De retour.

Publié le 08 septembre 2011 par Francisbf

Ces derniers temps, j'ai pris des vacances, et pas que de blog. J'en avais besoin. Je suis rentré en France. J'ai pris un avion jusqu'à Casablanca, un autre jusqu'à Paris, un train jusqu'à Guingamp, un autre jusqu'à Paimpol, puis pas de bus puisqu'on était dimanche donc mes papattes, au bout de trois kilomètres j'ai été pris en stop par un gentil podologue, puis on a pris la vedette de Bréhat, et sur le quai, ma petite sœur m'attendait avec une carriole pour que je puisse tirer ses courses jusqu'à la maison quatre bornes au nord, où j'ai été d'entrée été réquisitionné sans pitié pour abattre les hortensias géants qui bouchaient la fenêtre avec des sécateurs géants.

Pfiou.

C'était fatigant, mais bien, puisque c'était Bréhat, et qu'il n'y a rien de mieux. Juste un truc : Bréhat, ça donne une propension au radotage. Je sais pas à quoi c'est dû, mais c'est comme ça. On fait toujours la même chose. On sort faire les mêmes balades au phare. On se dit « tu vois les roches Douvres, là-bas ? Non. Par contre, on voit vachement bien la côte en face. Oui hein, plus que d'habitude. Oui ». On prend des photos. On ronchonne sur les touristes. (leur dernier truc, c'est de remonter des cailloux de la plage sur la berge. Des gros galets. Plein de gros galets. J'ai pas compris pourquoi. On en a rejeté des centaines de kilos de galets sur la plage, du coup). Le soir, on se pose devant la porte de la cuisine, et on change des propos traditionnels, dans des termes à peu près inchangés depuis aussi loin que je me rappelle : « waaaaw. C'te lumière. On s'en lasse pas, hein ? Clair », et c'est vrai.

Cependant, il y a eu des surprises, cette année, et c'était chouette. Par exemple, j'ai vu le petit derrière blanc d'un lapinou qui a bondi devant moi dans les fougères, quand je suis parti, selon une tradition personnelle bien établie, me perdre dans les chemins que je prends depuis vingt-cinq ans à 500m de la maison . C'est pas tous les jours, les lapinous.

Ce qui l'est encore moins, cependant, c'est de voir des dauphins depuis la cuisine. Enfin, les gerbes de dauphins qui sautent dans l'eau. Du moins à l'oeil nu, à la jumelle, on voit bien les dauphins. C'est la première année, les dauphins, et c'est bien.

Plus surprenant encore, on est parti, à un canoé et trois kayaks, faire un pique-nique sur une île, et on a vu un tapir. Je ne pensais pas qu'ils quittaient l'Amérique du Sud, mais il faut se rendre à l'évidence. Il traînait là, sa trompinette en l'air, en soufflant comme un phoque.

En bref, c'était rien chouette. Mais j'ai oublié comment on fait une note de blog, par contre. Du coup, je vais m'arrêter là.