Les hommes, les vrais

Publié le 16 septembre 2011 par Hongkongfoufou

Par GoudurixYZ

Lemmy Kilmister

Sortir Born to lose à 65 ans ! Comme quoi la lucidité attend le nombre des années. Pourtant en voilà un qui, heu… comment dire ? A baisé plus que vous et moi. Les grandes passions de Lemmy ? Heu… Comment dire ? Les chattes au kilomètre et la musique, heu… comment dire ? Virile. Et d’autres trucs aussi, mais, heu… comment dire ? La place nous manque. Born to win Lemmy, the world is yours.

Jesse Hughes

Un blond à moustache, un desperado frisé repenti, un psychopathe à cheveux longs et un vieux dégarni. Ca ne vous rappelle rien ? Bien sûr que si. C’est à croire que les Eagles of death metal ont lu et relu les aventures de Blueberry avant de monter sur scène.

Regardez-les : le Géneral Tête-Jaune, en beaucoup, beaucoup plus cool donnant de la voix. Mike Blueberry, période "Dernière carte", à la baguette. Joe Steelfingers à la basse et le petit frère de McClure à la guitare. Ballade pour un cercueil. Vous savez, ce cocktail on l’on mélange tout ce qui reste en fin de soirée. Mais où est donc Red Neck ?

Mark E. Smith

Nous, on aime bien les jeunes-vieux (Jean-Claude Dusse, Bertrand Burgalat, Houelbecq, Laurent Magne, Xavier Bertrand… Non, pas Xavier Bertrand). Le problème c’est que les années passant, ils deviennent… vieux. Sauf notre chanteur psychopathe favori, égal à lui-même malgré le temps qui passe. Sosie officiel de Jean-Michel de "L’amour est dans le pré" (quelle scène culte cela aurait été si, pour emballer Nathalie, il lui avait fait écouter I can hear the grass grow au lieu de sa mièvrerie), Mark E. Smith, bien que The Fall soit une marque déposée sur une pile de 63 albums, 39 compils et 46 singles - ne pas oublier les s - doit le savoir. Mieux que nous. Le bonheur est dans le précaire. Pas dans le prestige. Tant mieux. Pour nous.

Wilko Johnson

Que rajouter au doc sur le Doc de Julien Temple ? Génial épitaphe pour guitariste bien vivant. Pourtant, pas sûr que pour lui le bonheur soit dans le présent. Ou dans l’après. C’est pareil.

"Depuis la mort de ma femme, je suis très triste. Je pense à elle presque tout le temps. Elle me manque, sauf quand je monte sur scène. Là, cette tristesse s'amenuise. Je pense toujours à elle, mais tout va bien, tout va bien." Un comble pour celui qui fut viré de Dr Feelgood pour apologie d’adultère (Paradise, c’est de lui). Pour la peine, et pour la noyer (sa peine), Wilko Johnson va visiter la France profonde à l’automne. Des concerts rédempteurs, rien que ça. Immanquables. Sur son Myspace vous pouvez cliquer pour le faire venir chez vous. Ou presque. Perpignanais, please, le concert de Wilko au Secret Place de Montpellier tombe le même jour que les 40 ans d’Oddjob. D’Olddjob, pardon. Bah, sinon, on se rattrapera pour les 50. Ca passe si vite.

Post-scriptum : Passons – enfin – aux choses sérieuses : Mark E. Smith a balancé une bouteille sur Mumford & Sons dans un festival à Dublin, au son de Shut them cunts up. Wilko Johnson, son poing sur le nez du chanteur de Dr Feelgood après un concert en commun. Jesse Hughes va balanc… va sortir un album solo (Le cavalier solitaire ?). Les hommes, les vrais.