Si l'on sait depuis longtemps que les facteurs héréditaires jouent un rôle dans la maladie coronarienne, on apprend, avec cette étude que la transmission l'augmentation du risque est elle aussi héréditaire plus par l'intermédiaire des gènes qu'en raison d'une mauvaise hygiène de vie familiale. Cette prépondérance du facteur génétique est expliquée dans l'édition du 18 juillet dernier de l'American Heart Journal.
Les hommes et les femmes ayant au moins un parent biologique avec coronaropathie (n = 749) s'avèrent de 1,4 à 1,6 fois (IC 95%) plus susceptibles d'avoir aussi une coronaropathie que les enfants adoptés sans un parent biologique avec cardiopathie. En revanche, les hommes et les femmes avec au moins un parent adoptif atteints d'une cardiopathie congénitale (n = 1009) ne sont pas à risque accru de maladie cardiovasculaire. Le risque de maladie coronarienne chez les personnes adoptées qui ont eu au moins un parent biologique atteint de maladie coronarienne est donc de 40 à 60% plus élevé que celui du groupe de contrôle.
Ces résultats confirment que la transmission de la maladie coronarienne des parents aux enfants est plus liée à des facteurs génétiques qu'à des facteurs environnementaux familiaux. Le risque de maladie coronarienne n'est donc pas transféré via un mode de vie malsain dans la famille, mais cela ne veut pas dire non plus que le mode de vie n'est pas un facteur de risque de développer une maladie coronarienne!
Source: Am Heart J. 2011 Aug;162(2):317-23 “Familiar transmission of coronary heart disease: A cohort study of 80,214 Swedish adoptees linked to their biological and adoptive parents” (Vignette NHS, visuel NIH)