Auteur BD : hommage à Daniel Hulet

Par Manuel Picaud
Les éditions Glénat viennent de faire part de la disparition de Daniel Hulet à Ostende ce vendredi 9 septembre. L'auteur belge venait de fêter le 25 août dernier son 66e anniversaire. L'homme s'était révélé par un style puissant et original. Dans son hommage, l'éditeur de Glénat Belgique, Paul Herman salue "ce grand artiste [qui] laisse une œuvre foisonnante et sans concessions. Parfois surnommé le Bilal belge, Daniel Hulet était également un grand connaisseur de Bruxelles qu’il a beaucoup représenté dans ses albums et un coloriste hors-pair."
Photo à Ostende de Daniel Hulet par Jean-Jacques Procureur

Originaire d'
Etterbeek (Bruxelles), Daniel Hulet a commencé sa carrière dans la pub, après être passé par l’Académie des Arts d’Ixelles. Il participe ensuite à plusieurs hebdomadaires BD dont Tintin et Spirou. Sa première BD éditée en album, scénarisée par Paul Duchâteau, est Pharaon. Il y montre déjà l’étendue de son talent réaliste tourmenté. Commencée en 1980, cette série s'achève en 1999 au T.8.
En 1985, il démarre Les chemins de la gloire avec Jan Bucquoy qu’il termine seul au T.4. Il démarre ainsi sa carrière de scénariste. Cet auteur, à l’âme de poète, a illustré Les Fleurs du mal de Baudelaire en 2002. Il apprécie aussi les intrigues futuristes sous forme de trilogie qu’il dessine également d’un dessin sombre, moderne et fort :
L'Etat morbide chez Glénat de 1987 à 1992, souvent récompensé,
Immondys, 1ère BD au format carré
dans la collection Carrément BD de Glénat, de 2000 à 2002,
Extra-Muros chez Casterman de 2002 à 2005.
Après avoir participé à la série Fleury-Nadal dérivée du Décalogue de Frank Giroud dont il signe les T.2 et 3 sur Benjamin, il avait enchainé avec un épisode Paranoïa, la T.4 de la série Destins aux côtés de Valérie Mangin au scénario. Ce sera son dernier album publié. Il n'aura pas eu le temps de profiter de sa retraite. La rédaction d’Auracan.com s’associe au deuil de sa famille, de ses proches et de ses nombreux lecteurs.
Photos - courtoisie à Jean-Jacques Procureur