Grâce au boom économique en amérique latine, une nouvelle classe moyenne a pris source sur le continent. Depuis 2003, cette classe moyenne a grossi de 40 millions de personnes au Brésil grâce à une économie florissante, des lois permettant l’augmentation du salaire minimum et un ambitieux programme de revenus additionnels pour les ménages en difficulté économique. D’ici 2030, ce pool de citoyens rejoignant la classe moyenne devrait grossir à la même vitesse que les années précédentes.
Pour la société canadienne Brookfield, spécialisée dans l’exploitation de centres commerciaux au Brésil, c’est une véritable aubaine : « d’ici les 20 prochaines années, il y a 40 à 45 millions de brésiliens qui vont grossir cette classe moyenne en mal de biens de consommation, » affirme Nicholas Reade, le patron du bureau de Rio de Brookfield. « C’est une population qui fait la taille de l’Espagne. Ils veulent une nouvelle maison. Et ils ont besoin d’aller dans ce type de centre pour le meubler. »
Depuis 2003, Brookfield a construit 9 nouveaux centres commerciaux au Brésil et est le propriétaire de 12 centres dans tout le pays. La société s’est adaptée au goût particulier des brésiliens qui peuvent passer une journée entière à visiter un centre, y retournant même 2 à 3 fois par semaine, ce que confirme Reade : « ils passent deux à trois fois plus de temps à l’intérieur que les américains ou les canadiens. Un américain va au centre commercial une à deux fois par mois en moyenne. Un brésilien s’y rend plusieurs fois dans la semaine. »
C’est surtout dans le domaine du loisir qu’on observe le boom grâce à ces grands complexes cinémas incorporés dans les centres commerciaux. « Les gens vont au centre commercial selon le film qu’ils souhaitent voir. D’autre part, ils apprécient d’y trouver l’air conditionné l’été et de voir qu’il y a de nombreux agents de sécurité qui patrouillent à l’intérieur, contrairement dans les rues des grandes villes. »