[Sorties Cinéma] L’intégrale Deborah Kerr

Par Gicquel

« Un modèle de beauté, de grâce et d’élégance ». En 1994 l’Académie des Oscars rend ainsi  hommage à Deborah Kerr en lui remettant une statuette d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Elle doit sans doute à sa discrétion naturelle une gloire moins universelle que les grandes stars de l’époque . À une certaine froideur également qui lui a valu d’incarner souvent des femmes distantes et réservées à l’opposé du cliché de la rousse volcanique.

Elle a  tourné avec les cinéastes les plus prestigieux, comme Michael Powell qui la révéla  dans « Le Narcisse noir » . Et ce n’est pas un hasard si John Huston l’a choisie pour « La Nuit de l’iguane », adaptation de la pièce de Tennessee Williams, tout comme Joseph L. Mankiewicz l’a dirigée dans son « Jules César» inspiré de Shakespeare.Deborah Kerr a aussi brillé  dans « Les Mines du Roi Salomo »n, l’un des plus grands classiques du film d’aventures, montrant une versatilité proportionnelle à sa beauté.


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DIMANCHE 4 SEPTEMBRE
20.40 Les Mines du roi Salomon (1950) de Compton Bennett et Andrew Marton „
22.20 L’Arrangement (1969) d’Elia Kazan „
00.25 Le Narcisse Noir (1947) de Michael Powell et Emeric Pressburger „

DIMANCHE 11 SEPTEMBRE
20.40   Les Parachutistes arrivent (1969) de John Frankenheimer „
22.25 Les Inséparables (1965) de Jack Donohue „
00.15 La Nuit de l’Iguane (1964) de John Huston „

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
20.40 Horizons sans frontière (1960) de Fred Zinneman „
22.50 La Prisonnière de Zenda (1952) de Richard Thorpe „
00.30 Jules César (1953) de Joseph L. Mankiewicz „

Le narcisse noir

LES FILMS

J’AI TROIS AMOURS (1950)
De Norman Taurog -Avec Robert Walker, Peter Lawford, Mark Stevens
Après avoir hérité d’un riche ranch au Texas, une jeune britannique s’embarque pour l’Amérique et attire les convoitises de trois hommes qui tentent de la séduire. Dans cette charmante comédie pleine de rebondissements, Deborah Kerr rompt brillamment avec son habituel registre dramatique.

L’ŒIL DU MALIN (1966)
De Jack Lee Thompson -Avec David Niven, Donald Pleasance
En Dordogne, l’épouse d’un châtelain, découvre que son mari se livre en secret à des rituels sataniques avec ses domestiques. Réalisée par un maître du film noir, cette œuvre fantastique est d’autant plus troublante que l’actrice Sharon Tate, future victime de Charles Manson, y fait une apparition prophétique !

LE VERDICT DE L’AMOUR (1945)
De Alexander Korda -Avec Robert Donat, Glynis Jones
Séparés par la Seconde Guerre Mondiale, un homme et son épouse vivent chacun des expériences qui transforment leur personnalité, d’où des retrouvailles compliquées. Dans ce drame subtil, Deborah Kerr s’offre un formidable numéro d’actrice en passant de l’épouse soumise à la femme indépendante.

LA FEMME RÊVÉE (1953)
De Sidney Sheldon -Avec Cary Grant, Walter Pidgeon
Accaparée par son métier, une jeune diplomate provoque la frustration de son fiancé qui rêve d’une compagne plus disponible. Un rôle sur mesure pour Deborah Kerr dans cette comédie romantique et exotique où l’alchimie avec Cary Grant fonctionne à merveille.

LE PRISONNIER DE ZENDA (1952)
De Richard Thorpe
Avec Stewart Granger, Louis Calhern
Dans un royaume d’Europe Centrale, un sosie anglais du futur souverain le remplace pour déjouer un complot. Un classique du film du film de cape et d’épée avec Deborah Kerr somptueuse en princesse romantique face au séduisant Stewart Granger.

QUAND VIENT L’HIVER (1947)
De Victor Saville -Avec Walter Pidgeon, Angela Lansbury, Janet Leigh
Marié sans amour et hanté par le souvenir d’une ancienne fiancée, un professeur est troublé par une jolie élève en quête d’affection. Poignant et élégant, ce drame explore la confusion des sentiments avec une sensibilité parfaitement servie par le talent des interprètes.

LES MINES DU ROI SALOMON (1950)
De Compton Bennett et Andrew Marton -Avec Stewart Granger, Richard Calson
À la fin du 19e siècle, une femme engage un aventurier pour l’aider à retrouver son mari disparu en Afrique. Haletant et spectaculaire, un grand classique du film d’aventure dans lequel une Deborah Kerr échevelée rompt brillamment avec son registre habituel et forme un couple magique avec Stewart Granger.

J’AI ÉPOUSÉ UN FRANÇAIS (1959)
De Jean Negulesco -Avec Rossano Brassi et Maurice Chevalier
Les déboires d’une anglaise mariée à un aristocrate français, incorrigible coureur de jupons. Véritable curiosité dans la filmographie de Deborah Kerr, cette comédie loufoque démontre à quel point elle peut exceller dans tous les registres !

LES PARACHUTISTES ARRIVENT (1969)
De John Frankenheimer
Avec Burt Lancaster et Gene Hackman
Dans une petite ville du Kansas, une femme qui s’ennuie en ménage n’est pas insensible au charme viril d’un parachutiste de passage pour un spectacle acrobatique. Très spectaculaire, ce film est aussi une romance très sensuelle avec une Deborah Kerr plus séduisante que jamais à presque cinquante ans !

