Rage

Publié le 07 octobre 2011 par Duxxy28 @duxxy28

Annoncé en 2007 et attendu par tous les joueurs de FPS, Rage montre enfin le bout de son fusil le 4 Septembre 2011 aux en Amérique et le 7 Septembre en Europe. Quatre ans durant lesquels les développeurs d’Id Software ont créé et tenté d’apprivoiser leur nouveau moteur : l’ IdTech 5. Quant à savoir si le pari est tenu, rien ne vaut une réponse à la Normande : pt’êt’ ben qu’oui, pt’êt’ ben qu’non.

Un exemple de mauvaise gestion de la pénombre en jeu.

Pour bien faire comprendre le problème, commençons par une image, et comparons Rage à un film. Il nous faut donc des fusils, des mutants, un univers parallèle, un soupçon d’humour noir et une nouveauté graphique. Notre jeu sera donc Sin City. Et bien jouer actuellement au nouveau titre de John Carmack reviendrait à regarder le film de Robert Rodriguez en plein milieu de la phase de montage. Imaginez que les décors disparaissent régulièrement pour faire place au fond bleu, que la musique ne soit pas tout à fait implantée et que de nombreuses coupures interviennent durant la projection. Frustrant, n’est-ce pas ? Et bien c’est exactement ce à quoi vous vous exposez en lançant une partie du simulateur de boucherie tant attendu. Un excellent jeu desservi par une réalisation qu’on devine magistrale mais mal dégrossie.

Institut Pasteur

En votre absence, la Terre est devenue un environnement hostile.

En 2029, un astéroïde géant percute la Terre, éradiquant au passage 80% des êtres vivants. Les 20% restants s’étant caché dans des bunkers sous-terrain surarmés, ils ressortent à l’air libre 6 ans plus tard et commencent à reconquérir leur planète dévasté, se regroupant en petits camps épars pour mieux survivre aux attaques des bandits et des mutants. Pendant que toute forme de vie est annihilée et que vos petits copains luttent pour leur survie dans un monde hostile et inconnu, vous faites une petite sieste dans l’espace en attendant que les choses se calment. Lorsque vous sortez de votre hibernation, « l’Arche » a relâché ses capsules sur Terre et 106 ans se sont écoulés et vos camarades de chambrée s’en sont moins bien tirés que vous. En sortant de votre caisson, vous pouvez voir leurs squelettes desséchés vous entourer avant de vous aventurer à l’extérieur. Après environ deux mètres, des bandits vous attaquent mais un bon samaritain vous sauve la mise et vous recueille dans son camp. Vous allez vite comprendre que le monde est devenu malade et que le seul vaccin efficace s’injecte au fusil.

Vous pourrez gagner de l'argent en participant à des jeux de hasard...

Comme on pouvait s’y attendre, le scénario est insipide et sert simplement de prétexte à votre aventure. Comme dans tout bon FPS avec des cojones, l’histoire se doit de garder un rôle secondaire pour faire place à l’univers et au gameplay. Et quel univers ! Quel gameplay ! Il y a bien longtemps qu’on nous avait présenté un FPS de cette trempe. Comme à son habitude, Id Software donne une leçon de game design à ses concurrents. Les mécanismes utilisés sont archis connus et ne font aucun effort pour se cacher ; pourtant rien n’y fait. En bon gros joueur PC bien blasé, je m’étais ennuyé ferme devant Bulletstorm, je vomis encore et toujours les Call of Duty et assimilés, et je n’attendais rien de ce Rage sinon un blockbuster sans âme surfant sur le succès de Borderlands. Grand bien m’en a pris car une surprise n’est jamais aussi bonne que lorsqu’on s’apprête à être déçu. Le mécanisme est très simple : votre arme de départ crache des balles en mousse, et vos ennemis sont en carton. Puis arrivent de nouveaux adversaires un peu plus coriace, puis une nouvelle arme, et ainsi de suite jusqu’au bout de l’aventure. Chaque challenge relevé cède ensuite le pas à un chapitre du petit manuel de la torture illustré, et ces deux genres se croisent sans cesse dans un balai orchestré de main de maître.

