Que Borloo renonce à se présenter aux présidentielles ne me fait pas plaisir, car son maintien aurait pu fragiliser davantage la droite, ce qui était tout bénef pour nous. Mais de là à me montrer aussi déçu qu’Autheuil, faut quand même pas pousser… Ce n’est quand même pas vraiment une surprise, et j’ai le sentiment que mon collègue, en l’espèce, surjoue…
L’une des raisons que le président du parti radical avance, l’atomisation des centres, est une réalité, et ce n’est effectivement pas « cet ectoplasme de Morin » pour reprendre l’expression du blogueur centriste déjà cité, qui va contredire notre analyse. Cependant, il en existe une autre moins avouable que ni mes collègues blogueurs ni les médias n’ont évoquée : la nécessité financière. En effet, je me souviens d’une certaine somme d’argent qui pourrait elle aussi expliquer l’attitude de Borloo… je me demande d’ailleurs où en est la procèdure en référé engagée par le parti radical envers l’UMP, et dont personne ne parle plus… comme par hasard.
En tous cas, j’ai cru un instant que se construisait un rassemblement des centres, ce qui aurait pu effectivement se montrer dangereux pour l’aile libérale du PS… Ainsi, si c’était Hollande le candidat, nul doute qu’il y aurait eu un risque de confusion pour l’électeur non averti de certaines subtilités programmatiques… n’en déplaise à Monsieur Nicolas. On pourrait facilement mélanger les étiquettes sans que quiconque n’y retrouve son cru d’origine, à moins d’être grand œnologue.
Mais maintenant que les jeux sont faits, face à une droite dure, il nous faudra une gauche de combat, et non ce pusillanime inconsistant idéologiquement que tente de nous refiler les médias, et dont nous n’avons pas besoin. Lui aussi, un grand guignol du centre, gauche, mou.
Un autre monde est possible.