Stop au gaspillage alimentaire !

Par Ariane_dt @ArianeGrumbach

Le 15 septembre, c'était la Journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, mise en place par l'ADEME. Vous en avez entendu parler ? Peut-être pas, il me semble que cela n'a pas vraiment fait la Une des journaux. Je ne sais pas si décréter ainsi une journée contribue vraiment à faire changer les comportements. Peut-être cela contribue-t-il quand même à une prise de conscience. Car en matière d'alimentation, les gaspillages sont énormes. Pas forcément volontaires bien sûr, pas vraiment quantifiés par ceux qui les font.

J'en entends souvent parler par les personnes qui me consultent. Soit parce que, venant de familles nombreuses, elles ont du mal à évaluer les quantités à acheter et finissent par dépasser les dates limites de consommation des produits. Soit parce qu'elles font le marché avec enthousiasme puis ne trouvent plus le temps de cuisiner tous les légumes acquis ou sortent dîner dehors de façon impromptue. Soit parce qu'elles sont sans repère de quantité quand elles préparent le repas, se retrouvent avec des restes et n'ont pas envie de les remanger ou de les accomoder le lendemain.
Sur tout cela, nous échangeons pour trouver des solutions car personne n'aime vraiment gaspiller. Par exemple :

 - Prendre le temps d'observer ses usages de consommation (qui mange des yaourts dans la famille, combien de soirs je sors dans la semaine, ...) pour adapter ses achats ;

- Savoir cuisiner en quantité adaptée et notamment revoir ses repères si on est passé d'une famille de 6-7 personnes à 1 ou 2 convives ;
- Utiliser le congélateur quand il existe : il n'y a pas de raison d'idéaliser le légume frais quand il n'est pas adapté à toutes les situations. Ainsi, on peut acheter des légumes frais pour le début de semaine ou les jours où l'on aura le temps de les cuisiner puis se reposer sur des surgelés pour les autres jours. Autre avantage quand on utilise des légumes surgelés : on peut extraire la juste quantité dont on a besoin ;
- Ne pas jeter les restes (ni se forcer à les manger si on n'a plus faim bien sûr !), même si c'est une petite quantité. Avec des contenants adaptés, on peut les étiqueter et les stocker au congélateur. On sera contents de les retrouver pour une assiette composée ou un bento où la variété est un must ! On peut aussi, pour ne pas remanger le même plat, le mélanger à d'autres aliments dans ce que j'appelle la cuisine domino. On peut aussi se remettre à accomoder les restes comme le faisaient nos grands-parents ! Il s'agit par exemple de s'approprier quelques recettes classiques de la cuisine des restes :

- Viande : hachis parmentier, légumes farcis, croquettes, ...
- Riz : riz sauté aux légumes, aux crevettes, ...
- Pâtes : gratin, soupe, omelette, ...
- Pain : pain perdu, chapelure 
- Fruits : compote, fruits cuits, gâteau

- Surveiller régulièrement les dates limites de consommation et utiliser en priorité les aliments qui sont proches de cette date : par exemple se dépêcher de faire une quiche ou un gâteau avec des oeufs, ...

- Au-delà des aliments, limiter aussi les emballages : privilégier les produits bruts, faire ses courses avec un cabas, ...

- Au restaurant, il ne s'agit pas de gaspiller non plus dans la mesure du possible, donc écouter sa faim pour commander, partager un dessert si on n'a plus très faim, demander à emporter ce qu'on ne termine pas (pizza, couscous, ...).

Et vous, êtes-vous attentif(ve) à limiter le gaspillage côté alimentation ? Avez-vous des conseils à partager ?

Illustration © paul prescott-Fotolia.com