Raging Bull

... ou à des jeux un peu plus stratégiques.

Cette jouissance tient essentiellement à un gameplay quasi sans-faute. Seul deux défauts pourraient venir gâcher le plaisir des plus exigeants : un boomerang trop puissant et l’absence de lean. Vous aurez en effet tout intérêt à restreindre l’utilisation du wingstick, sans quoi vos premières heures ressembleront à un parcours de santé, même en mode nightmare. Vendu à un prix dérisoire, il est presque téléguidé et exterminera la piétaille de base en une seule application. Pour parfaire le tableau, il revient à vous une fois sur deux, et vous aurez du mal à épuiser votre stock. Sachant en plus qu’il est possible de le fabriquer par paquet de quinze, partir en mission avec une centaine de ces joujoux vous assurera une victoire facile. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ; à vous donc de limiter son utilisation en fonction de l’expérience recherchée, sachant qu’ils deviennent réellement utiles au milieu du jeu. En ce qui concerne l’impossibilité de se pencher, l’injustice tient au fait que vous êtes la seule âme touchée par ce handicap. Vos adversaires n’ont aucun scrupule à se planquer lâchement derrière une caisse, puis à tirer en aveugle ou en sortant la tête pour mieux vous ajuster. Comme vos projectiles ne traversent pas le bois et qu’ils visent juste même sans vous regarder, les atteindre devient vite une gageure. Mais on pardonnera sans peine ce petit défaut qui oblige à nous exposer et participe au final à la nervosité des combats.

Attention, il se recharge très lentement. Essayez de l'économiser pour les boss.

L’inventaire de son côté ressemble plus à une armurerie qu’à un sac à dos : du pistolet au lance roquette en passant par le fusil à pompe ou l’arbalète, tout est transportable en même temps sans restriction et on passera presque autant de temps à se demander comment démembrer nos amis mutants qu’à les envoyer ad patres. Pour ne rien arranger, chacun de ces engins de mort dispose de plusieurs types de munitions pour vous aider à varier les plaisirs. Les balles explosives du fusil à pompe déclencheront assurément des crises de rire sadiques et il sera de bon ton de vous isoler avant de les utiliser afin de ne pas passer pour un psychopathe auprès de votre chère et tendre.  Et la quantité ne faisant pas tout, les développeurs ont décidé de nous offrir également la qualité. Le feeling des armes est incroyable. Malgré le peu de dommages qu’il engendre (deux balles dans la tête pour tuer les premiers ennemis rencontrés), même le pistolet de base offre un rendu d’une violence rare. Ici, la localisation des dégâts ne sert pas qu’à déterminer les points de vie ôtés à l’adversaire. Si vous tirez dans les jambes d’un ennemi en pleine course, il trébuchera et mangera le sol avec force et conviction avant de repartir vers une couverture en rampant ou en boitant. Visez lui l’épaule et vous verrez son bras voler en arrière, avec le reste du corps. On ne parle même pas d’une décharge de chevrotine au corps à corps ou d’une roquette sur un groupe d’ennemis. Dans le dernier cas, attendez-vous à un feu d’artifice de membres et à des gerbes de sang en conséquence.

En anticipant un minimum, la plupart des attaques sont esquivables.

