L'arbre à putes

Publié le 29 août 2011 par Francois Moussirou @LESALONIVRE
Il faut que ça brille.

Comme un diamant

La nuit étoilée se pare de sourires insolents

Au devant de la scène,

Des femmes aux désirs contrariés,

Des hommes tels des loups en meute

La consommation décolle

L’arbre à putes s’envole

Alcool

Elle danse,

Les miroirs renvoient les perspectives de la beauté nue

La banquette rouge de sang et de feu

Des rideaux pour grimper si haut

Sans amour

Des bas jetés à terre pour chasser la pudeur

Le beau parleur se donne

L’arbre à putes s’envole

Alcool

Son sourire vient des anges

La nuit,

Tendre en caresses.

L’armoirie du désir

Rutilant

Coffre-fort des passions mortelles.

S’évanouir dans un verre

Avec l’adolescence d’un monde

Qui a décalé le jeûne.

La fourrure d’une foufoune

Occidentale, métissée, asiatique ou épicée

Les senteurs d’ambre, de pivoine, de patchouli, de musc

Au grand mérite d’un créateur

Qu’on se passe comme une came de contrebande

L’euphorie comme ville de la séduction

L’argent comme théorème du pouvoir

Plus fort que ça

Tu ralentis ta peine.

L’accélération est voyante

Elle vogue, lumineuse vers l’étalon

Qui ne déchausse pas ses talons

Haute comme un brésil

Pour amateur de brésiliennes

Si soudaine transpiration

Pour peu que ce soit une éjaculation.

La libération a tonné

Chaque cellule trouve son « ovation »

Comme une pointilleuse émotion

Qui capitule sur la prochaine sensation

Ses membres atteints d’une douleur masochiste

Le félin agit avec une sérénité cannibale

Le porte-jarretelles déguise la plus brave

Une nuit que tu voudrais cacher,

Garder loin du monde

Laisser dans les tréfonds de ta boîte noire à fantasmes

S’abandonnant à sa vie solitaire,

Écran dormant d’horizons sulfureux

Une nuit passée dans cette chambre d’hôtel,

Un beau gosse préfabriqué

Dans l’automobile,

La respiration battait toutes les mesures

Fuck l’alcootest !

Violemmentsa main a su te traire le cambouis avec la douceur d’un maître

La nuit n’avait pas encore livré tout son éclat

Les rues de Paris sont étroites

Tourner en bagnole sans savoir la chute du désir

Les portes verrouillées peuvent bien vous faire exploser

Tu le sais !

T’es une bombe atomique.

Lui juste un pousseur de brique,

Un brin chic, friqué et beau parleur

Bad boys ou bonimenteur

Qui s’empresse de jeter sa clé au voiturier

Un clin d’œil au réceptionniste

Et le service de nuit peut encore vous monter une bouteille de champagne

Quatre heures du matin

Plus aucune minute ne compte

C’est voyager vers le ciel

Le lit bulle d’érotisme

Et cette envie de faire languir,

De battre les préliminaires

Et faire monter la patte du désir

Jusqu’à son paroxysme

Refaire la literie avec un désordre artistique

S’embarquer violement vers ce qu’il y a de plus naturelle sur terre

Le décor garnit les phantasmes pour se blottir contre le fantôme de ton corps

Un ruisseau de saveurs et de plaisir

Libre et volant.

La nuit s’en vagalopante…

Et nous avec dans cet arbre à putes

Filant au monde la plus belle harmonie qui se doit : Faire l’amour.