L'ours et le loup, N° hors série

Publié le 15 septembre 2011 par Dubruel

Cf. la série d’articles déjà publiés sur ce blog sous le titre générique « L’OURS ET LE LOUP »

Article d’Agoravox

Recrute snipers pour flingage de l’ennemi proclamé : le loup

Wanted : recherche canis lupus,  mort ou…mort…Depuis des siècles, le loup dans la bergerie et le loup dévoreur d’enfants… Le 19 mai 2011, attaques de loup à Monêtier-les-Bains et Saint-Étienne-en-Dévoluy ; le 26 mai, à Jausiers un éleveur surprend le loup au milieu de ses brebis ; Alpes du Sud, 188 bêtes tuées au 31 mai ; le 16 juillet, attaque de loups à Méolans, carnage chez un éleveur ; le 17 juillet, Le grand canidé est formellement identifié dans les Vosges. Il ne se passe plus une semaine sans que la bête ne fasse ici ou là, des BBK. 

Nous pensions ce mythe révolu, mais depuis quelques années il réapparait, laissant même supposer que ce n’était pas un mythe mais peut-être bien une réalité. Dans l’imaginaire des Français le loup a été, et de loin l’animal qui a le plus marqué les esprits. Les peurs ancestrales engendrées par cet animal sont telles, qu’un très grand nombre d’auteurs en ont fait le diable, Satan réincarné, l’associant au mal, dans ses assauts récurrents contre le bien. Aujourd’hui s’attaquant aux brebis, hier aussi à ceux qui les gardaient. Même pacifié il a conservé un goût prononcé pour la chair tendre.  

De retour en France depuis le début des années 90, en nombre assez conséquent dans le Sud-est de la France, quelques spécimens ont été aperçus, ici et là. Ne sachant trop comment ils étaient parvenus dans les Pyrénées, puisque s’agissant de l’espèce (Canis lupus italicus) nous arrivant des Abruzzes, via, les Alpes françaises, certains se demande si leur présence ne serait pas le fruit d’réintroductions sauvages.

Pourquoi les loups (Canis lupus italicus) auraient-ils fait tout ce chemin, alors que le cousin, celui d’Espagne (Canis lupus signatus) reste cantonné de l’autre côté de la frontière ? 

De là à penser que des petits malins, impatients de le voir réoccuper ses anciens et même très anciens habitats, forcent peut-être la nature, quitte à voir l’inquiétude de certains s’enfler de jour en jour.

À jouer avec le feu on peut parfois se brûler ! Et ce sont les loups qui vont raquer l’addition : http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/

D’abord présent en Pyrénées sur le massif de Madrés, puis sur les massifs du Canigou, et du Carlit, le loup aurait en quelques années colonisés la presque totalité des Pyrénées-Orientales. Il commencerait même à étendre son territoire vers les Pyrénées Occidentales.

Le loup a été identifié épisodiquement dans d’autres régions de France, dans le Cantal en 1997 et en 2008 ; en Aubrac en 2005.  

Aux dires de certains, le loup n’est pas dangereux pour l’homme !  

Alors pourquoi l’homme des siècles passés s’est-il imprégné à ce point de la terreur du loup ? Pourquoi l’écrivain a t-il fait de cet animal un monstre sans pitié, l’associant à des fables qui ont longtemps hantées les nuits des petits et même des plus grands : Alphonse Daudet, Charles Perrault et bien d’autres étaient-ils antis-loups ? La « Chèvre de monsieur Seguin », « Le petit chaperon rouge » sont-ils tirés d’histoires vraies ?

Pour d’autres, le loup s’est déjà et à de nombreuses reprises attaqué à l’homme et il n’y a aucune raison pour qu’il ne récidive pas, si l’occasion se présentait. Jean-Marc Moriceau auteur de l’ouvrage « Histoire du méchant loup » http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1249 tente de donner des explications, et il est formel, le loup s’est attaqué à l’homme, il a ainsi put recenser plus de 3000 attaques, se situant entre le XV° et le XX° siècle.  

Le loup d’aujourd’hui ne serait-il plus celui d’antan, mais un loup pacifié, humanisé. Un loup qui aurait évolué avec le temps ?

Pour les bergers le problème actuel, j’ai bien actuel, n’est pas que le loup pourrait s’attaquer à l’homme (ou à l’enfant) il est qu’il s’attaque aux brebis, et qu’il est très difficile de faire face. Pour les bergers des Pyrénées, l’inquiétude est double, puisqu’ils ont également à redouter un autre légendaire prédateur, ursus arctos.

Pour les pro-loups, ce sont les bergers qui ne savent pas s’y prendre ; pour les antis -loups, quels intérêts y a-t-il à laisser ce prédateur se réinstaller et se multiplier avec tous les risques que cela impliques ?  

Un loup vaut-il mieux qu’un berger ? N’est-il pas temps de réguler ces prédateurs ? Recrute snipeurs pour flinguer canis lupus. Wanted : recherche canis lupus, mort ou…mort…

Pour les pro-loups, cet animal est encore en voie de disparition ; pour certains politiques et Jean-Louis BIANCO, député des Alpes de Haute-Provence, ce sont les bergers qui sont en voie de disparition. Pour cet élu la décision de la régulation des loups est urgente. http://www.jean-louis-bianco.com/2009/08/attaque-du-loup-dans-la-montagne-de-lure/ 

http://www.eleveursetmontagnes.org/actualite/13-actualite/145-regulation-du-loup-les-politiques-prennent-position