The Dresden Files - le pilote

Publié le 27 janvier 2007 par Heather


Diffusée sur : Sci-Fi
Depuis le : 21 janvier 2007

Avec qui ?
Paul Blackthorne, Valerie Cruz, Rebecca McFarland, Joanne Kelly.

Ca parle de quoi ?
The Dresden Files est au départ le nom d'une série de huit livres écrits par Jim Butcher. L'histoire est celle de Harry Dresden (son nom complet est Harry Blackstone Copperfield Dresden, son père étant fan de magie), un détective privé qui possède des capacités extraordinaires. Harry est un sorcier, un vrai (d'ailleurs on le trouve classé à sorcier dans l'annuaire de Chicago). Car dans le monde de Harry, la magie existe et les démons, monstres et autres créatures maléfiques aussi. Le seul problème de Harry, c'est que la majorité du grand public ne veut pas croire à ces présences surnaturelles. Cela ne rend donc pas la tâche facile à Harry pour trouver des clients. Par chance, il bénéficie du soutien du lieutenant Connie Murphy, qui dirige une unité spéciale d'investigation de la police de Chicago, et qui fait régulièrement appel à Harry, dans les affaires de crimes où des forces surnaturelles semblent être intervenues.
(source : www.serieslive.com)

Et alors ?
Un peu de magie dans une atmosphère assez sombre, un côté ésotérique revendiqué, soupoudré d'un peu de suspense avec enquête, voilà des ingrédients qui a priori trouvent facilement écho en moi, tant j'apprécie déjà le genre. Ce pilote (qui n'en est pas un en réalité, mais conséquence d'un mixage et remontage de Sci-Fi - source toujours bien informée : Maxx) offre un schéma scénaristique très classique. Un enfant débarque chez Harry affirmant être poursuivi par des monstres et lui offrant 5000 dollars. Harry l'éconduit gentiment. Mais l'enfant revenant à la charge, Harry finit par s'en mêler. Malheureusement, l'enfant est kidnappé une nuit tandis qu'une inspectrice avec laquelle Harry a l'habitude de travailler lui présente un meurtre assez sordide qui apparaît finalement comme lié à sa première affaire : l'institutrice du garçon a été assassinée, son meurtrier l'a rien moins que dépecée. Quelques aventures et situations assez compliquées plus tard, Harry résoud l'énigme, se débarasse de la skin-walker (la charmante créature empruntant la peau de ses victimes) et tout est bien qui finit bien, même si le garçon risque d'avoir des problèmes similaires dans le futur.

L'épisode n'est pas particulièrement rythmé, mais le scénario s'enchaîne bien. Sans être intense, le téléspectateur se prend facilement à ce jeu divertissant. Mêlant moments dramatiques et parenthèses plus légères (les problèmes de voiture par exemple), la série est bien servie par la sobriété de Harry et le ton assez caustique de l'ensemble accentuent l'impression d'une certaine normalité. Pas de sorts spectaculaires, ni de cérémonial douteux, une certaine retenue dans les effets spéciaux, on est intrigué par l'univers à peine esquissé dans cet épisode, sans en être ébloui. On reste pourtant en terrain balisé : l'antre de sorcier de Harry ressemble en tout point à l'image que l'on se fait d'un tel repère, avec grimoire et lumières tamisées. Quarante-cinq minutes qui attisent donc la curiosité du téléspectateur, devant cet under world à l'évidence très organisé et codifié mais qu'il nous est juste donné d'entre-apercevoir. C'est sans doute sur cet aspect que le mélange des épisodes pèse le plus. Nous ne sommes pas face à un épisode d'introduction. Aucune explication, aucun résumé permettant de situer les différents protagonistes, histoire de savoir où on met les pieds. Tout est déjà posé, le téléspectateur a un peu l'impression de prendre le train en marche. Cela ne dérange pas outre mesure cependant puisque cela permet de jouer pour la suite sur l'attrait exercé sur le téléspectateur par tous ces mystères et sous-entendus.

Si cet épisode ne transcende pas, il est très correct. L'ensemble est convenu, sans être pesant. Cela se suit de façon agréable et l'on a définitivement envie de revenir. Devant toutes ces esquisses et cet anti-héros sympathique plutôt charmant, on devine un potentiel intéressant qui ne demande qu'à être exploité.
Par contre, il faut que quelqu'un m'explique d'où vient ce soudain attrait pour les flashback d'enfance dans toutes les séries actuelles. Ces derniers mois, on a ainsi pu apprécier ce procédé scénaristique dans Psych, Dexter, maintenant The Dresden Files, avec invariablement la figure paternelle en guide pour le futur... Ca commence à me donner une impression de copier-coller plutôt lourde toute cette récurrence.

Bilan : Je pars avec des a priori positifs et la série aborde un univers que j'affectionne particulièrement. Mais on passe un moment assez sympathique. Certes, il n'y a vraiment rien de révolutionnaire, cependant on a l'esquisse d'un potentiel indéniable que j'espère voir développé.