Pour une fois, ce qui est vrai dans un sens l’est également dans l’autre. Contrairement à d’autres titres dans lesquels vous pouvez essuyer une rafale de mitrailleuse lourde sans éternuer, les balles et couteaux adverses font mal. Face aux ennemis en armure lourde équipés d’une sulfateuse, un seul mot d’orde : courage, fuyons ! Une demi-seconde au milieu d’un feu nourri vous transformera en hachis-Parmentier aussi sûrement que le ferait une moissonneuse-batteuse. Si l’auto-regen est pratique pendant les temps calmes pour se refaire une santé, ne comptez pas trop dessus dans le feu de l’action et pensez à faire le plein de bandages avant de partir en ballade pour ne pas finir en charpie face à une horde une peu insistante ou un boss trop coriace. Attachez-vous également à bien observer vos ennemis quand vous les rencontrez pour la première fois afin d’apprendre à les combattre efficacement. Comme promis par les développeurs, chaque type d’ennemi à une manière particulière de se battre et de se mouvoir. Les mutant sont de vrais acrobates et rebondissent sur le décor comme des balles en caoutchouc, ce qui en fait des cibles délicates à atteindre à moyenne et longue portée. Certains bandits sont plus organisés et communiquent : ils sont capables de vous clouer sur place avec des grenades tandis qu’un de leur camarade vous contourne, et signalent votre position en criant à travers la pièce, sans être omniscients pour autant. Lorsque vous êtes repéré et réussissez à fuir sans vous faire remarquer, vous verrez vos adversaires continuer à attaquer votre précédente position à l’aide d’explosifs ou de tirs de suppression. Les boss héritent de la tradition old school : des marmites de points de vie haute de quinze mètres et un pattern unique à étudier pendant qu’on se débarrasse des grouillots, et la mise en application des observations effectuées dans un second temps. En faisant preuve d’un minimum d’attention vous devriez vous en tirer sans trop de dommages.

Road Rage

Les courses sont intenses et rafraichissantes.

En plus des séquences à pied, Rage met à disposition des véhicules pour explorer le wasteland. Buggies, quads, ou 4×4 blindés, vous aurez à cœur de customiser vos bolides avec soin pour survivre sur les routes infestées de pirates. Miniguns, lance-roquettes, boucliers, là encore, les moyens à votre disposition pour se débarrasser des  nuisibles ne manquent pas. Pour acheter les améliorations, il faudra dépenser les points gagnés pendant les courses organisées en ville. Parmi les différentes épreuves, on retrouve les classiques courses contre la montre ou face à des adversaires, mais également des épreuves spéciales dédiées à chacun des types d’armes. Si ces passages sont fort sympathiques et permettent de respirer un peu entre deux tueries, on aura plus de mal à comprendre pourquoi ils seront les seuls disponibles en opposition multijoueurs. En effet, pas de deathmatch, assaut ou autre capture de points pour mesurer son skill. Seules les courses permettront aux joueurs de faire marcher le kiki-mètre. Compte tenu de l’expérience en solo et du savoir faire d’IdSoftware en multijoueurs, on aurait aimé pouvoir jouer les assassins de masse autrement qu’à bord d’une carcasse en métal. Signalons quand même qu’un mode coopération à deux joueurs est disponible et propose des challenges différents de l’aventure solo. [Malheureusement, le mode coop n’a pas encore été testé par nos soins et l’article fera l’objet d’une édition ultérieure afin de vous faire part de nos impressions. D’ici là, n’hésitez pas à partagez vos impressions sur ce point dans les commentaires.]

Les munitions spéciales sont dévastatrices.

Quoi qu’il en soit, ces virées en voiture vont vous permettre de découvrir la richesse d’un désert qui vous tend les bras. D’un point de vue purement artistique, le travail réalisé est stupéfiant. Chaque rocher à une forme unique, les paysages à l’écran sont imposants, grandioses, et vous ne trouverez pas un seul couloir identique dans tout le jeu. De ce point de vue, les développeurs ne nous offrent pas seulement un bac à sable pour nous amuser mais véritablement leur propre vision d’une Terre dévastée. De même, chaque type de personnage est très marqué, dans son apparence et son attitude. On sait au premier coup d’œil à qui l’on a affaire : bandit, colon, militaire, mutant… Chacun dispose d’un panel de mouvements complet et unique. Dommage toutefois qu’un seul modèle soit utilisé pour tous les membres d’une même classe. On à vite l’impression d’être assailli par une armée de clones. Dernière mention spéciale pour les armes dont le design est exemplaire. L’apparence de vos fusils reflète parfaitement leur puissance. Sans même s’en servir, on devine d’instinct que le fusil de l’autorité est incomparablement plus puissant que le fusil d’assaut, ou que l’arbalète va vite devenir votre meilleure amie. Enfin, dernière louange, le jeu tournera à plein régime sur à peu près n’importe quelle configuration. Les 60 images par secondes sont garanties, ce qui est vraiment appréciable dans un FPS, et nous expliquerons pourquoi dans le dernier paragraphe.

