Séjour sportif et culturel : le parc Borély à Marseille

Publié le 16 septembre 2011 par Gregory_capra
Renforcement musculaire au Parc Borély

A la veille des journées du patrimoine, un petit retour sur le séjour sportif organisé pour Cyril et ses amis à Marseille. Entre la baignade sur la plage du Prado et la visite de la calanque des Goudes, ils ont eu droit à une séance de renforcement musculaire dans le parc Borély. Ce parc très prisé des promeneurs et des sportifs mérite que l'on s'arrête sur son histoire.


La Bastide construite imaginée par Esprit Lebrun

Le parc actuel a conservé les trois parties du projet ALPHAN.
1 - La partie française fait face à la bastide. Elle est constituée de deux tapis verts comportant en leur centre un bassin rectangulaire, séparés par un bassin circulaire, et bordés par deux doubles alignements d’arbres, en prolongement du mail qui mène de l’avenue du Prado à la grille du Parc.
La perspective s’achève sur la terrasse du château, auquel on accède par un esalier monumental en contrebas duquel se trouve le « bassin de France », orné de deux griffons et d’une sculpture rappelant la participation de la famille Borély dans le creusement du canal de Suez.
2 - La partie anglaise, à l’ouest du parc, s’étend autour du lac et de son embarcadère. C’est un jardin au tracé souple, dont le chemin circulaire permet de découvrir les principaux éléments du parc : la roseraie, plantée dans un espace dessiné à la française, derrière laquelle, longeant l’Huveaune, court la « tèse », agrémentée, en son milieu, d’une statue de Diane; une cascade en rocaille qui héberge « l’Homme aux oiseaux », sculpture de Jean Michel Folon…Aux abords du château, une aire de jeux accueille les enfants et met à leur disposition des installation adaptées aux handicapés.
Le parc à l’anglaise s’ouvre sur de vastes clairières dont les pelouses invitent au pique-nique ou au farniente…
3 - Le champ de courses, récemment rénové, ne sépare plus la partie française de la mer depuis qu’une promenade, aménagée le long de l’Huveaune, permet d’atteindre les plages du Prado.
Quant au Jardin botanique, qui s’est enrichi, en 2004, d’un jardin traditionnel chinois offert par la ville de Shangaï avec laquelle Marseille est jumelée, il comprend un jardin des simples, un jardin de plantes grimpantes, un jardin méditerranéen, un tropicarium, une serre consacrée aux végétaux d’Afrique du Sud, un palmetum et un jardin japonais.


Le parcours santé


L’histoire du Parc Borély débute au XVIIème siècle, lorsque Joseph Borely, issu d’une famille d’armateurs et de négociants marseillais, décide de constituer un domaine dans le quartier de Bonneveine, pour y établir une de ces « maisons des champs », ou « bastides », qui, pour la bourgeoisie locale, conjuguent jusqu’au XIXème siècle, les fonctions d’agrément et de rapport.
Constituée initialement de « terre, vigne, prés, jardins, arbres et bâtiments », la propriété s’agrandit tout au long du XVIIIème siècle, jusqu’à ce que Louis de Borely, de retour d’Egypte annobli et enrichi, entreprenne de faire construire une élégante bastide dont la réalisation finale sera confiée à l’architecte provençal Esprit BRUN.
Lorsque Louis-Joseph Denis de Borely hérite du domaine en 1770, il fait appel au paysagiste EMBRY dont le jardin classique, conçu dans l’esprit de Le Nôtre, semble avoir été en grande partie réalisé.


L'Huveaune


Au milieu du XIXème siècle, alors que les descendants de Joseph Borely n’habitent plus la bastide de Bonneveine, Paulin Talabot, directeur de la Compagnie de chemins de fer PLM et de la Compagnie des docks envisage d’y construire des entrepôts. Puis, afin de terminer sa ligne de chemin de fer Lyon-Marseille, il propose à la Ville d’échanger divers terrains des Chartreux, dont celui sur lequel est installé le jardin botanique, contre la propriété Borely. Devenue propriétaire du domaine, la Ville de Marseille sollicite ALPHAN, paysagiste renommé, assisté de son collaborateur BARILLET-DESCHAMPS, pour y réaliser un parc public. Le projet retenu prévoit trois parties distinctes, un jardin à la française, un parc à l’anglaise, et un champ de courses en front de mer. Les élégantes constructions en bois ajouré et les pavillons des gardiens à l’entrée du parc, illustration de l’éclectisme architectural de la seconde moitié du XIXème siècle, ont disparu, tandis que le « pavillon du lac», autrefois laboratoire de botanique de l’Institut colonial, abrite aujourd’hui un restaurant.
Une roseraie a été créée en 1923 sur l’emplacement de l’ancien jardin botanique, installé depuis 1880 dans le parc Borély et déplacé en 1915 sur son emplacement actuel , et, en 2002 ; deux hectares de promenade ont été aménagés vers la mer.


Les sportifs au repos


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