Bella passe la nuit dans les bras d'Edward Cullen

Par L'Autre Monde @LautreMonde1

Retrouvez ici les personnages de la saga Twilight dans le septième chapitre de "Mes plus belles années ou non!",une fan fiction écrite par Ankoda (et corrigé par Coralie) .Si vous désirez lire les six premiers chapitres, rendez vous sur le côté droit du site dans la catégorie "Fan Fiction d'Ankoda"

Je me réveillais en sursaut en entendant quelqu'un crier :

- Edward ! Je pensais avoir été bien clair. Qu'est-ce que tu fais là, bon dieu ?

Le docteur Cullen se tenait devant le canapé où nous avions passé la nuit, l'un contre l'autre.

Et il avait l'air passablement énervé. Edward se redressa rapidement en me repoussant légèrement pour se lever et faire face à son père.

- Ce n’est pas ce que tu crois, Bella était triste et, comme je te l'ai dit hier soir, c'est mon amie. Alors, euh ... je l'ai réconfortée.

Le médecin le regarda en écarquillant les yeux comme s'il n'en croyait pas un mot.

- Oh, bien sur, tu l'as réconfortée ! C'est vrai que tu es le champion du réconfort pour jeunes filles en détresse ! Tu as dit à Bella le nombre de filles que tu as « réconfortées » lorsque nous étions à Los Angeles ? Et ce que cela m'a couté la dernière fois ? On s'était mis d'accord pour que tu changes de conduite, il me semble !

Edward était devenu tout rouge pendant le discours de son père et il serrait les poings, l'air très en colère. Je m'empressais de me lever et de prendre la parole avant que la situation ne s'envenime.

- Je ne sais pas de quoi vous voulez parler, monsieur Cullen, mais sachez que votre fils a été très respectueux avec moi. Comme il vous l'a dit, je n'allais pas bien et nous nous sommes endormis sur le canapé après avoir discuté.

Vu qu'il ne paraissait toujours pas convaincu, je rajoutais :

- D'ailleurs, vous voyez bien que nous sommes tout habillés !

Je rougis en disant cela car bien que mon pyjama-pantalon et teeshirt à manches longues me recouvrait entièrement, on ne pouvait pas en dire autant du boxer d'Edward.

Mais le docteur Cullen sembla se calmer, tout comme Edward.

- Je n'ai rien fait de mal, papa !

- C'est bon, c'est bon. Remontez vous coucher, il n'est que six heures. Je vais essayer de dormir quelques heures et après je voudrais discuter avec toi Bella.

- Mon père va bien ? m'exclamais-je, alarmée par ce qu'il venait de me dire.

- Comme je n'ai pas eu beaucoup d'urgences cette nuit, je suis passé le voir à l'hôpital. Le médecin l’opère de son bras en ce moment même. Je téléphonerai pour prendre de ses nouvelles à mon réveil.

- De quoi voulez-vous me parler alors ?

- Tout-à-l'heure s'il te plait, je suis épuisé.

Il monta les escaliers sans me laisser le temps de le questionner d’avantage. Je me tournais vers Edward et l’étonnement devait se lire sur mon visage car il me dit :

- Je n'ai aucune idée de ce dont il veut te parler.

Je n'étais pas rassurée par rapport à l'état de santé de mon père, j'étais sure que le médecin avait une mauvaise nouvelle à m'annoncer. Je m'imaginais déjà le pire; cancers ou maladies incurables qui feraient dire au docteur Cullen : « Bella, ton père n'a plus que trois mois à vivre. »

Alors que je me rongeais les ongles anxieusement, perdue dans mes horribles pensées, Edward eu un petit rire qui me fit sursauter :

- Relax Bella, je suis sure que ce n'est rien. Mon père a tendance à exagérer, il veut sûrement te parler d'un truc sans importance. Tu l'as entendu, ton père est entre de bonnes mains, tu n'as pas de soucis à te faire.

Je le regardais me demandant si je n'avais pas rêvé, si j'avais bien passé la nuit dans ses bras. Cela me semblait incroyable et pourtant j'avais très envie de retourner m'y blottir pour me sentir à nouveau à ma juste place, à l'abri du monde.

