L’idée de départ semblait bonne, pourtant. Un cardinal qui devient pape par l’opération du Saint-Esprit et qui n’en a franchement pas envie. Après tout, un cardinal est d’abord un homme, avec ses doutes et ses interrogations. Une fois élu, le nouveau pape prend peur et refuse de paraître devant le peuple assemblé. Jusque là, l’histoire est plausible. Mais l’affaire traîne. On l’exhorte à accomplir sa mission, rien n’y fait. Le fait qu’aucun cardinal ne veuille prendre sa place l’est encore plus. Qu’aucun nouveau vote ne soit décidé n’est pas crédible. Alors quand sont organisés des championnats de volley pour distraire les cardinaux pendant que le pape est en vadrouille on ne sait où dans Rome, le soufflé qui aurait pu prendre retombe à plat. Sans ces grossières erreurs de scénario, le talent de Michel Piccoli aurait pu valoriser une histoire originale et amusante. Là, malgré sa bonne volonté, le spectateur ne peut adhérer à une trame aussi invraisemblable.
Et vous quel est votre avis sur Habemus Papam ?