Milan est en difficulté. Le fait est qu’avec une équipe complète blessée, composée d’une majorité de titulaires, tout devient beaucoup plus difficile. Tout d’abord car il est logique que les remplaçants soient moins bons que les titulaires. Ensuite, parce que 11 joueurs alignés sur un terrain ne veut pas forcément dire « équipe » si les joueurs ne sont pas encore intégrés aux schémas tactiques et / ou ne se connaissent pas bien et / ou n’ont jamais joué ensemble. Enfin, comment enchainer un match tous les 3 jours avec un effectif réduit au minimum??? Le problème est un cercle vicieux : beaucoup de blessés et une mauvaise condition physique qui ne s’améliore pas puisque la liste des blessés continue d’augmenter et force les mêmes à jouer tous les matches… Le début de saison ressemble à un calvaire, au lieu de récupérer des joueurs, on en perd des autres. Si en plus Abbiati offre un but à l’adversaire… on ne s’en sort plus. La situation est critique après la blessure de Pato car Allegri ne récupèrera personne pour le match contre Cesena (0 point en 3 matches) avec seulement Cassano, El Shaarawy et Inzaghi en attaque. Si personne ne récupère, Cassano sera le seul attaquant disponible pour la Champions League… Milan perd en moyenne un joueur sur blessure par rencontre… Après 3 matches de Serie A, le Milan champion d’Italie n’a que 2 points avec 6 buts encaissés et 4 inscrits. Une réaction immédiate est obligatoire pour ne pas compromettre immédiatement la saison. Difficile sans Ibra, Robinho, Pato et Boateng… (sans compter les milieux). Le classement n’est pas le plus inquiétant car il y a du temps pour récupérer mais la question est : comment? Avec qui?
L’article précédent avait énuméré toutes les difficultés actuelles de Milan et malheureusement, tout cela s’est vérifié contre l’Udinese. Comment une équipe privée de la moitié de son effectif peut exprimer son potentiel en jouant tous les trois jours avec les mêmes joueurs? Hier, les Rossoneri ont montré de l’envie, ils ont tout donné et sur ce plan, on ne peut rien leur reprocher. On a clairement vu qu’ils ont joué avec leur coeur et se sont sacrifiés mais quand les meilleurs joueurs sont absents et que la condition physique est précaire, on ne peut pas faire de miracle. En connaissant la situation réelle de l’équipe, on ne peut qu’encourager l’équipe et attendre le retour de quelques joueurs. Comme expliqué également dans le précédent article, le Milan est dénaturé par l’absence d’autant de joueurs et cela provoque une équipe sans organisation, lente, sans aucun jeu ni idée. Est-ce réellement de la faute des joueurs? Est-ce vraiment de la faute d’Allegri? La réponse est évidente.
Finalement, ce petit point à San Siro doit être vu comme point gagné et non pas comme deux points de perdus car après avoir perdu Pato sur blessure, s’être retrouvé sans attaquant de pointe et mené 0-1, la soirée aurait pu être pire. Les Rossoneri ont réagi avec orgueil et ont réussi à égaliser. Ils ont ensuite tenté le forcing et ont risqué de perdre. Le match nul semble donc le résultat le plus logique vu le déroulement de la rencontre. Tant que l’équipe ne récupèrera pas plusieurs joueurs importants, il est difficile de penser avec optimisme aux prochaines rencontres. Le rythme effréné continue puisque Milan affronte Cesena samedi soir (je répète, sans aucun joueur de retour). Autant s’accrocher sur les notes positives : tout d’abord la réaction de l’équipe, son envie et sa combativité.
Ensuite, il y a le Petit Pharaon qui a réalisé son rêve. Entré sur le terrain à froid suite à la blessure de Pato après 20 minutes de jeu, El Shaarawy s’est peu à peu intégré dans l’équipe et a été récompensé par un but crucial qui a évité la défaite (qui aurait été imméritée et vraiment dure à encaisser). Le jeune n°92 a immédiatement été mis sous pression, dans un match compliqué, à San Siro et avec l’équipe qui a rapidement été menée. L’Italo-égyptien a tenté de se démarqué dans une défense fermée et a finalement trouvé l’espace pour marquer un but sur un beau tir croisé. Le classement pleure, l’infirmerie déborde mais la découverte du Petit Pharaon a de quoi donner le sourire, dans l’espoir que cela soit le début d’une grande histoire d’un futur champion Rossonero.
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