Comme s'il lisait dans mes pensées il me tendit les bras en murmurant : « viens par là ». Je ne me fis pas prier et me collais contre lui enlaçant sa taille de mes bras. La tête posée sur son torse, j'entendais les battements réguliers de son cœur qui apaisèrent aussitôt mes angoisses.

Il me serra contre lui, ses bras autour de mes épaules et me dit tout bas à l'oreille :

- Je suis là maintenant, Bella. Je ne laisserai personne te faire du mal.

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Cette phrase me fit penser à ce que le docteur Cullen venait de dire à propos des filles qu’Edward aimait réconforter.

Et si c'était lui qui allait me faire du mal, comment pourrait-il me protéger de lui même ? Lundi, quand je l'avais rencontré pour la première fois, j’avais eu l’impression que nous pourrions très bien nous entendre mais je pensais aussi que cette proximité pourrait me blesser. C'est toujours le risque lorsque l’on est trop proche de quelqu'un.

Mais de toute façon n'était-ce pas trop tard ? En me confiant à lui ainsi la veille et en étant si proche de lui physiquement, même si notre relation ne restait qu'au stade de l'amitié, je savais que j'avais passé un point de non-retour. Maintenant que je lui avais accordé ma confiance, je ne ferai pas demi-tour. J'avais trop besoin de lui.

Je voulais l'interroger, tout de même curieuse de ce que son père avait voulu dire par « ce que cela m'a couté la dernière fois ».

Je m'écartais légèrement pour pouvoir le regarder. Il me sourit et j'en oubliais un moment comment faire fonctionner mon cerveau. Il était tellement beau ! Je passais timidement ma main sur sa joue ; pas encore rasé, il piquait légèrement mais cela lui donnait l'air plus viril. Il plongea ses yeux dans les miens et prit ma main pour la passer sur ses lèvres en une légère caresse.

Je cessais de respirer en fixant sa bouche si près de la mienne, n'osant plus bouger.

Mais il mit plus de distance entre nous, lâchant ma main tout doucement. Je ne savais pas comment interpréter son geste, aussi tentais-je de ne rien laisser paraître et lui sourit avant de lui tourner le dos pour replier le plaid.

- Euh, Edward ?

- Oui ?

- De quoi parlait ton père tout à l'heure à propos de ces filles à LA et de ce que cela lui avait couté ?

Je tachais de parler d'une voix neutre sans paraître trop curieuse. Mais il resta silencieux si longtemps que je du me retourner pour voir si je l'avais fâché. Il semblait plongé dans une intense réflexion, les yeux dans le vide.

- Si tu ne veux pas m'en parler, ce n'est pas grave tu sais !

J'étais sincère, je ne voulais pas qu'il se sente obligé de m'expliquer quoi que ce soit sous prétexte que moi je m'étais ouverte à lui. Même si je devais l'avouer, cela m'aurait un peu déçue qu'il ne m'accorde pas sa confiance comme moi je l'avais fait.

- Non ce n'est pas que je ne veux pas t'en parler. C'est que j'ai peur de te décevoir. Je tiens beaucoup à notre amitié naissante.

Donc c'était bien clair pour lui : nous allions être amis et rien de plus. C'était ce que je voulais moi aussi et je me dis que j'avais bien fait de ne pas trop m'emballer après ses « câlins ». Je fus agacée de ressentir une légère douleur dans la poitrine et mes yeux me piquaient comme si quelque part j'avais espéré qu'Edward veuille sortir avec moi, c'était ridicule !

Je me forçais à lui sourire et à le rassurer :

- Tu sais à part si tu es un ancien tueur en série, je suis prête à tout entendre. Justement pour notre future amitié, il serait peut être mieux de ne pas partir sur des non-dits.

Il me sourit et dit :

- Je peux déjà t'assurer que je n'ai jamais tué personne. Tu as raison, si je ne te raconte pas tout sur mon passé, on ne pourra pas avancer. Mais tu n'es pas fatiguée ? Tu ne veux pas retourner dormir un peu ? On aura le temps de parler plus tard !

- Tu n'essayes pas de te défiler là ? lui demandais-je en rigolant.

- Non, je te le promets, je te dirai tout !

- Bon d'accord, plus tard alors. Allons dormir. Je pense que j'en ai besoin.

Il acquiesçât et nous montâmes les escaliers en silence. La chambre d'Edward se trouvait juste en face de celle de sa sœur. En posant la main sur la poignée, je lui murmurais :

- J'espère que je ne vais pas réveiller Alice.

