« La sagesse n’est qu’un idéal, et aucun idéal n’existe », André Comte-Sponville

Par Bgn9000

Enfin, on se retrouve page 56 du « Bonheur, désespérément ». D’après la légende, l’Oracle du temple d’Apollon aurait dit à Socrate qu’il était l’homme le plus sage de la Grèce antique. Il n’a pas dit que Socrate était un sage.

Je disais donc, comme précédemment, nos propos convergent :  « Non qu’il faille, en sortant de cette conférence, vous interdire d’espérer !  Surtout pas !  Vous ne pouvez pas vous amputer vivant de l’espérance ». Bien sûr, il continue de voir dans l’espérance une faiblesse et un malheur, tandis que je considère au contraire que c’est une force. Mais, comme toute force, il existe un revers à la médaille. Il ajoute que « il s’agit d’apprendre à penser, à vouloir et à aimer ». Je suis d’accord avec cette approche. C’est notre chemin d’existence. Il n’y a de compétition, seulement « si tu veux avancer, disaient les stoïciens, tu dois savoir où tu vas. Oui. Mais l’important est d’avancer. La sagesse n’est qu’un horizon ». Toutefois, cette connaissance n’est pas toujours possible. De plus, notre savoir n’est pas omniscient. C’est là, pour moi, qu’entre en jeu l’espérance. André Comte-Sponville cite Alain, qu’il apprécie beaucoup, et cela me rappelle qu’Alain fustigeait l’imagination, comme un des maux qui nous gâche la vie. Là aussi, je n’étais pas d’accord dans l’absolu. Comme pour l’espérance, il existe des personnes qui savent mal gérer ces émotions. Mais, l’une comme l’autre est un moteur de l’intelligence humaine. Donc, pour conclure cette transcription, je corrige la phrase d’André Comte-Sponville (« Plus le manque mais la puissance, plus l’espérance mais la confiance et le courage ») : Moins de manque et plus de puissance, moins d’espérance et plus de confiance et de courage. Ne voyez pas dans mes propos un quelconque outrage, au contraire, la philosophie est une intertextualité d’idées et de pensées qui participe au patrimoine de l’humanité.

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