Uruguay : Punta del Este a la cote !

Publié le 08 septembre 2011 par Rene Lanouille
Si la station balnéaire est depuis longtemps le lieu de villégiature favori des uruguayens et des argentins, elle est aussi de plus en plus prisée des touristes venus du monde entier. Située à l'embouchure du Rio de la Plata et de l'océan Atlantique, Punta del Este est au fil du temps devenue la station balnéaire numéro 1 du pays, devançant ainsi Piriapolis. La ville et son agglomération (y compris José Ignacio, qui se trouve à 30 km) sont aujourd'hui considérés à juste titre comme le "Saint-Tropez" sud-américain. Il faut bien admettre que les attraits touristiques de l'endroit sont multiples : des plages magnifiques qui se prêtent aussi bien au farniente (côte de la Mansa) qu'à la pratique du surf (côte de la Brava) et une vie culturelle riche. C'est d'ailleurs à Punta del Este qu'avait eu lieu en 1981 la première conférence internationale de sculpture en plein air; en témoigne la célèbre sculpture "La Mano" (des doigts sortant du sable) créée par le chilien Mario Irrarazabal. On peut également parler de la Maison-Musée de l'artiste urugayen Carlos Paez Vilaro, qui se situe dans les proches environs de la station.

Punta del Este combine effervescence et qualité de vie, ce qui explique l'intérêt grandissant du reste du monde pour la perle de l'Uruguay. Les touristes nord-américains affluent, de même que les européens; l'aéroport international est désormais le deuxième du pays. 122 hôtels ont été recensés et une clientèle relativement fortunée fréquente les lieux. Et qui dit clientèle aisée dit aussi restaurants branchés : les prix peuvent grimper jusqu'à plus de 100 dollars pour un repas ! A noter : la présence à 60 km de l'hôtel-restaurant "El Garzon", qui appartient à la star des chefs argentins Francis Mallmann. Il accueille bon nombre de "people" cherchant à fuir les paparazzis qui arpentent Punta del Este et sa proximité...

C'est peut-être là qu'apparaît le point négatif : la (trop?) grande popularité de Punta del Este. Le port de plaisance se développe, les projets immobiliers fourmillent et les prix flambent (pour information, le coût de la vie y est plus élevé qu'à Buenos Aires). Les locaux s'agacent, regrettant pour certains leur douce quiétude et s'inquiétant de l'aspect très clinquant de quelques quartiers. Durant la pleine saison, en plein été austral, la population peut parfois atteindre les 400000 habitants (contre à peine 20000 en basse saison).

La comparaison avec Saint-Tropez trouve toute sa vérité sur bien des points; mais jusqu'ou et à quel prix? Punta del Este a de beaux jours devant elle mais l'identité uruguayenne a t-elle encore sa place dans ce paradis touristique?