Discours de Nice sur "Professionnalisme et militantisme"

Publié le 22 septembre 2011 par Jeanlucromero

Séminaire de Sida info service
Intervention de Jean-Luc Romero
22 septembre 2011 – Nice


Monsieur le président,
Madame, Monsieur,
Chers amis,
Je suis vraiment ravi d’être parmi vous aujourd’hui, même si pour des raisons d’agenda, je ne pourrai rester que ce matin à vos côtés ; je suis persuadé que, de ce séminaire, il ressortira bon nombre de choses très intéressantes, des propositions constructives et une vraie énergie.
Le titre que vous avez choisi de donner à cette session m’a évidemment beaucoup interrogé. Cette question de la comptabilité ou pas du professionnel et du militant est intrinsèque à toute association et je vous le dis, je trouve plutôt courageux que de l’exposer et le mettre en débat de façon aussi visible et sans détour.
Je relis l’intitulé de la session et bon nombre de questions se bousculent : un militant peut-il se professionnaliser sans perdre son âme ? Un professionnel peut il devenir militant avec l’investissement moral et en temps que cela requiert ? Un militant doit il être forcément bénévole ? La professionnalisation est elle une cause de la baisse du militantisme bénévole ? Le professionnalisme casse-t-elle l’innovation portée par les militants en rigidifiant le cadre ? Faut-il favoriser les militants dans l’insertion au sein des associations ? Le militantisme sans le professionnalisme permet elle la survie des structures ?
Je vais être sincère avec vous, je ne compte pas circonscrire le sujet en quelques minutes, cela me paraît impossible et évidemment pas souhaitable, l’idée étant de mettre la question en débat. De plus, sur ce sujet, je crois que personne ne détient la vérité.
Sur cette question du professionnel et du militant, on connait tous ici les discussions selon lesquelles telle ou telle association s’est institutionnalisée, telle ou telle a perdu son âme, etc, etc. Je crois que tout le monde a déjà eu cette discussion et on a tous eu à défendre notre structure parce que finalement on l’aime bien tout de même et surtout parce qu’on estime qu’elle joue un rôle de service public !
A titre personnel, je pense avoir une vision assez globale des choses, étant président de trois associations très différentes dans leur structuration. Le seul point commun de mon engagement dans ces structures est que j’y suis totalement bénévole.