Cèdres de l’Atlas – Une espèce locale précieuse

Publié le 05 septembre 2011 par Massolia

Son nom binomial est cedrus atlantica. Il en existe plusieurs variétés dont le cèdre de l’Atlas doré, la fastigié, le pleureur et le bleu, qui est sans doute celui qui mêle le mieux beauté et originalité.
Cet arbre vient des montagnes de l’Atlas et du Rif. Il pousse aussi dans d’autres pays comme chez nos voisins algériens.
Non seulement apprécié pour sa majestuosité, son odeur (subtile et discrète), ses couleurs (du vert au gris en passant par des tons bleutés), le cèdre est aussi caractérisé par sa longévité (il vit en moyenne 1 500 ans) et sa résistance (survit aux rudes hivers).
Pour faire rimer culture et écologie, ou encore poésie et écologie, il convient de rappeler que cet arbre possède une histoire riche car il a inspiré de nombreuses citations, anecdotes et associations en tout genre.
Tout d’abord, il a marqué les trois religions monothéistes ; il est cité plusieurs fois dans la Bible. C’est aussi pour cela que les Libanais lui confèrent un caractère sacré et vont jusqu’à l’introduire dans le drapeau national. Il l’associent à l’espoir, à la liberté, à la mémoire et à l’union ; des valeurs fortes et particulières à ce peuple qui a toujours su relever la tête. Le cèdre se voit également attribuer les symboles de l’amour et de la fertilité mais également la confiance.
Antoine de Saint-Exupéry écrivit à ce titre que « la paix est un arbre long à grandir » en se réferrant au cèdre en particulier. Alphonse de Lamartine, quant à lui, à été plutôt inspiré par le côté longévive de cet arbre en le qualifiant de détenteur de la mémoire, jusqu’au plus profond de son écorce. Pour revenir à la mémoire, les égyptiens utilisaient de l’essence de cèdre pour l’embaumement des momies.
Par ailleurs, une anecdote insolite concerne une espèce particulière, à savoir le cèdre de Gouraud, qui doit son nom à un général français au Maroc du temps de la colonisation. En effet, le général Gouraud avait perdu son bras droit et le cèdre du même nom n’est muni que d’une seule branche latérale.
Cependant, malgré toutes la valeurs de force et de noblesse qui lui sont associés, le cèdre est en voie de disparition. Les principales causes de ce désastre sont la sécheresse et surtout la déforestation, banalisée au Maroc.

Natasha RADIC.