pourrait l’emmener au bout. Il avait raison. Je regarde l’humilité de l’homme et la souffrance du sportif avec beaucoup de respect. J’aime ces grands rendez-vous qui nous rendent fiers. Fiers de nos compatriotes, comme ces nageurs qui ont été au bout de leurs rêves. J’attends avec impatience la coupe du monde de Rugby et plus encore les JO l’an prochain à Londres. Ces hommes et ces femmes, c’est tout le contraire de ce que nous avons pu entendre lors de la reprise des championnats. Pastore qui arrive au PSG en échange de millions d’euros que je suis incapable de visualiser m’indigne, mais mon indignation ne sert à rien. Il fera certainement des merveilles.

Les millions volent et les milliards valsent. Le feuilleton de l’été, DSK mis à part, c’est la crise qui revient. Est-elle seulement partie ? Je ne comprends rien à ces indicateurs de bourse qui dictent notre vie. Il suffit maintenant qu’une agence de notation décide de baisser la note d’un pays pour qu’au bout de la chaîne, des entreprises ferment, des intérimaires ne soient pas reconduits et que chacun se recroquevillent sur lui-même en attendant que l’orage passe. L’été a été orageux, on nous avait prévenus. Mais qui sont-ils, ces pros de la finance pour faire autant de dégâts ? Ne peut-on pas juste interdire de telles méthodes ? J’écoute alors les prises de positions des uns et des autres. Sarko et Fillon feront de nouvelles coupes sombres dans le budget de l’Etat pour atteindre en 2013 l’objectif des 3% de déficit. Ok nous ne pouvons pas vivre au dessus de nos moyens mais le problème n’est plus là ! Jusqu’à quand allons-nous nous laisser diriger par la finance. Je lis dans la presse locale que des espoirs sont permis pour sauver M Real et je me dis que tout n’est pas fini. Tout ça me fait trembler et j’aimerai entendre des propositions concrètes et crédibles en 2012.

J’ai tremblé cet été en écoutant le récit monstrueux de la tuerie d’Oslo. Je ne veux même pas écrire le nom de celui qui a fait des dizaines de victimes. Nous ne devons pas lui faire cet honneur. Ni dire son nom, ni montrer ce visage. Penser aux victimes et comprendre comment nos sociétés peuvent construire de tels monstres. La haine de l’autre et l’extrémisme qui a conduit notre vieille Europe à tant d’atrocité au 20ème siècle sont toujours présents. L’extrême droite a des responsabilités dans ce drame.

J’ai lu dans le journal que Bernadette avait égueulée son Jacques qui trainait trop à la terrasse d’un café. C’est dur la vie !

A.V