Critiques Séries : The Playboy Club. Saison 1. Pilot.

Par Delromainzika @cabreakingnews

The Playboy Club // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Après avoir attendu ce projet plusieurs semaines durant, je m'en étais désintéressé. La surprise au visionnage est grande. J'ai bien aimé. Je trouve que c'est vraiment ce qu'il fallait, juste pour introduire les personnages et les diverses intrigues de la saison. Je passe quand même sur la voix off de Hugh Hefner, qui à mon avis ne sert pas à grand chose. Alors que la série a beaucoup été comparée à Mad Men, je pense qu'il y a d'autres films/séries qui ressemblent bien plus à celle ci, puisque à mon avis, la comparaison avec la série des hommes de pub est vaine, The Playboy Club n'a rien à voir. On pourrait aussi passer son temps à critiquer Eddie Cibrian qui reste toujours mauvais acteur, mais sa présence ne se fait finalement pas trop ressentir dans ce premier épisode, il faut dire que les Bunnies et le Playboy Club en lui même prennent bien plus d'importance, et c'est normal. Alors certes, il y a un creux de rythme au milieu de cet épisode, mais le tout est rattrapé par une très solide première partie et une fin d'épisode prometteuse.
Un groupe de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, travaille dans les années 60 pour le club "Playboy" à Chicago, devenu rapidement un lieu incontournable de la nuit. Maureen est la petite nouvelle, au passé mystérieux et douloureux; Carol Lynne est une bombe de 30 ans, star établie du club, qui sait que ses jours sont comptés face aux nouvelles arrivantes; Alice est une playmate un peu étrange, mariée, qui prend soin de tout le monde sauf d'elle-même...
J'adore cette ambiance. Ce côté vieux films me plaît et c'est notamment l'intrigue du meurtre qui me fait dire ça. Elle est vraiment bien maîtrisée. Notamment par l'image sombre, feutrée, et aux lumières. Le réalisateur joue avec le téléspectateur avec des effets de style qui m'ont rappelés Dreamgirls le film. Sans oublier qu'on est en plein dans l'époque (avec The Dreamettes dans les années 60 à justement Chicago). L'apparition d'une Tina Turner plus vraie que nature permet aussi de nous plonger dans l'univers musical de cette époque. Je dois dire que c'est excellent et qu'aussi bien la bande son "live" que celle des musiques de fond et d'ambiance sont réussies. Côté casting je retiens Amber Heard, la Bunny que l'on voit le plus souvent. Elle est charmeuse et surtout, à l'aise dans son rôle. Ca permet donc de rentrer plus facilement dans l'histoire.
"If you don't swing, don't ring".
Par ailleurs, dans le reste on a les diverses intrigues. Même si le meurtre ne devrait pas voir un dénouement avant la fin de la saison (ou bien les 13 épisodes commandés pour le moment), on aura notamment l'intrigue des droits des homosexuels. C'est intéressant car traité pour le moment avec beaucoup de finesse et d'intérêt. La série pourrait très bien se faire la Harvey Milk nouvelle génération, pourquoi pas. Ainsi, ce premier épisode m'a charmé, c'est pas parfait, il y a des défauts un peu de partout mais le but est d'être envouté par une ambiance, un personnage, une histoire, voilà, c'est le cas pour moi avec cette série. On pourrait la qualifier de série peut être pas assez accessible. J'ai vraiment du mal à la voir fonctionner sur un network, c'est pas du tout le genre qui pourrait attirer les foules mais on peut y croire. Nostalgie quand tu nous tient ! Ah oui, pas sûr que la série ait un public de jeune, c'est pas vraiment fait pour eux.
Note : 7/10. En bref, une ambiance maîtrisée, une musique au poil, un cast de Bunnies succulent et des intrigues old-school qui me rappellent Le Dahlia Noir et Dreamgirls. Let's roll !