Nebraska

Par Bordierlaurent

C‘est son trois quarts face qui me fit bondir. Ce nouvel angle rendant un visage plus squelettique qu’émacié vint à moi comme pour me rappeler qu’à l’hôtel c’est encore le même homme ricanant de ses coups de pieds violents qu’il m’envoyait en hurlant – lâche l’enveloppe enfoiré ! !  Fais glisser ta putain de paye sur le lino ! !

Ces souvenirs fugaces ramenèrent en moi une violente rage ; je ramassai l’arme se trouvant au sol, pris un peu d’élan et frappai de toute ma haine sur le visage granuleux du pookie. Il me regarda un instant, hébété, puis s’écroula comme un lamantin sur le rebord du trottoir. Un léger jet puis un flot de sang coulèrent de ses narines, s'en allant paisiblement l’étouffer.