The Nine - Review Générale - Critique

Publié le 25 février 2008 par Blabla-Series

The Nine - Watching “The Nine” is like trying to do a crossword with only the Across clues. But it promises to reward our vigilance.

Crée par Hank Steinberg (Without A Trace)
Diffusion sur
ABCSeries Premiere 4 Octobre2006Saison 1 annulée après 7 épisodesFormat 42mn- 7 épisodes

Cast

Jessica Collins (Ghost Whisperer), Kim Raver (24), Chi McBride (Boston Public, Killer Instinct), Dana Davis (Gilmore Girls, Veronica Mars), Scott Wolf (Spin City , Everwood), John Billingsley (Enterprise)

Show Synopsis
L’histoire de neuf personnages pris en otages lors d’un braquage de banque. A la sortir de la séquestration, tous seront durablement affectés et les huit otages survivants se lieront d’amitié.

Critique

Le pilot de the Nine était quasi-parfait, intense, rythmé, crédible et bien interprété. L’avant et l’après de la prise d’otage fut maîtrisé de bout en bout. L’introduction dans la vie des personnages était subtile et l’on s’est surpris à apprécier rapidement les différents protagonistes de la série, tout en sachant le sort qu’il leur était réservé.

En cinq minutes, les personnages sont placés dans le décor, on comprend qui ils sont et comment ils réagiront approximativement à cette prise d’otages. Quelques minutes après le début, les otages retrouvent dans la Banque , la tension est palpable. Les braqueurs arrivent enfin et assomment le vigile. Trou Noir.

Plus rien ne se passe.

La scène suivante nous montre la Banque 52h après l’arrivée des deux frères, les personnages sont exténues, terrifiés, certains agonisent, certains pleurent, certains sont paralysés.

Il fait nuit, la police entre de force et malmène les otages en cherchant les deux criminels. Six otages sont ensuite amenés dans un quartier désaffecté de police dans lequel ils seront interrogés. Ils sont tous suspects et doivent raconter la scène. Une autre est amenée à l’hôpital, accompagnée du jeune médecin présent sur place. Le neuvième otage lui, le flic solitaire, s’en prend physiquement au négociateur.

Après seulement une quinzaine de minutes, les otages se connaissent, s’appellent par leur prénom et se lient d’amitié. Ils ont même du mal à se quitter.

Le ton est donné, l’idée est établie : The Nine, c’est l’histoire de ces neufs personnes pris 52h en otage dans une Banque, du banquier et de sa jeune fille, de la femme juriste venue aider sa mère, du jeune couple médecin-thérapeute, de l’homme un peu fou aux tendances suicidaires, des deux sœurs employées et du flic.

Malheureusement, si le pilot a su dévoilé suffisamment d’action pour être rudement bien mené, le reste de The Nine n’a pas suivi et the Nine s’est réduit à être une série lente et pénible, dans laquelle rien ne se passe.

En réfléchissant, ce défaut découle naturellement du principe même de The Nine. Le pilot était excellent, il a su introduire la vie des personnages avant et après la séquestration, puis, sans filmer les 52h de la prise d’otages, allait de flashbacks en flashbacks afin d’en dire toujours plus sur ce qui s’est passé à l’intérieur. C’était suffisant, ni plus, ni moins. Les épisodes suivants eux se sont contentés d’ajouter des storylines à chacun des personnages, persistant à les lier inutilement, sans réellement en dévoiler sur la prise d’otages alors que beaucoup de questions rongent le spectateur.

Evidemment, ce risque était couru d’avance : le concept de The Nine est difficilement adaptable en format série, à moins que celle-ci ne soit réalisé que pour une saison, de treize épisodes préétablis. Malheureusement, la série avait davantage d’ambition que treize épisodes pesés un à un pour clore l’intrigue avec brio et après un pilot dans lequel le principe fut dévoilé, s’est permis des épisodes fastidieux qui n’apportaient rien à l’intrigue.

C’est le lot de toutes les séries dont l’idée est inadaptée à leur format. Lost ne serait pas si ennuyeux si elle n’était pas sempiternellement renouvelée, contraignant les scénaristes à créer histoires inintéressantes sur histoires inintéressantes sans apporter quoi que ce soit à l’intrigue majeure de l’île.

The Nine, c’est donc un peu comme Lost, le succès en moins. Son annulation était donc bienvenue car cela pouvait permettre peut être de clôturer une intrigue de manière louable sans passer par des histoires inutiles, mais un brin précoce car après seulement sept épisodes diffusé, The Nine n’a pas le temps d’exposer une quelconque conclusion. Ceux qui malgré les longueurs soporifiques des premiers épisodes inutiles se sont pris de passion pour The Nine devront alors faire face à une grande frustration.