Critiques Séries : Glee. Saison 3. Episode 1. SEASON PREMIERE.

Publié le 21 septembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

Glee // Saison 3. Episode 1. The Purple Piano Project.


Après la tant décriée saison précédente, ce que Brad Falchuk (le scénariste de cet épisode) et son équipe (car ils ont aussi des scénaristes et s'en enorgueillies dans les crédits au début de l'épisode affublés d'un "Staff writer") devaient faire c'est tenter de changer les choses et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas fait les choses à moitié. Sauf que voilà, à mes yeux, c'est aussi bien que le season 2 premiere, ni plus ni moins. On a donc de nouveaux personnages, de nouvelles histoires à raconter, comme l'an dernier quoi. Bon, on a pas l'épisode spécial Britney comme prochain guide de la souffrance made in Glee mais un épisode classique. Ce qui permet à cet épisode de fonctionner à l'instar de celui de la saison 2, c'est qu'il n'y a pas de thème à défendre avec la petite morale à la fin. C'est juste une suite d'évènements plus ou moins passionnants qui fonctionnent plutôt bien. Je n'ai à me plaindre, j'ai passé un très bon moment et j'attendais ce retour avec impatience.
Parlons musique, voulez vous. C'est quand même le sujet principal de la série et même son fond de commerce. Merci iTunes. Le premier de cet épisode apparaît après plus de quinze minutes d'épisode (un record non ? En tout cas, un parti pris intéressant qui permet de ne pas précipiter les choses et de placer les éléments). Il s'agit de "We Got the Beat", une collégiale dans la cafétéria du lycée. C'est convenu, fun à la fois, électrique et efficace. On est face à un typique numéro de comédie musicale, et c'est ce qui fait donc mouche. La reprise en elle même est plutôt sympa, et le plaisir est donc entier. Surtout que cela s'achève en bataille de nourriture. Alors certes c'est pas super pour les petits africains qui regardent Glee au fond de leur désert et qui auraient bien envie de spaghetti (peut être même les manger sur les "nipples" de Brittany qui sait. Désolé pour cette image). Côté musique on est également servi par "Ding Dong The Witch Is Dead", un duo entre Kurt et Rachel qui se fait dans l'auditorium. Plus original, tu meurs. Ah si, il y a un piano violet (il faudra que je revienne la dessus d'ailleurs).
Le numéro sous forme de duo sur scène est bon, chapeau de sorcière sur la tête, amusant, fun, jolie reprise, la fibre Broadway avec une bonne goutte de potion magique. On enchaine presque instantanément avec "It's Not Unusual", solo de Blaine. Je sais que je ne porte pas du tout ce personnage dans on coeur, je l'ai toujours trouvé bâclé et mal écrit (attention, je n'ai rien contre Darren Criss, j'entends déjà les doigts des fans de l'acteur taper un message de furibonde dans les commentaires). Et pour tout vous avouez, j'ai trouvé ce numéro sympa. Il fonctionne bien. La reprise est sympa et énergique. Sans parler du fait que Blaine se donne sur une petite danse dans les escaliers extérieurs de McKinley qui malgré son côté déjà vu (cf. Somewhere Only we Know aussi sur les escaliers, ça commence à faire), était donc pas détestable. Oui, je l'ai dit. Ce sera peut être la dernière fois. Ce que j'ai pas compris dans ce numéro c'est que les cheerios dansent avec lui, Sue valide ça ? Sérieusement ? Bon, c'était aussi part du complot pour brûler des pianos (merci la pyromane Quinn, qui se découvre de plus en plus de talents).
L'épisode prend également part à l'intégration d'une petite nouvelle et du Glee Project alias Lindsay Pearce (autant dire que pour quelqu'un qui n'a vu qu'un épisode de ce programme, je me suis un peu renseigné car je ne la connaissais pas avant de voir l'épisode). Cette reprise de "Anything Goes / Anything You Can Do" était joviale, énergique, et surtout bien foutue. La mise en scène était sympa, et montre un peu plus une sorte de niveau dans Glee à vouloir faire des trucs un tantinet originaux. Enfin, l'épisode prend fin sur "You Can't Stop the Beat". Pas mal du tout. J'adore la reprise en elle même musicalement parlant, et le numéro, un peu trop classique à mon goût (j'aurais peut être vu quelque chose de grandiose et explosif mais bon), se perd un peu trop dans ce que Glee fait depuis ses débuts et surtout depuis la saison précédente.
