La pratique du sport chez les femmes

Publié le 22 février 2008 par Christophe Cochet

Les bénéfices du sport sur la santé ne sont plus à démontrer :  se sentir en forme, « garder la ligne », se muscler, se dépasser, mieux respirer, se défouler...

Et les femmes sont de plus en plus adeptes du sport. Mais attention, la pratique du sport chez les femmes peut provoquer des problèmes d'incontinence urinaire. Une enquête TENA /Ifop réalisée en mai 2007 auprès de 600 femmes âgées de 18 ans et plus. nous donne des informations sur ces problèmes.

  • Les femmes françaises aiment bouger et se dépenser !
    71% déclarent faire du sport, dont 39% de temps en temps, 25% régulièrement, mais pas de manière intensive et 7% régulièrement, d’une manière intensive.
    C’est quand on est jeune que l’on fait le plus de sport (75% des moins de 35 ans), et d’autant plus que l’on n’a pas d’enfants. 72% des femmes sans enfant pratiquent une activité physique contre 59% chez les femmes ayant 3 enfants et plus.
  • La marche
    arrive en première position (31%) des pratiques sportives des Françaises, est particulièrement privilégiée par les femmes de plus de 35 ans (37% contre 18% chez les plus jeunes). Cette activité sportive demeure essentiellement pratiquée de manière ponctuelle, 39% des « marcheuses » déclarant s’y adonner « de temps en temps ». Viennent ensuite le vélo (12%) et la natation (10%).
    Quant aux jeunes, 21 % des 25-34 ans déclarent pratiquer du fitness et 17% de 18-24 ans du jogging ou de la course à pieds.
  • Sport et incontinence
    49% des femmes déclarent connaître le lien entre sport et incontinence urinaire, 51% l’ignorent. Mais seulement 27% des femmes de moins de 35 ans connaissent l’existence de ce lien contre 58% chez les femmes de plus de 35 ans.
    Parmi celles qui connaissent ce lien, 81% considèrent qu’il y a un risque d’incontinence plus élevé dans la pratique de certains sports.
  • Les fuites urinaires pendant le sport…
    Parmi les femmes faisant du sport, 39% affirment avoir vécu au moins une expérience de fuite urinaire en lien avec une activité sportive. L’avancée en âge semble déterminante : 21% pour les 18-24 ans, 50% pour les 65 ans et plus.
    Près de la moitié des femmes pratiquant un sport de manière intensive affirme avoir connu ce type d’expérience (49%). Le nombre d’enfants semble également jouer un rôle majeur : les femmes ayant plus de trois enfants sont plus sujettes aux fuites urinaires (60%) que les femmes n’ayant qu’un ou pas d’enfant du tout (35%) lorsqu’elles pratiquent une activité physique.
  • Une expérience souvent mal vécue, surtout quand on est jeune
    Les femmes sont gênées pendant les séances de sport : 91% considèrent les fuites urinaires comme gênantes pour elles-mêmes et 90% comme gênantes vis-à-vis des autres (90%). 68% des femmes âgées de 25 à 34 ans sont tout à fait d’accord avec l’idée que cette situation est gênante pour elles-mêmes contre seulement 51% pour les femmes âgées de 65 ans et plus.
  • C’est un sujet dont il est difficile de parler à son entourage
    Pour 80% des femmes, et pour une femme sur trois il s’agit d’un sujet dont il est difficile de parler à son médecin. Les jeunes femmes ont plus de réticences à en parler à leur médecin (40% chez les moins de 35 ans, et 45% chez les moins de 25 ans), alors que les plus âgées émettent moins de réserves (31% pour les femmes de 35 ans et plus, et 23% pour les plus de 65 ans). 48% de celles qui pratiquent un sport de manière intensive considèrent qu’il est difficile d’en parler à leur médecin.
  • Périnée et rééducation périnéale
    83% des femmes interrogées déclarent connaître le périnée ; 87% parmi les femmes de plus de 35 ans et 74% parmi les femmes de moins de 35 ans.
  • Les exercices de rééducation périnéale
    81% des femmes interrogées connaissent . Ceci est d’autant plus vrai chez les femmes d’âge mûr (87% chez les plus de 65 ans), mais aussi chez les femmes pratiquant un sport à risque élevé (89%), et surtout chez celles ayant donné naissance à plusieurs enfants (92% pour les femmes ayant deux enfants).
    Parmi les femmes connaissant ce type d’exercices, 45% déclarent y avoir eu recours. Celles qui pratiquent un sport de manière intensive (59%) ont sensiblement davantage pratiqué ces exercices de rééducation.