C'est parti pour la campagne électorale

Publié le 27 septembre 2011 par 237online @237online
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Conformément à la loi, la campagne électorale en vue de la présidentielle du 9 octobre prochain s'est ouverte samedi dernier sur l'ensemble du territoire national. Les 23 candidats en lice ou leurs mandataires ont commencé à quadriller les dix régions du pays, avec pour objectif de conquérir le maximum de voix devant leur permettre d'accéder à la magistrature suprême. L'opération de charme qui va se poursuivre jusqu'au 8 octobre à minuit a démarré au petit trot. C'est ainsi qu'on a pu apercevoir des affiches de certains candidats et des caravanes, notamment dans les grandes villes. Quelques meetings se sont tenus ici et là ; la radio et la télévision de service public ont diffusé des messages de candidats ou de leurs mandataires ; des sites Internet ont été lancés... Pour l'heure, c'est encore la période d'observation, en attendant le bouillonnement. Le fait que la campagne électorale se déroule à plusieurs vitesses tient surtout au fait que de nombreux candidats attendent encore les financements publics pour se lancer dans la bataille. Certains d'entre eux que nous avons rencontrés et qui ont requis l'anonymat avouent qu'ils vont dans un premier temps occuper leurs espaces à la CRTV et dans les médias privés qui leur tendront la main, et ce n'est que lors de la deuxième semaine de campagne qu'ils iront à la rencontre des électeurs. En attendant la vitesse de croisière, ceux qui sont déjà sur le terrain ne manquent pas d'arguments pour asseoir davantage les convictions de leurs partisans et sympathisants, convaincre les indécis et indifférents, déstabiliser la cohésion des camps d'en face. A côté du candidat du RDPC – seul contre tous – qui vante le bilan de son septennat, annonce la transformation des Grandes Ambitions en Grandes Réalisations, promet dans les prochains jours un plan pour la création de milliers d'emplois, l'intensification de la lutte contre la corruption, la préservation de la paix... d'autres annoncent le retour au fédéralisme, la création d'une monnaie nationale, la mise sur pied d'un gouvernement de transition, la création de 500 000 emplois en trois ans, la dissolution de l'Assemblée nationale... Les électeurs qui ne sont pas dupes et qui, pour la plupart, connaissent ceux qui sollicitent leurs suffrages, sauront certainement, le moment venu, faire le tri entre les promesses réalistes et celles qui sont purement électoralistes. Ils sauront éviter de confier leur avenir et celui de leurs enfants à des mains inexpertes, ils sauront faire le bon choix, celui de la raison. Le choix d'un Cameroun qui gagne et qui avance vers des rivages toujours plus ensoleillés. Au-delà des cas d'intoxication et de la manipulation enregistrés çà et là, il convient de relever un point positif : la signature par la plupart des candidats d'un code de bonne conduite qui laisse penser que, durant la campagne électorale, l'accent sera mis sur le débat et non le combat, et que la démocratie camerounaise en sortira grandie.
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