Le festival du film américain de Deauville 2005 en direct sur ce blog et sur mon nouveau site personnel http://monsite.wanadoo.fr/deauville 2005

Par Sandra.m


Pour la 12ème année consécutive, après y avoir notamment fait partie d'un jury de cinéphiles, je serai au festival du film américain de Deauville qui se déroulera du 2 au 11 septembre 2005 dont vous trouverez un compte-rendu quotidien et complet sur ce blog  (à mon retour). J'y relaterai aussi bien les conférences de presse que les avant-premières...
Par ailleurs, vous pourrez trouver la composition du jury, les résumés des conférences de presse, les critiques des films en compétition, le récit des avant-premières sur mon nouveau site personnel, désormais en ligne, entièrement consacré à ce 31ème festival du film américain de Deauville.
Pour accéder à ce nouveau site, cliquez sur le lien suivant:
"LE FESTIVAL DU FILM AMERICAIN DE DEAUVILLE 2005"

Vous pouvez  y trouver toutes les informations pratiques pour venir au festival, être accrédité, logé, de nombreux liens...et même des informations inédites et bien sûr désormais le programme intégral du festival !
Deauville sait satisfaire les cinéphiles les plus exigeants comme les simples amateurs de cinéma projetant aussi bien les prochains blockbusters que les films indépendants. Ce festival a exacerbé ma passion, pourtant déjà immodérée, pour le cinéma et m’a fait aimer tout aussi passionnément l’endroit qui sert d’écrin à ce festival… alors j’espère vous transmettre cette passion… et pourquoi pas vous inciter à découvrir ce festival.

EDITORIAL

Le rendez-vous est incontournable, immuable…et à son sujet désormais suis-je intarissable, pas seulement pour le plaisir de faire une rime en able bien que cela soit fort agréable d’ainsi évoquer tous ces souvenirs ineffables, à Deauville, là où rien n’est improbable. Depuis douze ans donc, chaque début septembre, mes pas sont inéluctablement aimantés vers Deauville, je n’ose ajouter Deauville l’affable, pourtant telle est-elle, indéniablement. Est-ce raisonnable ? La passion ne l’est pas et dévorante est celle-ci.

Douze ans déjà que Deauville m’a envoûtée. Une évidence, cinématographique et fulgurante évidence. Douze ans que pour la première fois j’entrais, hypnotisée déjà, dans le majestueux CID qui me vit ensuite passer par toutes les couleurs de l’émotion cinéphilique. Douze ans que pendant neuf jours cinéma et réalité se mêlent insidieusement. Délicieusement aussi. Douze ans de souvenirs insolites, sublimes, singuliers, inénarrables. Oui, inénarrables souvent. La vie y est parfois un roman. Un roman chaque année différent. Un film qui s’écrit chaque début septembre, en Normandie, dans le 21ème arrondissement. Film passionnant, haletant, inquiétant, déroutant, captivant, désarçonnant. Forcément intéressant. Voire palpitant. Parenthèse onirique dans un monde tourmenté qu’il n’oublie pas aussi de refléter. Respiration salutaire dans une dramatique actualité. Certes, depuis j’ai découvert d’autres festivals : Cannes, Dinard, Cognac, Paris, Cabourg, Saint-Malo, Lille etc. Depuis tant d’autres souvenirs amoncelés. Tant d’autres découvertes cinématographiques engrangées…mais Deauville est à part. C’est à Deauville que le cinéma m’a définitivement ensorcelée. Deauville a un charme indicible que l’on ne retrouve dans aucun autre festival. Alliance subtile de charme normand et de grandiloquence hollywoodienne. Deauville, écrin prestigieux pour ce cinéma qui l’a immortalisée tant de fois.

Ce festival célèbre aussi la diversité du cinéma, et pas seulement celle du cinéma américain, loin de la caricature à laquelle on le réduit trop souvent. A Deauville, le cinéma sait être septième art et divertissement, Jack Valenti remet le prix Michel d’Ornano (cette année décerné à La petite Jérusalem de Karin Albou), sans que cela soit un paradoxe ou un antagonisme. L’offre est pléthorique entre les films indépendants en compétition, les avant-premières des blockbusters, la section Panorama, les courts-métrages (dont la compétition semble néanmoins malheureusement avoir été évincée cette année) et plus récemment « Les docs de l’oncle Sam »… La compétition des longs-métrages et la section Panorama notamment permettent de donner une visibilité à un cinéma plus exigeant, audacieux, et parfois de découvrir de véritables pépites cinématographiques. De véritables expériences cinématographiques parfois même… Beaucoup se souviennent encore de la projection de Gerry de Gus Van Sant. Découverte d’un orfèvre du septième art parmi tant d’autres qui ont foulé les Planches. Le festivalier se fait chercheur d’or, ruée à laquelle Chaplin même aurait eu à envier.

Deauville peut s’enorgueillir d’avoir créé le plus prestigieux des génériques. Je songe ainsi à Lauren Bacall ou Kirk Douglas, l’inoubliable héroïne du Port de l’angoisse et du Grand sommeil  y croisant Spartacus. Le générique de La femme aux chimères reconstitué, 50 ans après. Je songe aussi à Spielberg ou Tom Hanks habitués des Planches et de la région, à James Coburn ou Geena Rowlands qui ont également honoré Deauville de leurs charismatiques présences. Je songe encore à Joel Grey entonnant les 25 ans du festival, à l’émotion d’Al Pacino lors de l’hommage que le festival lui avait rendu. Pluie d’étoiles étincelantes et pas seulement celles de la bannière étoilée. Je songe enfin aux applaudissement qui ponctuent les projections comme lors de celle du lyrique et flamboyant Tigres et dragons  d’Ang Lee. Je songe beaucoup me direz-vous mais probablement Deauville est-elle incitatrice aux songes, même si elle incite aussi à la réflexion n’en déplaise aux détracteurs du festival qui le réduisent à une vitrine des prochains blockbusters. Je songe encore qu’à Deauville, chaque année, chaque début septembre, le temps arrête sa course effrénée, son vol suspendu pour dérouler son ruban de rêves sur ses Planches aussi éternelles et intemporelles que les noms qu’elles immortalisent. Décidément, même « sans Trintignant », Deauville a toujours ce même charme lancinant et non moins fascinant, toujours parée de sa grisante mélancolie.

Je songe (je songe irrémédiablement) à tous ces moments magiques. Instants indélébiles. De vie. De cinéma. D’irréalité. De surréalité même. Cette année encore j’espère vous les faire partager, vous transmettre cette passion que Deauville a suscitée, exacerbée…et vous faire partager mon enthousiasme pour le Gus Van Sant de demain que Deauville, du haut de ses 31 ans, saura, je l’espère, à nouveau mettre en lumière sous ses prestigieux et étincelants feux de la rampe... Suite...
Retrouvez également mon site sur
« les 30 ans du festival du film américain de Deauville» (Deauville 2004) et

le site officiel du Festival de Deauville  (sur lequel figurent désormais les horaires des projections)

ainsi que mon FORUM pour d'ores et déjà deviser allègrement sur le sujet!
N’hésitez pas à me faire part de vos attentes, remarques, suggestions, commentaires concernant ce compte-rendu deauvillais.
« Cinéphilement vôtre ».
Sandra.M