Ce qu’on a appris des troisièmes matchs pré-saison

Publié le 30 août 2011 par Sixverges
De ce weekend, nous retiendrons sûrement qu’un ouragan qui déferle sur Manhattan fait couler presque autant d’encre que de trombes d’eau, mais il y a aussi quelques enseignements à tirer sur les terrains de football alors que les 32 équipes du circuit Goodell disputaient la partie la plus significative du calendrier préparatoire.

Le front défensif des Lions fait peur : Quel massacre ce fut samedi soir à Détroit. Devant des Lions affamés qui voulaient passer un message, les puissants Pats (plus habitués au rôle de bourreaux) n’ont pas fait le poids. Certes, l’attaque des félins fut impressionnante comme elle l’est depuis le début des matchs hors-concours. Aidé par cet ajustement exceptionnel de Calvin Johnson, Matthew Stafford n’a même pas eu besoin de 2 quarts complets pour atteindre les 200 verges de gains aériens.

Cependant, ce qui a le plus impressionné des Lions fut la qualité de leur jeu défensif, principalement de la pression sur le quart-arrière. Pressé de partout, Tom Brady s’est retrouvé cul par-dessus tête plus souvent qu’à son tour et l’impact sur sa précision fut évident. D’accord, l’intensité n’était pas la même des 2 côtés et la ligne offensive des Pats était amputée de quelques bons éléments, sauf que Kyle Vanden Bosch et Nick Fairley n’y étaient pas non plus pour les Lions. Véritable monstre en milieu de terrain Ndamukung Suh est évidemment le leader du groupe qui rend tous ses équipiers meilleurs, mais Corey Williams (DT) abat de la grosse besogne à ses côtés et permettra à Jim Schwartz et Gunther Cunningham de coacher adéquatement Fairley. Réputé pour sa paresse, le premier choix devra mériter son temps de jeu. À ces pans de murs en milieu de ligne, ajoutez des gars comme Cliff Avril (9 sacks l’an passé) et le vétéran Vanden Bosch aux extrémités et vous comprenez les cauchemars qui hanteront différents coordonateurs offensifs de passage à Détroit cette saison.

Curtis Painter rassure (un peu) les partisans des Colts : L’incertitude entourant l’état de santé de Peyton Manning fait vivre toutes sortes d’émotions, surtout négatives aux fans des fers à cheval. Néanmoins, ils ont eu droit à une première rassurante ce vendredi alors que Curtis Painter a eu l’air compétent. Après 2 sorties médiocres où il a compilé des statistiques de recrue, le quart de 3e année à saisi l’occasion de vendre sa salade avant l’arrivée de Kerry Collins. Face aux champions du Super Bowl, il a récolté 171 verges de gains aériens et 2 touchés, dont celui-ci sur lequel Reggie Wayne aurait pu ramper jusqu’à la zone de buts. Painter jouera les seconds violons vis-à-vis le vétéran Collins, mais il s’est au moins positionné en cas de défaillance du grisonnant QB. Mais bon, les fans veulent Manning quand même!

Des nouvelles des autres recrues : Lundi, nous vous avons présenté un texte sur les progrès des QB recrues cet été. Voyons maintenant comment les autres recrues se débrouillent, à commencer par le 2e choix global, Von Miller. Ce dernier s’en tire très bien et forme avec Elvis Dumervil un duo infernal pour mettre de la pression sur le quart. Miller a d’ailleurs récolté 2 sacks face aux Seahawks samedi dernier. Quant au receveur Julio Jones, il est trop tôt pour dire s’il parviendra à justifier les 5 choix sacrifiés par les Falcons pour le repêcher, mais les débuts sont prometteurs. Son éthique de travail et ses qualités athlétiques ont impressionné ses coéquipiers et il se classe au 12e rang pour les verges accumulées en pré-saison, ayant capté au moins 2 passes par match. Chez les RB, Mark Ingram court avec puissance et a inscrit un TD à chacune de ses sorties. Par contre, il n’est pas prêt à assumer seul la responsabilité du jeu au sol Louisianais. On s’attend à un trio impliquant Darren Sproles et Pierre Thomas dans le bayou. Finalement, une belle surprise en provenance de San Diego alors que l’énergique Corey Liuget provoque déjà de belles choses sur la ligne défensive des Éclairs. En 3 matchs, il revendique 8 plaqués, un sack et 2 échappées provoquées. Un joueur à surveiller.

