#Ménopause : les compléments à base de soja est à éviter

Publié le 14 septembre 2011 par Cmonassurance


Si de nombreuses femmes croient aux prétendues vertus du soja pour contrer les inconvénients de la ménopause, une étude américaine a démontré que la consommation de soja n’a aucune influence sur les concentrations hormonales des femmes ménopausées.

L’étude menée par une équipe de l’Université de Miami a porté sur l’efficacité de compléments alimentaires contenant des isoflavones de soja (phyto-estrogènes) contre les troubles liés à la ménopause, et dans la préservation de la densité osseuse. Dans le cadre de cette étude, 248 femmes âgées de 45 à 60 ans ont été suivies pendant deux ans : la moitié ayant administré 200 mg d’isoflavones de soja par jour, et l’autre moitié ayant pris un placebo.

D’après les résultats obtenus, les auteurs de l’étude ont expliqué qu’ils n’ont observé aucune différence au niveau de la densité minérale osseuse. Par ailleurs, pour le groupe de femmes ayant pris des isoflavones de soja, aucune amélioration n’a été constatée concernant leurs symptômes climatériques : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, baisse de la libido, sécheresse vaginale, … Elles ont pratiquement ressenti les mêmes troubles que ceux des femmes du groupe placebo. Pire encore, ces compléments alimentaires sembleraient augmenter les cas de constipation.

De plus, le soja n’est pas dépourvu de risques. Dans un rapport en 2005, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) exhortait la limitation de la consommation des isoflavones de soja chez les femmes, notamment chez celles ayant des antécédents de cancer du sein. L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), quant à elle, a préconisé aux femmes de ne pas cumuler les sources de phyto-estrogènes.

Selon les auteurs de l’étude, trouver une alternative pouvant apporter les bénéfices liés aux estrogènes sur les symptômes de la ménopause est nécessaire, mais sans que cela augmente les risques cardiovasculaires et de cancer du sein.