Faut-il refuser le progrès ?

Publié le 24 février 2008 par Pascal Boutreau

Avant toute chose, une grosse pensée pour Cécile, ma triathlète préférée, qui a voulu jouer les cascadeuses lors de la sortie vélo de ce dimanche juste pour repartir dans le camion des pompiers et ne pas faire la dernière côte... C'est pas du jeu... ;) A l'arrivée un coude en sucette... Courage miss...

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Depuis quelques semaines, l'apparition de nouvelles combinaisons dans les bassins de natation alimente la chronique. Plusieurs records du monde ont en effet été améliorés par des nageurs revêtus de la combi Speedo dont les particularités techniques (meilleure flotabilité notamment) semblent procurer un réel avantage. "Avec elle, j'ai l'impression d'être une fusée", déclare même Michael Phelps à son sujet (remarquez, de toute façon, même sans la combi, le garçon ne traîne pas en route...). Une question se pose. Le progrès technique, oui... Mais jusqu'à quelle limite ?

Evidemment, le sport se doit d'être le reflet de son époque et il serait sans aucun doute dommage de se priver des avancées technologiques. A condition qu'elles ne faussent pas la donne. Au sujet de cette combi, l'avis de Pieter van den Hoogenband, le recordman du monde du 100m plutôt hostile à cette combi, paru dans L'Equipe cette semaine, me semble fort pertinent. Extraits: "c’est la technique qui fait que notre sport est beau. Et maintenant, avec ce matériel flottant, ce n’est plus le plus important. C’est tellement plus facile d’être haut sur l’eau ! Je reviens toujours à Popov et ses 48’’21 (record du monde entre 1994 et 2000), pour moi c’était la course parfaite. Il a presque réussi à conserver la même vitesse durant 100 m mais en maillot de bain. Aujourd’hui, tout le monde ou presque parvient à conserver cette vitesse sur 100 m avec la combinaison.(...) Elle flotte, c’est clair. Je l’ai vu. Normalement, c’est interdit mais comme à la Fédération internationale c’est une bande d’amateurs tout est possible. (...) J’ai fait des tests avec toutes sortes de matériaux. Avec certains, c’est incroyable, tu as le sentiment de nager avec un pull-buoys entre les jambes qui te les maintiennent haut. C’est tellement plus facile de nager vite."

Toujours en natation, les dirigeants de la fédération internationale semblent plutôt chauds pour, dans les années à venir, équiper les plots de départ d'une sorte de starting-block version athlé. Une façon de favoriser les départs et donc de chasser encore un peu plus les records. Le record doit-il être le but du sport ? La confrontation directe n'est-elle pas davantage l'essence de la compétition sportive ? En athlé, je préfère un 1500 couru en 3'32'' avec une lutte entre plusieurs hommes qu'un 1500 record en 3'26'' effectué par un seul homme.

Pas question ici d'être rétrograde et de prôner le "de mon temps c'était mieux", style ancien combattant. Evidemment que l'on doit faire évoluer les sports et leur matériel. En vélo, nous sommes tous friands des dernières avancées technologiques. En cyclisme, le "guidon triathlète" introduit à l'époque par Greg Lemond, fut un temps constesté et même interdit. Il est aujourd'hui devenu un élément incontournable des contre-la-montre et personne ne trouve plus rien à y redire. Mais, comme pour les produits favorisant la performance, la barrière est difficile à fixer entre ce qui est interdit et ce qui est permis, entre la boisson de récupération et le produit dopant. Rappelez-vous les records de l'heure d'Obree sur son vélo new look, un temps homologués avant d'être finalement refusés.

Alors quoi penser ? Franchement, difficile d'avoir un avis définitif tellement les cas sont variés... Et vous, vous en pensez quoi ?

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Spéciale dédicace pour Laeti (je vous conseille d'ailleurs son blog : http://ergosum.canalblog.com). Notre championne du monde de pentathlon moderne, Amélie Cazé a effectué une bonne rentrée en prenant la quatrième place de la Coupe du monde disputée ce week-end au Caire. En tête après les quatre premières épreuves (tir, escrime, natation, équitation), elle s'est néanmoins fait manger par trois concurrentes lors de la course à pied (victoire de l'Anglaise Livingston). Amélie confirme donc qu'elle constitue bien une belle chance de médaille à Pékin. Pour les triathlètes, à noter la 8e place de l'Américaine Sheila Taormina, ancienne championne olympique de natation (4x200 à Atlanta) et ancienne championne du monde de triathlon qui, elle aussi, peut prétendre à une breloque olympique.

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En squash, défaite de Thierry Lincou en finale de l'Open de l'Oregon. Actuellement n°7 mondial, Titi s'est incliné face à l'Egyptien Karim Darwish, n°8. Toujours en squash, n'oubliez pas le week-end prochain le Tournoi féminin des Pyramides, à Port-Marly, avec la présence de trois joueuses du Top 20 planétaire dont la n°1 tricolore Isabelle Stoehr.

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Content Pascalou. Caser un papier et surtout une photo de dressage en tête de page du journal était un beau défi... Gagné ! Et c'est mérité pour cette discipline très confidentielle qui pourrait bien, un peu contre toute attente, se qualifier pour les épreuves par équipes des prochains Jeux olympiques. Bon, même si ce n'est pas forcément le sport le plus fun de la planète, le dressage demande un très gros travail. Petit focus donc sur cette discipline avec l'opération recyclage du papier paru samedi dans L'Equipe.