Fitzgerald et Kolb ont déjà trouvé leurs repères : Lorsque Larry Fitzgerald a annoncé plus tôt durant le mois la signature d’un gigantesque contrat qui le verra possiblement terminer sa carrière dans le désert, nous comprenions que ses premières impressions du QB Kevin Kolb étaient favorables. Le duo transpose ces bons sentiments sur le terrain. En 3 rendez-vous préparatoires, Kolb a passé 11 séries sur le terrain, soit un peu plus que l’équivalent d’un match complet. Il a déjà repéré son WR # 1 à 6 occasions, pour des gains de 183 verges, dont cette bombe de 80 verges samedi soir dernier. D’ailleurs, le receveur pointe au 3e rang de sa spécialité jusqu’à maintenant, premier parmi les réguliers. Attention, car si la chimie entre les deux s’installe comme ça semble le cas, Fitzgerald redevient le meilleur WR du football et les Cards forment soudainement une menace dans la NFC Ouest.

Même Jim Harbaugh ne peut rien pour Alex Smith : Le disque est usé à la corde, mais apparemment San Francisco en redemande chaque année. Les Niners semblent toujours trouver une raison de ramener Alex Smith et on pourrait presque penser qu’ils y croient vraiment quand ils disent espérer que cette année soit celle où l’ancien premier choix performe à la hauteur de son talent. L’excuse de la saison s’appelait Jim Harbaugh, l’ancien QB des Colts, reconnu pour savoir s’y prendre avec les quarts. L’ajustement au nouvel entraîneur a expliqué la débâcle de la première semaine et l’incapacité de conclure de belles drives fut évoquée dans une critique plutôt positive du 2e affrontement. Mais suite à une performance totale de 105 verges, 6 premiers jeux et aucun point offensif (les 7 points des 49ers sont l’œuvre d’un retour d’interception), dans laquelle Smith n’a passé que pour 17 verges tout en maintenant un QB rating de 2.8 (2.8!!!!!), même lui manque d’explications : « It was rough for all of us » qu’il a dit. « We have to find a way to get something going ». Well Duh! Smith n’est pas le seul responsable de cette catastrophe, la pitoyable ligne offensive a aussi sa large part de blâme. Au moins, rendu là, les choses ne peuvent que s’améliorer…en principe!

Les Chiefs se cherchent : Champions surprise de l’AFC Ouest l’an dernier, les Chiefs ne font rien pour dissiper les doutes de ceux qui croient à un feu de paille. Dominés 25-0 par les Bucs, puis 31-13 par les Ravens à leurs 2 premières sorties, les grands chefs peuvent au moins se dire qu’ils étaient dans le coup lors de ce 3e revers d’affilé, cette fois 14-10 aux dépends des Rams. Plus que la fiche globale, c’est l’inefficacité de Matt Cassel qui inquiète. Le quart n’a permis à son attaque que d’amasser 3 points jusqu’à maintenant, et encore, c’était lors d’une série offensive ayant débuté au 15 de l’adversaire. Rien de très probant! Ce n’est guère mieux du côté défensif, les QB adverses n’éprouvant aucune difficulté à mener de longues drives contre eux. Et on ne parle même pas des bagarres dans le vestiaire! De tels résultats répétés inquiètent Todd Haley qui devra faire jouer ses partants plus que prévu à Green Bay lors de la dernière répétition avant que ça compte. Pendant ce temps, Philip Rivers et les Chargers vont bien…

Passons aux choses sérieuses : Après deux paragraphes de négativisme et en prenant soin d’y ajouter les Giants déjà démunis dans la tertiaire qui ne peuvent se permettre de voir Eli « je suis un top-5 QB » Manning multiplier les interceptions comme hier soir, concluons cette série avec les équipes qui semblent prêtes à affronter le calendrier régulier. Commençons à Pittsburgh qui a disputé une première demie de saison régulière contre les Falcons samedi. Même si les lacunes contre de la défensive contre la passe ne semblent pas réglées, Big Ben et son attaque vont bien. Même les célébrations sont à point! Les Saints ont aussi utilisé le Sunday Night Football pour se donner confiance offensivement. On connaît leurs capacités, mais de nombreux revirements la saison dernière et dans les matchs préparatoires soulevaient des interrogations. La connexion entre Brees et son TE Jimmy Graham promet d’être terrifiante. Tant mieux, car des doutes subsistent du côté défensif. Finalement, les éternels sleepers de Houston semblent vouloir finalement éclater cette saison. Malgré la blessure d’Arian Foster, l’attaque est menaçante. Par contre, la tenue de la défensive, tant contre les minables Niners cette semaine que contre les Saints et les Jets plus tôt, justifie l’optimisme. Wade Philips et Gary Kubiak n’inspirent pas vraiment confiance, mais leur collaboration semble bien partie.

Alors, êtes-vous prêts pour du vrai football? Il restera une semaine pour donner des cadeaux de départ aux réservistes (que nous n’analyserons pas) et après, ça commence pour vrai.