J'ai testé le massage thaï...

Publié le 03 septembre 2011 par Candi


Sawatdii Krab!
(= "bonjour les gens, ça gaz?" en thaïlandais pour les non-polyglottes)
Je vais vous livrer mon expérience du jour : le massage thaï.
Mais d'abord je vais vous expliquer comment j'en suis arrivée là :
Ayant un certain attrait pour les pays asiatiques, notamment pour la Chine (pour son art martial, le kung-fu), le Japon (pour ses sushis) et la Thaïlande (pour son incroyable concours national de travesti), je me suis dis que quand même ça serait bien de finir les vacances d'été sur une note exotique : un massage thaï d'une heure.
Une heure = 60 minutes. C'est long.
Arrivée tout pimpante à l'institut, j'en ai pris plein les yeux (évidemment c'est une expression, je suis beaucoup trop grande pour que quelqu'un arrive à me foutre un spray dans l'oeil) : ambiance zen, respirant la plénitude, le silence, le bien-être... Et magnifiquement bien décoré.
Le rêve, j'ai vraiment eu une bonne idée de m'endetter sur 10 ans pour me payer une heure de détente de luxe.

Arrive alors une petite thaïlandaise, et pas besoin d'avoir fait Math Sup option Biologie Canine pour comprendre que celle là elle est pour moi. Bingo, pendant une heure je l'ai eu sur le dos. Et pour une fois, mes propos ne sont pas imagés. Sur mon dos : debout, assise, accroupie, me fouettant, me piétinant. Manquer plus que les crachas et je vous faisais le remake d'un film de ninja version SM.

Enfin bref, j'en étais à la rencontre avec mon bourreau, appelée plus communément " masseuse ", et répondant exactement aux promesses de l'institut. " Massage exotique dans le plus grand respect des traditions thaïlandaises ". Ah ben ça, 100% véridique, on m'a pas menti sur la marchandise ! Une masseuse, une vraie de vraie, en chair et en os, ayant exercée en Thaïlande et parlant 3 mots de français. Mais comme le veux le pays du sourire, toujours le sourire aux lèvres, et ça c'est le plus important.

" - Quoi ? On va faire le ménage ?! " Ah non, on va monter à l'étage qu'elle m'a dit. La barrière de la langue... C'est pas gagné. Nous voilà donc à l'étage, ma future tenue de massage à la main. En moins de deux me voilà aussi sexy que Carlos dans son clip " Je préfère manger à la cantine ", mais je m'en fous, Brie Vent du Sud ne le saura jamais.

Je prends donc place, et ma petite dame, toujours aussi sympathique, me lance une petite phrase que j'aurai peut être dû interpréter à sa juste valeur. " T'inquiètes pas " qu'elle me lance le sourire en coin. Naïveté, tu ne m'auras plus.

Les débuts de notre duo sont doux et chaleureux : petite serviette chaude lentement posée sur les pieds suivie de quelques guili-guili sur mes petits orteils. J'étais à deux doigts de lui faire un calinou, j'te jure.

Et là, comme on aime bien le dire dans les moments les plus tragiques, " c'est le drame ". Je pense que la communication a été rompue, ou alors qu'il y a eu un vrai malentendu : A quel moment ai-je pu laisser entendre que j'étais championne de gym rythmique asiatique ?

Pas le temps de finir de chanter le premier couplet de Scatman (pibilipopolopo), que je me retrouve à réviser mes cours de géométrie de 6 ème 3 : position de l'équerre androgyne, du compas à un bras et du tournevis à roulette (ouai c'est des cours de technologie là mais bon on dit que t'as pas fait gaffe hein). Alors autant te dire qu'aujourd'hui je suis au taquet, prête à m'inscrire à " Qui veut prendre sa place " parce que déjà ma place je te la cède sans rien en échange (ouai tu peux garder toutes tes cartes Pokémon, je m'en bats les steaks) mais aussi parce que désormais je suis imbattable en anatomie humaine, chaque muscle du corps et moi, on ne fait plus qu'un. Osmose totale.

Partagée entre le fou rire et les petits cris stridents que je tentais difficilement d'étouffer, j'ai dû tant bien que mal retenir mes quelques 5 ou 6 coups de jambe qui partaient. Et avec son 1m50, je peux t'assurer que ma masseuse aurait rejoint le monde fantastique des toiles d'araignée.

J'avoue que j'ai un souvenir plutôt fou du moment consacré à mes pieds. C'est avec un talent jusque là insoupçonné que ma masseuse est passée d'agréables mouvements circulaires sur la plante de mes pieds à l'arrachage acharné de mes orteils. Pendant 5 bonnes minutes j'ai eu peur qu'elle ait pris mes orteils pour des M&M'S dans le but de se les bouffer en solo au goûter. NB : Ne plus jamais mettre du vernis jaune aux pieds pour aller se faire masser.

Après 1 heure de souffrance, à moi la libération. Enfin si ma masseuse n'avait pas fermée la porte sans poignet dessus. Mais je vous passe la suite, la complainte du phoque c'est pas pour aujourd'hui.

Bilan de l'expérience : La prochaine fois que je veux me payer un moment de détente, je me cale devant " Confessions Intimes " en m'avalant 3 boîtes de Snickers glacés.

Signé Lady Baba, désormais cul de jatte, rentrée chez elle en ambulance ce jour là.