Critiques Séries : Fringe. Saison 4. Episode 1. Neither Here Nor There.

Publié le 24 septembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

Fringe // Saison 4. Episode 1. Neither Here Nor There.
SEASON PREMIERE


Ma série préférée est de retour, c'est bon, je peux chanter cocorico, la rentrée série c'est officiellement maintenant. Après un season finale divisant les fans peut être un peu trop à goût, le début de ce premier épisode de la saison était de replacer les intrigues… sans Peter. Le monde est le même, fait de pareils choses mais Peter n'a jamais existé. Sauf dans le reflets des miroirs de Walter ce qui le rend cinglé. Sauf que, si Peter n'a jamais existé, cela veut dire que le Peter de Walternate n'est jamais venu dans notre monde, et que donc, Walter n'en connaît pas son existence. Vous me suivez ? La série a donc pris un peu de facilités avec l'histoire, sans que ce soit dérangeant, mais pour un acharné comme moi de la série, le détail ne m'a pas échappé. Les nouveautés arrivent très rapidement, et l'épisode est affublé d'un tout nouveau générique, "orange". C'est beau, bourré de nouvelles références à de nouvelles technologies dans les deux mondes (d'ailleurs je veux le téléphoneh oreillette d'Astrid).
Alors que la série reprend, on a droit à ce qui est à mon sens on second pilote. L'histoire est un peu différente mais on prend le cas de shapeshifters humains (comme on a pu voir dans l'autre monde) mais qui ont un problème et qui ont besoin de se nourrir de l'énergie humain (et donc pas de mercure comme les autres, mais par le sang et le fer qu'il contient). Judicieusement l'épisode avant comme un stand-alone, avec plusieurs éléments nous rappelant au passé des deux camps. On a notamment droit à une redite des évènements du pilote où Olivia explique qu'elle y a perdue son partenaire, et amant (John Scott pour les intimes) et que l'affaire de cette semaine y ressemble un peu. L'histoire était bien menée, je dirais même que pour un stand-alone et une série qui a perdue ses moyens financiers des premières heures, elle s'en sort à merveille (plans extérieurs, effets spéciaux de bonne facture, …). C'était une de mes craintes de la nouvelle saison, que la série perde sa superbe. Ce n'est pas le cas, les showrunners m'en voient ravi.
Pour combler le vide que Peter a laissé, on va avoir l'introduction d'un personnage que l'on a vu qu'une seule fois dans notre monde la saison dernière (et comme Peter n'a jamais existé, Olivia ne le connaît pas encore). Il s'agit de l'agent Lee joué par un Seth Gabel excellent. Il apporte à l'intrigue de la série une certaine fraîcheur, une nouveauté qu'on a envie de découvrir de façon plus ample plus tard. Peut être que c'est le pouvoir de ses lunettes de geek mais son personnage est très humain et va tenter d'humaniser Olivia (Peter l'avait lui aussi humanisé). Il y a donc un travail à faire. Et Anna Torv encore une fois mériterait une nomination dans toutes les grandes cérémonies de récompense, son talent est tellement bien montré dans la série. L'apparition de l'agent Lee permet aussi de reprendre un peu les bases de la Fringe Division et d'éviter un monologue à Broyles. On apprend donc le nouveau fonctionnement de celle ci, notamment avec le lieu où les deux univers se rencontrent.
Et c'est là que je trouve que l'épisode à du mal, on a pas assez de coalition entre les deux mondes. On sait pertinemment que l'autre monde cache plus de chose que le notre, notamment avec les shapeshifters humains. Ensuite le face à face des Olivia est toujours excellents et encore une fois, je veux un Emmy Award, un Golden Globe pour Anna Torv. Donnez lui en guise d'hommage presque. Il le faut. Non mais ces face à face sont très bien foutus et je dirais qu'encore une fois la série assure niveau incrustation numérique. Dans notre monde Walter est seul et forcément il est devenu un peu un savant fou. Mais on découvre (et sait) pourquoi très vite. C'est parce qu'il voit un homme (Peter homme qu'il n'arrive pas à reconnaître) dans des reflets. L'idée est excellente, elle permet à John Noble de tenter d'être un homme torturé, comme dans le pilote de la série et durant la première saison. On a un vrai retour aux sources mine de rien alors que tout (ou presque) a changé dans la série depuis le vol 847 en provenance de Berlin.
Sauf que malgré ça, il n'a pas perdu une once d'humour notre Walter. En effet, le personnage va encore y aller à tire-larigot sur les expressions et celle qui aura sûrement marqué tout le monde (ou peut être que moi) "I need to check her anus". C'est un grand classique du personnage surtout qu'on l'a déjà entendue mais c'est toujours aussi jouissif. Enfin les Observers vont prendre un intérêt tout particulier dans cette saison. Celui qui est responsable d'avoir sauvé Peter et d'avoir changé le cour des éléments dans ce lac gelé il y a de ça des années va devoir lui même effacé Peter de l'espace temps (sauf qu'il ne va pas le faire puisque ce dernier est très humain au fond de lui). Ainsi, ces personnages que j'adore seront plus présents et j'espère qu'on va enfin tenter de nous proposer une explication sur leur existence (déjà vu en partie dans Inner Child en saison 1 et dans Snakehead en saison 2).
Au final, Fringe fait son retour par la grande porte en terme d'intrigues malgré sa petite exposition dans une case remisée. Ce n'est pas pour autant que les scénaristes ont laissés tombé leur bébé, bien au contraire la série a toujours son charme, elle a juste quelques nouveaux éléments très intéressants et qui permettent de réellement se plonger dans un nouvel univers Fringesque et toujours aussi bien maîtrisé et ficelé. Si cette saison est la dernière, je dirais que les scénaristes débutent en beauté, si ce n'est pas la dernière, ils débutent aussi en beauté. Une série étonnante qui arrive à rendre des affaires classiques et FBIesque passionnantes de nouveauté. Mention spéciale à l'agent Lee et toute la présentation réalisée autour du personnage.
Note : 8/10. En bref, Fringe est de retour pour le meilleur. Un premier épisode de saison solide, intéressant et surtout intriguant.