No(t)mad

Publié le 24 septembre 2011 par Clandestines

Vincent Moon est à Paris, enfin était, mais l’évènement reste rare pour cet amoureux de la musique que l’on a découvert avec Les Concert à Emporter. Lassé des rues parisiennes et parcouru par une envie d’autre part il décide de devenir un habitant du monde, se baladant au rythme des artistes qu’il rencontre. Un peu comme les guides qui portent le même nom que son projet : Les Petites Planètes. Là où il ne nous viendrait même pas l’idée d’aller chercher : une favela, le désert californien, un parc d’attraction fantôme en Colombie ou les toits de Rio au lever du soleil. Loin de la mécanique impitoyable des « buzzband » que l’on semble en si peu de temps avoir parfaitement intégré. Avec les Petites Planète c’est un peu un retour à la case départ, devoir expliquer à chaque fois sa démarche.  Un défi qu’il se lance à lui-même et qui prend la forme d'un label participatif. 

C’est autour du récit de ses rencontres que la projection s’articule. Il y a quelque part quelque chose de magique, les lumières, l’endroit et cette manière de filmer qui sans le vouloir est devenu sa signature. Il avoue préférer tourner à certains moments de la journée, une histoire d’éclairage, mais que le reste relève plus du hasard et de l’habitude. 

On découvre un personnage modeste, drôle qui répond avec entrain à toutes les questions. Pas fan des longs discours ni des longs métrages, il avouera d’ailleurs être déçu par la plupart des siens. Ce qu’il aime c’est capturer l’instant. On découvre aussi un ailleurs qui nous séduit : d’autres endroits, d’autres règles, d’autres valeurs aussi mais une émotion intacte, tel les chroniques d’une musique que l’on aurait oublié.

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