Les télédistributeurs font de la résistance

Publié le 20 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Mardi, 20 Septembre 2011 11:22

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Après la mise en demeure du Mincom leur interdisant la diffusion de programmes, publicités et autres annonces, rien n'y fait... Le communiqué du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, signé mardi dernier et rappelant à l'ordre un certain nombre d'acteurs du secteur de l'audiovisuel, semble ne pas avoir produit l'effet escompté. Pour l'essentiel, il était rappelé aux télédiffuseurs, légalement reconnus ou non, qu'il ne leur était pas autorisé de diffuser ni production, interne ou non, encore moins de communiqué ou de réclame publicitaire. Le mot, pour corriger un certain nombre de maux et dérives constatés sur le petit écran, ne laissait aucune ombre sur la nécessité de revenir à l'orthodoxie de l'exercice des différentes activités de ce domaine. Pourtant, après observation et investigation, la quasi-totalité des câblodistributeurs de la ville de Yaoundé est restée sur la même fréquence d'indiscipline, apparemment scotchée à des intérêts économiques non avoués. Sur le terrain, il faudra s'en remettre aux paroles volatiles et un tantinet fallacieuses de quelques collaborateurs peu diserts des promoteurs de ces structures. Ce fut le cas, samedi dernier, au quartier Ngousso, où opère un des plus importants câblodiffuseurs de la ville. « Le patron n'est pas là... » Juste rengaine pour une esquive peu élégante. Mais à l'évidence, le canal qu'il occupe ne s'est pas du tout mis en ordre. Sur son canal, un film policier, meublé de courses échevelées, retient l'attention de tous ses abonnés. Et c'est au quartier Ekié que le constat est fait. Une preuve de l'étendue de son réseau. Pas surprenant du tout, lorsque l'on se met à l'évidence de l'importance du câble dans les ménages aujourd'hui. Et c'est justement là le nœud. La nécessaire prise de conscience de l'implication de ce secteur d'activité dans l'éducation, l'information juste et normée des Camerounais. Dans une autre boîte, située non loin du quartier Elig-Essono, cette préoccupation, des dires d'un agent rencontré sur place, semble faire partie des préoccupations. Ici, on avoue avoir pris acte des dispositions du Mincom. Sans une suite évidente. C'est en fait un distributeur indiscret qui nous révèlera quelques dessous de cette réticence bien calculée. Il s'agirait d'une affaire de sous ! Lorsque vous serez donc accroché à votre film diffusé sur une chaîne sans nom que votre « câbleur » vous balance de manière presque innocente, et que vous verrez passer une bande défilante détaillant le programme des obsèques d'une anonyme grand-mère du côté de Ngoyla, ou le projet de réunion d'une obscure association tribale dans un autre coin du pays, sachez que le message a été payé. Et ce n'est pas permis.
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