Alors, venons en à la petite bête noire de la série comme ses haters aimeraient en parler. Les intrigues. Tout d'abord : Les pianos violets. Pour trouver un sujet au début d'une saison c'est la croix et la bannière j'ai bien l'impression. En tout cas, cette idée était un peu inutile mais elle ne gâche pas le plaisir pris avec l'épisode. Cela ajoute un côté WTF quoi. On pourrait presque remercier ce massacre de pianos dans l'épisode. Le violet c'est moche. Maintenant, Murphy le saura. La faute de goût est corrigée à deux reprises. La première par Sue qui va détruire l'intérieur d'un piano avec un sécateur et l'autre quand Quinn va jouer à la pyromane en y mettant le feu. Et justement Quinn. Revenue de vacances, elle préfère trainer avec les "skanks" du lycée. Devenue punk sur les bords, tatouage de Ryan Seacrest en bas du dos, elle est la parfaite fake Avril Lavigne (j'attends la reprise de Complicated). Mais j'adore Quinn comme ça. Je pense que cela va donner un peu plus de décomplexe au personnage qui en avait bien besoin surtout après sa vengeance ratée en fin de saison passée.
L'épisode nous présent également Sugar, une nouvelle au lycée, elle veut intégrer le Glee Club mais elle sait pas chanter. Quelle horreur pour mes oreilles mais quel plaisir pour mes zygomatiques. Cette jeune fille atteinte d'Asperger (dans la série, je vous rassure) était hyper fun. J'espère qu'il est prévu qu'on la revoit. Il y a un potentiel comique des plus intéressants. Sue quant à elle, elle a un plan pour être élue au Congrès : trouver quelque chose que les gens aiment pas et c'est donc un combat contre les arts dans les écoles publiques qu'elle va faire un moratoire. Le personnage retrouve sa forme olympique et ça fait plaisir. D'ailleurs, Brad s'est amusé à détruire intégralement le propos de "Funeral". Je trouve ça assez bizarre quand on y repense, que la série dénigre avec autant de facilité la saison précédente au détour de phrases, et mots. Mais pourquoi pas.
Le Glee Club doit recruter, il manque 3 membres (et toujours 3 à la fin de l'épisode puisqu'il faudra virer Santana et recruter Blaine). Cela sera sûrement le "truc" qu'il faudra faire durant les prochains épisodes de la saison. Pourquoi pas. Mais j'ai du mal avec la mise à l'écart de Lauren par exemple qui était un des intérêts comiques de la fin de la saison précédente. J'oubliais de vous parler de l'introduction de l'épisode qui fonctionne moins bien que avec celle de la saison 2. Mais aussi, quelle idée de jouer à la même chose : Jacob et son micro trottoir. C'est déjà vu. Donc forcément, c'est pas aussi nouveau et efficace. Mais ça fait plaisir de le voir par la même occasion puisque ce personnage est oublié. Je voudrais parler des problèmes de gosier de Coach Beiste. Je me demande où elle a acheté ses cordes vocales mais les bruitages de cochon plus vrais que nature, ça m'a décroche un fou rire mais c'est aussi hyper étrange. Elle vient bien de la planète Terre hein ?
Je retiens aussi la jolie petite scène de Kurt et Rachel dont le but sera d'entrer dans une grande école d'art à New York tous les deux cette année. Dans la voiture, sous la pluie, j'ai trouvé ça mignon comme tout et surtout bien foutu. Ca manquait peut être d'émotion mais on sait tous que dès que Chris Colfer se met à chialer, on a des suicides dans les environs. Alors il faut y aller doucement, c'est ce qui est fait et donc c'est plus digeste. Au final, ce nouvel épisode de Glee était jouissif comme tout, très plaisant. J'ai passé un moment comme j'ai rarement passé devant Glee depuis un bout de temps. Sans compter que les musiques ne sont pas des hits récents du top iTunes. Ce qui fait plaisir à voir. J'ai hâte de voir la suite, et franchement, des épisodes comme ça je veux en voir plus souvent.
Note : 8/10. En bref, un retour sympathique satisfaisant les attentes des téléspectateurs et fans.