- Tu n'as qu'à venir dans ma chambre si tu veux, j'ai un grand lit.

Je n’arrivais pas à le croire ! Il venait juste de me dire qu'il voulait que l'on soit amis et deux minutes après il voulait que je partage son lit ! Il est vrai que je venais de passer plusieurs heures à dormir dans ses bras mais, maintenant que les choses étaient bien claires entre nous, je ne pensais vraiment pas que ce soit une bonne idée que d'aller me coucher avec lui dans un vrai lit.

- A tout à l'heure, Edward.

Je préférais ignorer sa suggestion. Il me sourit, haussant les épaules et entra dans sa chambre en me laissant encore une fois pleine de questions sur son comportement. Que voulait dire ce haussement d'épaules, « tant pis pour toi, tu ne sais pas ce que tu manques » ou « ce n'est pas grave, je disais cela juste pour tenter ma chance » ?

Je soupirais et entrais sur la pointe des pieds dans la chambre d'Alice. Je m'allongeais tout doucement à ses cotés et essayais de faire le vide dans mon esprit pour arriver à me rendormir quelques heures.

Bien trop tôt à mon goût, une voix me réveilla :

- Alors, cette nuit avec mon frère, c'était comment ?

J'ouvris les yeux pour découvrir Alice en appui sur un coude, soutenant sa tête avec sa main, qui me fixait avec un grand sourire.

Je mis un moment à me rappeler où je me trouvais.

- Quoi ? Lui répondis-je d'une voix ensommeillée.

- Ne fais pas l'innocente, Bella. Je ne t'ai pas entendu sortir de la chambre mais je vous ai entendu murmurer devant la porte tous les deux, après que mon père se soit couché vers six heures. J'ai bien sur voulu t'interroger aussitôt mais tu t'es endormie comme une masse !

Son sourire se fit diabolique.

- Il a du bien te fatiguer, le frangin !

Elle haussa les sourcils de façon suggestive pour que je comprenne bien où elle voulait en venir. Je m'empressais de la détromper :

- Ce n'est pas ce que tu crois, Alice. J'ai bien dormi une partie de la nuit avec Edward mais il ne s'est rien passé.

Je ne voulais surtout pas paraître déçue mais Alice dut se rendre compte de quelque chose car elle dit :

- Oh apparemment, ce n'est pas ce que tu espérais. Il te plait ?

- Non, je n'espérais rien hier soir ! Tu sais après ce qu'il s'est passé avec mon père, je n'avais pas vraiment la tête à cela !

- Bien sur, mais il y a bien une raison à votre rencontre nocturne ? Je sais que Edward a parlé de toi avec Jessica et vu que tu as l'air déçue en disant qu'il ne s'est rien passé alors…

- Quoi ? Je lui coupais la parole et me redressais en position assise. Jessica et Edward ont parlé de moi ! Quand ça et qu'est ce qu'ils se sont dit ?

- Du calme, Bella ! Rit-elle. Je ne sais pas si c'est vraiment important mais, l'autre soir après les cours, j'ai surpris Edward en pleine conversation téléphonique et il disait des trucs du genre : « tu la connais mieux que moi Jessica, si tu penses qu'il vaut mieux que je me comporte de la façon dont tu le dis avec Bella, je te fais confiance. » Je ne suis pas sure que ce soit ses mots exacts mais c'était comme s'il demandait des renseignements sur toi à ta copine.

J'en restais sans voix. Qu'est ce que cela pouvait bien signifier ? Que lui avait dit Jessica sur moi ?

- Tu sais Bella, ne te prends pas trop la tête avec mon frère, c'est pas que tu doives te méfier de lui mais bon, jusqu'à présent Edward n'a jamais été très... sérieux, avec les filles. Donc si tu veux un conseil, attends un peu de mieux le connaître avant de tenter quoi que ce soit.

C'était déjà ce que j'avais compris d'après les paroles du docteur Cullen. Et j'avais bien l'intention de suivre le conseil d'Alice.

Une fois habillées, nous descendîmes prendre un petit déjeuner. Edward et son père était déjà installés à table. J'avais peur de les déranger mais Alice me poussa vers la cuisine et me demanda ce que je voulais.

