Alagna bon petit diable

Publié le 20 septembre 2011 par Popov

Tout est bien dans le Faust de Bastille. Alagna est bien.  Gay en Méphisto, bien. Mula, bien. La mise en scène de Martinoty pas franchement possédée. Le supplétif de Lombard ,bien. Et pourtant, on s'ennuie dans cette interminable diablerie valsante  qui a des allures de Francesca di Rimini question décors kitsch. Pour plaire aux Alagnettes (ce public féminin qui ne s'est pas remis de la disparition de George Guétary) la star Roberto ne peut quitter la scène plus de deux secondes (véridique) Conséquence: le bon docteur est comme un singe du zoo de Vincennes toujours suspendu aux cintres d'une bibliothèque façon Peeters et Schuitten  à prendre des poses de Cupidon dans les escaliers où il croise la silhouette de basketteur de Méphisto superviseur maléfique lui aussi de tout ce qui se passe de bon sur le plateau. C'est un peu ridicule, on l'aura compris. Les scènes de fête sont apprêtées et on dirait qu'une équipe entière d'Hollyday on Ice a été castée par la prod. Tous ces clichés finissent par nuire à la sensualité affichée dans les intentions. Le "lion" Lombard" qui devait diriger a été écarté suite à un froissement d'ego , une humeur maléfique de grand soliste , sans doute.Ce Faust donc où tout est bien , fait daté à défaut de faire date. Sa lenteur noie les mélodies romantiques françaises dans des "longueurs"sauvées de temps à autre par des initiatives personnelles (comme disent les commentateurs sportifs) comme celle d'un Tassis Christoyannis ,lumineux Valentin.


0péra Bastille / première le 22 septembre 2011