Les Bleus se redressent

Les meilleurs Tricolores, présents ce week-end à Brême, croient en leurs chances d’amener l’équipe de France de dressage à Pékin.

Et si l’équipe de France de concours complet, championne olympique en titre, n’était pas la seule discipline à représenter l’équitation tricolore à Pékin ? Si le saut d’obstacles a définitivement perdu toutes ses chances et en est réduit à rêver au mieux de la présence d’un couple dans l’épreuve individuelle, le dressage peut encore s’inviter à la grand-messe olympique.

Respectivement huitième et neuvième de la zone Europe du Sud dans le classement olympique qui, au 1er mai, décidera des invités olympiques, Julia Chevanne avec Calimucho, et le Garde républicain Hubert Perring très régulier toute la saison dernière sur Diabolo St-Maurice, sont pratiquement assurés de ramener chacun un quota non nominatif (entre 12 et 15 billets pour la zone géographique de la France). Et ce n’est peut-être pas tout…

La prometteuse rentrée de Karen Tebar et de Falada M laisse désormais espérer un troisième billet. Longtemps éloignée des carrés de dressage et privée des Championnats d’Europe de La Mandria (Italie) en raison d’une opération en juillet 2007 des sinus maxillaires de sa jument hanovrienne de 17 ans, la leader tricolore semble revenir à un haut niveau (encore 2e du Grand Prix de Brême, jeudi). Actuellement très loin au classement mais avec seulement trois résultats comptabilisés sur un maximum de huit, sa marge de progression est conséquente. Sur sa valeur, la Française d’origine allemande naturalisée depuis 2003, devrait même se positionner dans les premiers rangs du ranking olympique. Et donc offrir aux Tricolores un troisième billet individuel pour le dressage tricolore synonyme d’une inespérée participation à la compétition par équipes (trois couples par nation). " Ce serait une belle reconnaissance, confie Alain Francqueville, l’entraîneur national. Surtout de la manière dont cela pourrait se faire. Car ces qualifications ne sont pas dues comme il y a quelques années à une vedette comme Margrit Otto-Crépin qui cachait un peu la misère. Etre présent aux Jeux signifie que l’on fait partie des soixante meilleurs cavaliers au monde. Ce n’est quand même pas rien. "

Si les choses voulaient sourire, l’équipe de France entrera alors dans la phase de la préparation olympique. " Si un problème survenait pour l’un des trois couples, j’ai d’autres options ", souligne Francqueville qui aura notamment l’occasion de voir tout le monde à l’œuvre à Jardy - Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine), lors de la première étape du Grand National, du 3 au 6 avril. Constance Menard (Lianca), Dominique d’Esmée (Roi de Cœur), Ludovic Henry (Saygon Van Mansborre), Irina Heuls (Baikal) et Rémy Issartel (Hilton de Clotobie), apparaissent en effet comme des alternatives sérieuses. Septième aux Jeux mondiaux d’Aix-la-Chapelle en 2006, neuvième des derniers Europe, la France lorgne désormais avec envie vers la Chine et des Jeux olympiques, rendez-vous où elle n’a plus participé au " par équipes " depuis Atlanta, en 1996 (4e).

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Vendredi

Course à pied : 1 h 20' (forêt de Meudon dont côte des Gardes)

Pas trop mal après quatre jours sans course à pied et surtout la visite de madame gastro en milieu de semaine...

Natation : 3000 m (100 souple ; 4 x 100 4 nages (1 pull, 1 éduc, 1 jbes, 1 normal) ; 5 x 300 (1 ratt, 1 un bras par 50 ; 1 batt, 1 vit.max ; 1 souple) ; 200 4 nages ; 600 pull respiration, 3,5, 7 temps ; 200 souple)

Bon, j'aurais mieux fait de rester couché... Trop de monde dans la ligne d'eau, la tête ailleurs, pas de sensations... bref, ça m'a gonflé...

Samedi

Course à pied : 55' (footing)

euh, vous auriez pas vu où j'ai laissé mes jambes... séance toute nulle

Dimanche

Vélo : 3 h 35' (sortie club)

Voilà une de ses séances typiques que j'aurais volontiers zappée au moment de sortir de sous la couette et qu'à l'arrivée je suis hyper heureux d'avoir fait. Quelles belles sensations ! Il y a une éternité que je ne m'étais pas senti aussi bien dans des côtes... Pour preuve mon "record" (tout est relatif) de l'Homme mort, explosé et désormais à 5'32'', le tout sur la plaque pour la première fois de ma vie je pense (bon en réalité, je l'ai pas fait exprès puisque je ne m'étais pas rendu compte que j'étais sur cette plaque et non sur mon plateau intermédiaire habituel à cet endroit). Merci Ben pour l'encadrement.

Bilan de la semaine : 8 h 30' d'entraînement (Copsté, je te la laisse celle-là...) 

2 h 40' de natation (6100 m), 3 h 35' de vélo (87 km) et 2 h 15' de course à pied (26 km), semaine de récup après les deux énormes semaines précédentes. Récup un peu gâchée par la visite de Mme Gastro en milieu de semaine... Mais sans nul doute une semaine utile (le fameux entraînement invisible) au regard des excellentes sensations du vélo du dimanche. Fini les vacances. On réattaque les choses sérieuses avec pas mal de grosses séances au programme et le Semi de Paris dimanche qui me servira de base pour une séance de fractionné.