- Juste un jus d'orange, merci.

- Tu rigoles, papa nous a fait ses fameux pancakes, il faut absolument que tu les goutes. Allez, va t'assoir, je t'apporte tout ça.

J'eus beau protester, je me retrouvais assise à coté d'Edward avec une montagne de pancakes recouverts de sirop d'érable devant moi. Alice s'installa en face de moi, à coté de son père et j'eus vraiment l'impression de ne pas être à ma place pendant ce petit déjeuner familial. Ils discutaient tous ensemble de leur semaine de rentrée et de l'arrivée en fin de matinée de madame Cullen. Je préférais me faire très discrète, ma timidité reprenant le dessus, et me concentrais sur mon assiette. Le docteur Cullen me fit sursauter quand il s'adressa à moi :

- Alors Bella, dis moi tout, comment as-tu trouvé mes pancakes ?

- C'était délicieux, docteur Cullen.

Je rougis, finalement j'avais tout mangé, n’en laissant pas une miette.

- Je ne savais pas que les médecins cuisinaient aussi bien.

Il sourit et me répondit :

- Tu sais, avant d'être médecin, je suis aussi père de famille et il faut bien apprendre à nourrir ces monstres toujours affamés !

Il se mit à rire en passant une main dans les cheveux d'Alice.

- Papa, je t'ai déjà dit de ne pas faire ça, dit-elle en se dégageant vivement. Et nous ne sommes plus des enfants tu sais. Edward peut très bien préparer le petit déjeuner à ta place.

- Eh ! Pourquoi ça serait moi ? Toi aussi t'en es capable ! Ah non remarque, vu ta taille, t'es toujours considérée comme une enfant !

Alice lui tira la langue et ils continuèrent à se chamailler sous le regard amusé et bienveillant de leur père.

Je commençais par rigoler en les observant mais bien vite mon cœur se serra en pensant qu'autrefois, moi aussi, j'avais cette complicité avec mon frère et que mon père avait aussi cette fâcheuse habitude de me passer la main dans les cheveux. Mais, à part hier soir où il m'avait serré contre lui en état d'ébriété, cela faisait bien longtemps qu'il ne m'avait pas adressé le moindre signe d'affection.

Je surpris le regard du docteur Cullen sur moi et fis semblant de sourire en voyant Alice qui s'était levée de sa chaise pour attraper la tête de son frère sous le bras et lui frotter le crane avec son poing fermé.

- Alors, vas-y, répète moi ça un peu, qui est une naine ?

- Alice, tu vas le regretter ! Bella, si tu es vraiment mon amie, je t'en pris aide-moi ! Cette fille est dingue !

- Désolée, Edward, mais ta sœur à l'air un peu trop forte pour moi, je préfère te laisser te débrouiller, après tout, tu as bien dis que tu étais plus grand et donc surement plus fort qu'elle, non ?

Il ne répondit pas se contentant de grogner tout bas des paroles incompréhensibles. Leur père se leva de sa chaise.

- Il est presque onze heures les enfants, vous feriez mieux de vous calmer, votre mère ne va pas tarder. Tu viens Bella, on va les laisser ranger tout cela pendant que nous téléphonons à l'hôpital.

Je me levais aussitôt, mon inquiétude du matin revenant au galop quand il avait dit vouloir me parler. A mon grand étonnement, il se dirigea vers les escaliers et je le suivis sous les regards d'Alice et d'Edward qui étaient redevenus très sérieux.

Le docteur Cullen me conduisit jusqu'à son bureau à l'étage et il referma la porte derrière nous. Il me fit assoir sur une chaise devant son bureau et il prit place derrière, dans un grand fauteuil de cuir. Je me sentis aussitôt très mal à l'aise et commençais à me ronger les ongles.

Il me sourit et décrocha le téléphone. Après avoir composé un numéro, il mit le haut parleur.

- Hôpital de Forks, bonjour.

- Bonjour, ici le docteur Cullen, est-ce que je pourrais avoir le service de chirurgie, s'il vous plait ?

- Un instant, docteur.

Après quelques secondes de musique, une deuxième voix répondit :

- Chirurgie, bonjour.

- Bonjour, c'est le docteur Cullen, est-ce que je pourrais avoir des nouvelles du shérif Swan ?

