Reaper - Review - Critique - Pilot

Publié le 25 février 2008 par Blabla-Series

“Reaper is strictly for fans of movies like Superbad.”

Crée par Michele Fazekas et Tara Butters (Law&Order : Special Victims Unit)
Diffusion sur
the CW
Series Premiere
25 septembre 2007
Format 42mn
– 13 épisodes

Cast
Bret Harison (Grounded for Life, The Loop), Tyler Labine (Invasion, Boston Legal, That was Then, Breaker High), Andrew Airlie (Saved, Breaker High), Missy Peregrym (Black Sash, Heroes), Donavon Stinson, Ray Wise (Twin Peaks, Savannah, Second Chances, Burn Notice), Rick Gonzalez (Boston Public).

Show Synopsis
Pendant les vingt premières années de sa vie, Sam s'est demandé pourquoi ses parents se sont si peu préoccupés de lui. Que ce soient pour l'école, le sport ou encore ses choix professionnels, ses parents l'ont toujours laissé faire le moins d'efforts possibles tandis qu'ils ont toujours encouragé fortement son plus jeune frère, Keith. Tout change le jour des 21 ans de Sam quand il découvre une terrible vérité : ses parents ont vendu son âme au Diable avant même sa naissance ! Sam doit dorénavant le servir en tant que chasseur de primes, traquant les âmes qui ont échappé de l'enfer et devant les lui ramener. Au début, Sam refuse cet étrange destin mais il se rend compte que face au Satan qui a bien évidemment un tempérament très colérique, dire oui n'est pas une option. Il va donc devenir le Reaper. Face à ce travail pour le moins effrayant et dangereux, il possède un attirail d'outils pour l'aider, comme l'aspirateur d'âmes, et il peut aussi compter sur le soutien de ses amis.
(source : www.serieslive.com) 

Critique

Reaper s’annonçait comme l’une des séries typiques de la politique de la CW, comédie burlesque, à l’Ouest, sans réel fond ni réelle signification. Pourtant, c’est même comédie qui reçut les meilleures critiques presse de cette rentrée. Tiraillé entre les critiques négatives voire assassines de mes collègues seriephiles (Heather, LadyTelephagy ou même Tao) et les louanges des journalistes outre-atlantique, Reaper s’avérait être un mystère absolu.

Autant le dire de suite, le mystère s’est vite évaporé. Reaper, c’est simplement l’a priori que l’on pouvait se faire d’une telle série. Entre comédie potache bien pesante, drama fantastique édulcoré destiné à un public adolescent, le véritable genre et ton de Reaper est à la fois hésitant, maladroit et très mal amené. Si l’auto-dérision de la série fonctionne à deux ou trois reprises, notamment la scène du chargement de l’aspirateur, le ton comique de Reaper tombe le plus souvent à plat, l’humour de la série est personnifié par le personnage de Sock –oui oui chaussette !-, à l’attitude agaçante et aux faux-airs de Jack Black, il interprète le meilleur ami ballourd de Sam, caricatural à souhait, il agace plus qu'il n'amuse.

Parce qu’outre la dimension burlesque de Reaper, il ne faut pas oublier que la série s'apparente au genre fantastique, c'est en effet l’histoire d’un jeune homme de 21ans dont l’âme fut vendu au diable et qui est amené ainsi à travailler pour Satan en personne. Cette histoire de faucheur semble comparable à Dead Like Me ; malheureusement il n’y a aucunes similitudes entre le chef d’œuvre abouti et spirituel de Bryan Fuller et cette nouvelle série insignifiante. Bourrée de qualités humaines, Dead Like Me aurait pu influencer efficacement et activement la dernière série de la CW, Reaper et le protagoniste Sam semblent pourtant à des années lumières de Dead Like Me et de George Lass ; des incertitudes, des inquiétudes, des questions existencielles auraient été les bienvenues pour Sam afin de lui doter de plus de profondeur.

Au niveau de l’action, Reaper n’en manque pas. Mais sur ce plan aussi, les défauts priment. L’action de Reaper ressemble plus à des scènes cinématiques de jeu vidéo ratés et grotesques, ce n’est ni spectaculaire ni très haletant et le dénouement frôlant le ridicule laisse un goût désagréable d’inachevé.

En conclusion, Reaper est une comédie fantastique, loufoque et décalée qui manque cruellement de saveur. Les personnages sont caricaturaux, leurs relations sont surfaites et la superficialité des dialogues les fige un peu plus. Mais le rythme effréné de Reaper permet de faire défiler l’action rapidement, l’ennui n’est ainsi pas de mise. Cela reste évidemment bien insuffisant.