Histoire d'un dessous féminin : la combinaison

Publié le 10 septembre 2011 par Cameline

La combinaison ? C'est ce dessous féminin très à la mode en France des années 1920 à 1950, avant d'être peu à peu délaissé pour la parure soutien-gorge culotte, qui avait déjà depuis longtemps la préférence aux Etats-Unis.

Après-guerre, la chemise et le pantalon sont remplacés par la combinaison-pantalon, tandis que le jupon et le cache corset sont détrônés par la combinaison-jupon. On invente aussi la combinaison-culotte fermée par des boutons à l'entrejambe, et la combinaison-fourreau pour le soir.

D'une seule pièce et de forme simple, la combinaison présente l'avantage de tenir peu de place sous la robe.

Elle est alors indispensable à l'élégante pour que la robe tombe comme il faut, lui donnant de la tenue et de la souplesse et camouflant les formes qui seraient dévoilées par une robe trop légère ou transparente.

La combinaison, c'est aussi le plaisir qu'elle apportait du contact de la peau avec le tissu doux et soyeux de la soie, ou celui frais et délicieux du coton ...

Sa forme est fonction de celle de la robe : longue ou courte, ou bien décolletée dans le dos avec une robe du soir.

La combinaison est coupée dans un tissu léger, de manière à ce que la ligne de la robe suive celle du corps, sans épaissir la silhouette.

Le choix du tissu se portait au départ sur les sages linon et batiste, quand la soie était synonyme de débauche ou d'impudicité.

Plus tard la soie fut mieux considérée, et on apprécia beaucoup ce tissu, de même que le satin et le crêpe de Chine. Ils permettaient à la robe de mieux glisser et de tomber à plis plus souples.

Les combinaisons étaient plus ou moins ouvragées, garnies de dentelle ou de pois brodés, incrustées de tissu monté par un jour ou un point turc.

La couleur blanche, évoquant pureté et perfection, fut longtemps la seule élue pour les dessous féminins. Car il fut un temps où les couleurs dans le domaine de la lingerie, tout comme la soie, étaient réservées aux courtisanes et n'étaient pas admises dans le trousseau d'une honnête femme.

Avec la vogue de la lingerie de soie est alors apparue celle des couleurs : rose, vert pomme, cerise, parme, noir, ...

Et la lingerie blanche de linon ou de batiste fut remplacée par celle de voile de soie, mousseline, et crêpe Georgette.

Maintenant il est temps pour vous d'admirer ces quelques illustrations, qui présentent l'évolution de la combinaison, de 1919 à 1937.

Et pour les couturières en herbe, vous trouverez ici comment confectionner une combinaison-jupon (1927).


 

Source : Revue "La femme de France"