- Oui bien sur, il est sorti du bloc vers sept heures. Tout c'est bien passé et il se repose actuellement dans une chambre en médecine générale, où nous lui avons trouvé une place. Apparemment, comme vous l'aviez demandé cette nuit.

- Oui, c'est très bien merci.

- Vous voulez le numéro de chambre ? je l'ai sous les yeux.

- Oui, s'il vous plait. Je vais conduire sa fille auprès de lui cet après midi.

- C'est la chambre vingt trois.

- Merci, au revoir.

Il coupât le haut parleur et raccrocha.

- Euh, docteur Cullen, je ne veux pas vous déranger plus longtemps, pourquoi ne pas m'emmener à l'hôpital dès à présent ? Je suis sure qu'après cette petite opération mon père va sortir dans les prochaines heures, non ?

J'avais besoin qu'il me rassure car je paniquais de plus en plus. Mais il ne le fit pas. Il posa ses mains à plat sur son sous-main et se pencha vers moi. J'avais l'impression qu'il me passait aux rayons X avec son regard bleu azur.

- Bella, ce n'était pas la première fois que je rencontrais ton père hier soir.

- Bien sur, vous avez du le rencontrer en emménageant ici. En tant que nouveau médecin dans la ville, c'est normal que vous fassiez la connaissance du shérif !

Ma voix me parut tremblante et mal assurée.

- Non, en fait, je l'ai rencontré lundi dernier quand il est venu en consultation au cabinet. Je suis normalement tenu au secret professionnel mais étant donné que tu es mineure et que tu vis seule avec ton frère et ton père, j'ai décidé de te parler.

Je retins mon souffle, prête à entendre le pire.

- Ton père souffre d'une intense dépression nerveuse, Bella. Et il a d'importants problèmes d'addiction à l'alcool.

Je soupirais, soulagée.

- Oh c'est de cela que vous vouliez me parler. Vous savez, j'étais au courant qu'il allait mal. Le divorce de mes parents ne s'est pas très bien passé et mon père ne s'en est pas encore remit mais je suis sur que cela va s'arranger avec le temps. Et avant tout cela, il ne buvait presque pas, juste une bière de temps en temps alors, quand il ira mieux, il va arrêter et tout rentrera dans l'ordre.

J'avais bien conscience que j'essayais avant tout de me convaincre moi-même plus que le médecin.

- Bella, ton père a besoin de soins appropriés. En tant que shérif de la ville avec deux enfants à sa charge, il ne peut pas se permettre que la situation empire. Et c'est ce qui va arriver si on ne l'aide pas.

- Mais je suis là moi ! Je l'aide du mieux possible !

Je m'étais mise à pleurer et la colère m'envahit.

- Qui est-ce qui s'occupe de tout à la maison depuis un an, à votre avis ? Le ménage, les repas, payer les factures et tenir les comptes à jour, j'ai même tondu la pelouse l'autre jour ! Je suis là pour l'aider et le soutenir tous les jours moi !

- Je sais Bella et je ne remets pas cela en cause mais c'est justement un argument supplémentaire pour que ton papa sorte au plus vite de cette mauvaise passe. A ton âge, tu n'as pas à supporter tout cela, tout comme ton frère d'ailleurs.

Je ris amèrement en continuant de pleurer.

- Oh Emmet s'en fout de toute façon ! Je ne sais même pas où il se trouve. Il va surement refaire son apparition demain soir ou lundi matin pour partir au lycée sans s'inquiéter de ce qu'il s'est passé ce weekend. Mon père, enfin … ce n’est pas le père d'Emmet.

- Je sais Bella. Lundi j'ai essayé d'en apprendre le plus possible, car je n'ai pas pour habitude de prescrire certains médicaments sans de bonnes raisons. Après avoir insisté, ton père a accepté de se confier et, de son aveu même, son problème d'alcoolisme est beaucoup plus grave que ce que tu ne penses.

- Mon père n'est pas un alcoolique ! M'énervais-je.

Le médecin soupira avant de reprendre :

- Ton père a contacté la police d'état pour obtenir un remplaçant temporaire afin de prendre un congé maladie. Cette personne doit arriver dans la semaine mais étant donné l'opération qu'il a dut subir ce matin, nous en avons discuté cette nuit et il a décidé de ne pas reprendre le travail lundi.