Rage Against the Machine

Certains boss sont gigantesques.

Hélas, tout n’est pas rose dans Rage, loin de là. Si les graphismes n’ont pas encore été abordés, c’est qu’en toute occasion, il faut séparer le bon grain de l’ivraie. L’IdTech 5 était sensé, selon John Carmack, transporter le joueur vers d’autres horizons et lui offrir des visuels d’une qualité jamais atteinte. Autant le dire tout de suite, on attend toujours. Et encore, si la qualité visuelle était le seul problème, nous pourrions comme tout râleur au grand cœur crier au scandale pendant trente secondes avant de nous plonger à corps perdu dans l’aventure pour ne plus jamais y penser. Malheureusement, le problème est bien plus profond que la qualité d’une ou deux textures même si, effectivement, les textures sont affreuses dès qu’on approche un peu. On ne parle pas ici de coller le nez au mur mais de se tenir face à lui à quelques mètres de distance et de se voir agressé par une bouillie de pixels en furie. Pire que cela, les textures apparaissent parfois avec plusieurs secondes de retard pour les décors (cherchez Rage texture popping sur Google pour un aperçu) et tourbillonnent sur les ennemis et les armes qui donnent alors l’impression de se dédoubler, ce qui devient gênant lorsqu’un tente un headshot. Ajoutons encore l’impossibilité d’activer la synchronisation verticale résultant en un découpage de l’image prononcé, un anti aliasing inefficace et des lumières dynamiques inexistantes. A ce propos, l’expression vert de rage prend tout son sens lorsqu’on se trouve dans la pénombre, les coins obscurs étant baignés d’une lueur d’égouts radioactifs. Passons également sur le fait que les menus ne proposent aucune option graphique, absence résonnant auprès des joueurs PC comme un immense doigt d’honneur leur étant adressé. Et avec ça, ce sera tout ? Non, j’en prendrais bien encore un peu s’il vous en reste.

D'autres sont bien équipés.

Mais bien sûr ma petite dame ! Passons désormais au lourd et parlons des crashes et de la mauvaise foi d’Id Software. Pour beaucoup d’acheteurs, votre serviteur compris, impossible de lancer le jeu après l’avoir installé. L’écran devient noir puis retour au bureau Windows avec un beau message nous informant que les drivers ont planté. Il faut donc se rendre dans le panneau de contrôle de votre carte graphique et désactiver toutes les options susceptibles d’améliorer le rendu du jeu. Non seulement le jeu est salement amoché, mais il refuse en outre la chirurgie réparatrice. Il va falloir s’armer de patience et tout optimiser à la main. Miracle, vous trouverez sur ce site un petit article recueillant quelques tweaks permettant de faire tourner le jeu correctement (Rage Tweaks). Pensez également à visiter fréquemment les forums du jeu sur le site officiel et sur steam. Les joueurs sont réactifs et semblent assimiler assez vite le fonctionnement du nouveau moteur, ce qui devrait donner naissance à des astuces plus fines d’ici peu de temps. De leur côté, AMD et nVidia travaillent à la sortie de nouveau drivers spécialement optimisés pour Rage et IdSoftware, qui rejette toute la faute sur les constructeurs de GPU, à sortir un patch fichier exécutable 64 bits. « WTF ?!! », s’exclamerait TotalBiscuit. Pour les moins experts, cela fait penser à l’installation de sièges en cuir dans l’habitacle d’une deux chevaux calcinée qu’on aurait découpée en plusieurs morceaux. Toutefois, l’IdTech 5 semble fonctionner différemment des autres moteurs actuellement sur le marché et il va falloir apprendre à l’appréhender en conséquence.

La rage de vaincre

Attention : ce dernier paragraphe s’adresse à ceux qui souhaitent comprendre comment fonctionne le moteur du jeu. Les moins acharnés pourront donc sauter directement à la conclusion après avoir pris connaissance de cette dernière information : ne désespérez pas, la marge de progression est énorme et une fois patché correctement, Rage pourrait bien révéler au monde sa vraie splendeur.

Après quelques optimisations, le moteur peut afficher des paysages splendides.

