Pushing Daisies - Review - Critique - Pilot

Publié le 25 février 2008 par Blabla-Series

Crée par Bryan Fuller (Dead Like Me, Wonderfalls)
Diffusion sur
ABC
Series Premiere le
03 octobre 2007
Format 42mn-
23 épisodes

Cast
Lee Pace (Wonderfalls), Anne Friel (Brookside, The Jury, Fields of Gold), Chi McBride (The Nine, Boston Public, Killer Instinct), Kristin Chenoweth (Kristin, The West Wing), Swoosie Kurtz (Play Nice, Love & Money, Sisters) et Jim Dale.

Show Synopsis
Depuis l’accident de son chien, le jeune Ned a apprit qu’il pouvait ressusciter les morts. Et les tuer à nouveau, en les touchant une seconde fois. Dix-neuf ans plus tard, Ned, brillant pâtissier, tente de ne jamais plus exercer son don. Pourtant lorsqu’il rencontre un privé du nom d’Emerson Cod, Ned accepte de faire business de son talent. Mais le jour où il retrouve son amour d’enfance, Chuck, assassinée, Ned accepte de la ressusciter et de ne plus jamais la toucher.

Critique
Le nouveau projet de Bryan Fuller était attendu de pied ferme. Après s’être délecté du pilot, on ne peut dire qu’une chose : ça a du bon d’attendre.

Mais autant le dire dès de maintenant, Pushing Daisies n’a rien de l’Amelie Poulain si ce n’est le recours de la voix-off de bariton, ni d’une œuvre issue de la filmographie de Tim Burton –sans pour autant renier l’esthétique des deux-, Pushing Daisies s’inscrit simplement et implacablement dans la lignée des œuvres de Fuller : Dead Like Me et Wonderfalls, sa participation au triste Heroes en moins. Alors, lorsque l’on sait que le célèbre Dead Like Me et le louable Wonderfalls avait été source d’intense enthousiasme pour le serievore, on ne peut dire que Pushing Daisies produit au minimum cette sensation.

Que dire de cet excellent pilot, si ce n’est qu’il est convaincant, prometteur et très alléchant, à l’image des tartes confectionnés par les soins de Ned ? Il est à mon avis ce qui se fera de mieux et de plus original en cette rentrée 2007-2008. Il faut dire que face à ces -trop- nombreux pilots de l’année dont la grande majorité semble très peu inspirés, la concurrence ne fut pas bien rude.

Le pilot de Pushing Daisies est un bijou audiovisuel, autant coloré qu’inspiré. La voix-off du très britannique est un réel plaisir auditif, ni assommante, ni banale à l’instar d’une dizaine d’autres séries, elle permet de découvrir l’univers de Ned et de Cœur to Coeur. Ned est un jeune homme tout à fait ordinaire, à une différence près : il est capable de donner vie et mort. Une fois qu’il apprit son étrange pouvoir –au grand malheur de sa chère mère-, Ned fit preuve de précaution et plongea dans la passion de la cuisine, en évitant le plus possible le contact humain. Mais lorsqu’il découvrit Chuck, son amour d’enfance assassinée, Ned décida de passer outre ses sages principes et de redonner vie –de manière permanente- à Chuck.

Si la grande originalité de Pushing Daisies réside avant tout dans son sujet à la Wonderfalls-Dead Like Me et son univers proche du conte de fée moderne, il faut reconnaître que la galerie de personnages, aussi atypique et excentrique soit-elle, apporte ce plus non-négligeable dans cette originalité affichée.

En plus de Ned, c’est Chuck –à ne pas confondre avec le dernier projet de Josh Schwartz-, qui tient le pilot sur ses épaules. Cette jeune femme est aussi pétillante et rafraîchissante qu’une Veronica Mars dans le monde des Heroes. Aux faux airs de Zooey Deschanel, sa malice et son amour pour Ned fond d’elle un personnage amusant et très attachant. On trouve aussi Kristin Chenoweth parfaite en amoureuse transie de Ned, aussi gourde qu’attendrissante. En plus du très célèbre Chi McBride impeccable comme toujours, ce sont aussi les tantes farfelues, complices et atypiques de Chuck, personnages très Burtoniens qui ajoutent au pilot cette touche supplémentaire d’originalité.

En plus d’un univers à l’esthétique soigné dans lequel rien n’est laissé au hasard, Bryan Fuller nous plonge dans une enquête mi-détective, mi-burlesque. Et si l’intrigue est à des années-lumières d’une enquête de formula/cop show, c’est avant tout grâce à la qualité des dialogues, aussi subtils que justes, et au fil conducteur donné par Fuller. Sans négliger l’aspect même de l’intrigue, Fuller nous propose une storyline intéressante, qui sans révolutionner le genre policier, réserve néanmoins quelques bonnes surprises.

Pushing Daisies, c’est à la fois tendre sans être écoeurant, acidulé sans être trop sucré, féerique sans être Disney, malicieux sans être assommant, décalé sans être à côté de la plaque, pur sans tomber dans la niaiserie. Espérons qu’ABC lui donne la possibilité de s’étendre sur plus de cinq épisodes. En tout cas, Pushing Daisies a d’ores et déjà rempli son contrat, on resort de ce pilot conquis et émerveillé.