- C'est surement une bonne décision, il a besoin de se reposer. Je vais m'occuper de lui, j'ai euh … souvent détourné les yeux de son comportement et j'aurais surement du être plus proche de lui mais il ne semblait plus me remarquer et je …

Je ne finis pas ma phrase sanglotant dans mes mains.

- Bella, tu ne dois pas t'en vouloir. Ce n'est pas le rôle des enfants de s'occuper de leurs parents mais l'inverse. Écoute, nous allons aller le voir cet après midi quand il se sera bien reposé. Mais je veux que tu saches dès à présent que ton père ne va pas rentrer chez vous ce soir. Ni dans les prochains jours d'ailleurs.

Je relevais la tête pour regarder le médecin.

- Quoi ? Il va où alors ? Ils ne vont pas le garder à l'hôpital pour une coupure au bras !

- Non, mais il va y rester jusqu'à lundi matin pour être au calme et je te le dit franchement, sous surveillance. Lundi matin je l'emmènerai moi-même dans un centre de repos près de Seattle où il recevra des soins adéquats pour sa dépression ainsi qu'un sevrage pour son problème d'alcool.

Je n'arrivais pas à croire que cela aille si loin mais, en même temps, je pensais que cela ne pourrait qu’être bénéfique à mon père et que peut-être il redeviendrait lui-même.

- Je voudrais que dans la journée nous essayions de joindre ton frère. Tu peux bien sur rester avec lui, vu qu'il est majeur, dans votre maison mais ton père m'a confié cette nuit qu'il préférerait te savoir avec des adultes.

- Oh bien sur, comme si je n'avais pas pris soin de moi toute seule depuis un an !

- C'est justement pour cela qu'il voudrait que toi aussi, comme lui, tu te laisse prendre en charge et que tu vives ta jeunesse plus sereinement.

- Je vous préviens, il est hors de question que j'aille chez ma mère !

- Non, ton père ne semble pas le vouloir non plus. Mais comme cela lui tenait à cœur de te trouver un endroit où vivre le temps de son séjour en centre, je lui ai proposé de t'accueillir ici, enfin si tu es d'accord.

Je faillis tomber de ma chaise. Il attendait visiblement une réponse de ma part mais je ne savais pas quoi dire. Je ne voulais pas donner l'impression de m'incruster et de déranger leur vie quotidienne mais je pressentais qu'en venant vivre ici pour un moment, un énorme poids allait m'être retiré des épaules. Et j'avais très envie d'être égoïste pour une fois, de laisser Emmet se débrouiller pour se préparer ses repas et laver son linge, et d'accepter la proposition du docteur Cullen.

- Et combien de temps mon père sera parti ?

- Un psychiatre va s'entretenir avec lui lundi, à son arrivée, pour évaluer ses besoins mais, généralement, ce genre de séjour dure entre trois semaines et un mois.

- Mais votre femme a son mot à dire, ainsi qu'Alice et Edward. Je ne veux pas leur imposer ma présence.

- J'ai appelé Esmée, ma femme, tout à l'heure vers huit heures avant qu'elle ne prenne la route. Après lui avoir expliqué la situation, elle a tout de suite était d'accord. Je pense qu'Alice sera ravie d'avoir une fille de son âge à la maison pour papoter et vu ce que j'ai surpris cette nuit sur le canapé, je pense d'Edward ne verra pas d'objection à ta présence parmi nous.

Je rougis, embarrassée par sa remarque.

- On est juste amis vous savez, je peux vous l'assurer. Jamais je n'aurai un comportement déplacé sous votre toit, docteur Cullen.

Il me sourit.

- Oh, c'est mon fils que j'aurais à l'œil, pas toi ! Alors cela veut dire que tu es d'accord ?

- Oui. Oui, je suis d'accord mais j'aimerai tout de même que l'on en parle avec Edward et Alice pour m'assurer que cela ne leur pose aucun problème.

Il se leva et contourna son bureau attrapant au passage une boite de mouchoirs qu'il me tendit.

- Sèche tes larmes et descendons les rejoindre. Je suis sure qu'ils meurent d'impatience de savoir de quoi il retourne et je crois qu'Esmée est arrivée. Tu vas pouvoir faire sa connaissance.

par zackarya - tags : Mes plus belles années ou non, Fan fiction, Ankoda, chapitre 7