En mettant les mains dans le cambouis, vous aurez très vite remarqué qu’avec quelques lignes de code, tout tourne beaucoup plus rond. Mieux encore, FRAPS continue fièrement d’afficher le sacro-saint chiffre « 60 » en haut à droite de votre écran, et ce en toute circonstance. L’IdTech 5 utilise une technologie nommée MegaTexture permettant de travailler des textures uniques et gigantesques, permettant apparemment au développeur de modifier le jeu à la volée sans avoir à résoudre d’équation différentielle du cinquième degré. Mieux, le moteur est capable de gérer également le son, la physique, l’éclairage et l’intelligence artificielle. Tout cela est bel et bon, me direz-vous, mais en quoi cela concerne-t-il le joueur pleurant devant son écran ?

De par sa vocation multitâche, cette nouvelle solution middleware permet de gérer en parallèle toutes les fonctions utilisées par le programme et d’allouer les ressources disponibles en fonction des besoins de chacune. Pour simplifier, au lieu de travailler chacun dans leur coin comme cela peut être le cas pour d’autre softs (on pense notamment à GTA IV, un véritable ogre en termes de CPU n’utilisant que très peu la carte graphique), le processeur et la carte graphique se tiennent la main et s’épaule mutuellement en partageant leur temps de calcul. La carte graphique est trop occupée avec la physique ? Qu’à cela ne tienne, votre core i5 s’occupera d’afficher les textures.

Les ennemis sont très typés et bénéficient d'un design excellent.

Mieux encore, l’absence n’est pas le symptôme d’une « consolisation » omniprésente mais une volonté d’améliorer le confort de l’utilisateur. Le moteur est théoriquement intelligent et doit détecter les spécificités de votre système afin de calculer lui-même en temps réel les options à appliquer pour que le jeu tourne à 60 images par secondes, après que vous lui ayez imposez la résolution et la quantité d’anti-aliasing. Ainsi, un jeu pourra tourner sur Xbox 360, PS3 ou sur un PC de la Nasa en tenant compte du hardware de chacune des machines, offrant alors un rendu moyen ou photo-réaliste selon le cas. Le problème tient principalement au fait que la sonde est cassée. Le moteur n’arrive pas aujourd’hui à détecter correctement le matériel de nos PC de bourgeois. De plus, les textures étant gigantesques, les charger rapidement nécessite un temps d’accès très bref au disque dur plus qu’une carte graphique boostée aux amphétamines. On peut reproduire ce problème avec la visionneuse de photo Windows et une dizaine de photos haute résolution : si vous passez les photos rapidement, il arrivera un moment ou la nouvelle image sera floue pendant quelques secondes, le temps que le cache se décharge des anciennes données et récupère les nouvelles. Oui, Rage est le premier jeu optimisé pour les SSD. Dès lors, toute aide permettant d’accélérer ou d’optimiser l’accès à la mémoire est la bienvenue, d’où l’exe 64 bits, qui permettra de mieux gérer vos huit gigas de RAM. Après cette modification et une réparation de la sonde, le crapaud devrait être capable de quitter ses fripes de crapaud et se transformer en beau prince charmant.

Note Globale : 8/10

Rage est un jeu fantastique, très largement au dessus de ce qui se fait actuellement en matière de FPS. Un univers bourré de détails, des ennemis intéressants, des combats parfaits et une difficulté assez relevée en mode « cauchemar »… le jeu est bel et bien estampillé Id Software. Il hérite également des tares de son éditeur, Bethesda, habitué à sortir ses jeux avant qu’ils ne soient complètement finis. Ce cadeau empoisonné, combiné à l’absence d’un mode multijoueur complet, fait chuter la note finale d’au moins un point. Le mieux que nous puissions faire à l’heure actuelle se résumera à vous donner un conseil interactif. Pour les possesseurs de carte nVidia, les bricoleurs et les optimistes, jetez-vous dessus sans attendre, le contraire serait un crime. Pour les inconditionnels d’Ati et les sceptiques, attendez quelques semaines en surveillant les forums officiels et steam, un jour prochain devrait voir votre patience récompensée, quand Id aura enlevé les tumeurs disgracieuses du corps de l’enfant prodigue. Time will tell.