LES INSÉPARABLES (1965)
De Jack Donohue -Avec Frank Sinatra, Dean Martin
Accaparé par son travail, le patron d’une agence de pub délaisse son épouse et la voit tomber dans les bras de son adjoint, redoutable séducteur. Très élégante dans ses tenues typiquement sixties, Deborah Kerr illumine cette comédie pleine de quiproquo face au mythique tandem formé par Frank Sinatra et Dean Martin.

LA REINE VIERGE (1953)
De George Sidney-Avec Jean Simmons, Stewart Granger, Charles Laughton
La jeunesse de la future reine Elizabeth I et ses amours secrètes avec l’amiral Thomas Seymour. Très soigné et teinté d’humour, ce drame historique brille aussi par son casting, notamment avec une Deborah Kerr royale en épouse du sinistre Henry VIII.

EDWARD, MON FILS (1949)
De George Cukor -Avec Spencer Tracy, Ian Hunter
Pour aider son fils à réussir dans la vie, un homme commet des actes qui le conduisent en prison. Un drame poignant qui a valu à Deborah Kerr une nomination à l’Oscar pour son rôle d’épouse devenue alcoolique suite aux déboires de son mari.


MARCHANDS D’ILLUSIONS
(1947)
De Jack Conway -Avec Clark Gable, Ava Gardner, Sidney Greenstreet
Un publicitaire cynique utilise une jeune veuve de guerre pour vanter les mérites d’une marque de savon. Dans cette satire au vitriol du monde de la publicité, la beauté froide de Deborah Kerr s’oppose parfaitement aux charmes torrides d’Ava Gardner.

JULES CÉSAR (1953)
De Joseph L. Mankiewicz -Avec Marlon Brando, James Mason, John Gielgud, Louis Calhern
Après le meurtre de Jules César, Marc-Antoine crie vengeance contre ses assassins Cassius et Brutus. Une superbe adaptation de la pièce de Shakespeare avec Marlon Brando dans l’un de ses rôles mythiques et un brochette de monstres sacrés dont Deborah Kerr.

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LA NUIT DE L’IGUANE (1964)
De John Huston -Avec Richard Burton, Ava Gardner
Chargé d’accompagner un groupe de femmes pour un voyage spirituel au Mexique, un pasteur alcoolique succombe aux charmes d’une jeune lolita perverse. Une adaptation moite et troublante de la pièce de Tennessee Williams dans laquelle le personnage Deborah Kerr apporte un contrepoint de fraîcheur  physique et morale.

L’ARRANGEMENT (1969)
De Elia Kazan -Avec Kirk Douglas, Faye Dunaway
Suite à un accident de voiture, un publicitaire se remet en question et quitte sa famille pour retrouver un ancien amour. Dans ce chef d’oeuvre d’Elia Kazan, Deborah Kerr trouve un rôle sur mesure en incarnant avec dignité et pugnacité une épouse abandonnée.

LE VOYAGE (1959)
De Anatole Litvak -Avec Yul Brynner, Jason Robards
En 1956, un groupe d’occidentaux veut quitter la Hongrie envahie par les Soviétiques, mais un officier russe, très attiré par une belle anglaise, décide de les retenir. Dans ce drame très prenant, Yul Brynner est plus magnétique que jamais face à une Deborah Kerr qui tient parfaitement la distance.

THÉ ET SYMPATHIE (1956)
De Vincente Minnelli -Avec John Kerr, Leif Erickson
Rejeté par ses camarades, un adolescent très sensible trouve un troublant réconfort auprès de la femme de son professeur d’éducation physique. Tiré d’une pièce montée par Elia Kazan, ce drame délicat égratigne le machisme avec une Deborah Kerr particulièrement émouvante.

Thé et sympathie

HORIZONS SANS FRONTIÈRES (1960)
De Fred Zinneman -Avec Robert Mitchum, Peter Ustinov
En Australie, l’épouse d’un convoyeur de troupeaux est lasse de sa vie de nomade et rêve d’une existence plus sédentaire. Tourné dans de sublimes décors naturels, ce drame vaut aussi par une évidente alchimie entre Deborah Kerr et Robert Mitchum qui valut à l’actrice une nomination aux Oscars.

LE NARCISSE NOIR (1947)
De Michael Powell et Emeric Pressburger -Avec Flora Robson, Sabu, Jean Simmons, David Farrar
Dans un groupe de religieuses en mission au Népal éclatent des tensions et des rivalités qui vont s’avérer funestes. Œuvre mythique du britannique Michael Powell, ce drame aussi spectaculaire qu’envoûtant valut à Deborah Kerr, alors débutante, d’être repérée par Hollywood.

MYSTÉRE SUR LA FALAISE (1964)
De Ronald Neame -Avec Hayley Mills et John Mills
Engagée par une grand-mère pour s’occuper de sa petite-fille, une gouvernante découvre peu à peu de troublants secrets de famille. Tiré d’une pièce à succès de Broadway, ce drame puissant montre Deborah Kerr dans un de ses rôles typiques : une femme au caractère dense sous des dehors réservés.

LE COLONEL BLIMP (1943)
De  Michael Powell et Emeric Pressburger -Avec Roger Livsey et Anton Walbrook
La carrière trépidante d’un soldat qui a vécu toutes les grandes heures de l’Histoire britannique pendant la première partie du vingtième siècle. Grand classique du cinéma anglais, ce film a lancé la carrière de Deborah Kerr qui incarne pas moins de trois personnages différents !