On y apprend aussi que les séries télévisées américaines sont montées à la tête de certains policiers, de ceux au moins qui trouvent normal de circuler dans des voitures de luxe et d'entretenir des relations d'amitié avec des voyous.
Mais le plus surprenant est certainement la manière dont l'institution a lâché Neyret. Nul ne l'a soutenu, n'a protesté contre sa mise en examen et son incarcération. Tout se passe comme si tout le monde, sa hiérarchie, ses collègues savaient qu'il filait depuis quelque temps un mauvais coton. On aurait aimé que l'institution, ses collègues le contrôlent mieux, lui évitent de commettre ce qu'il appelle lui-même des imprudences, que ceux qui sont mis en examen en sa compagnie se rebellent plus tôt et refusent de lui obéir. Mais le fait est que personne ne tente aujourd'hui de le couvrir, ce qui n'est pas toujours le cas dans la police. Ce que l'on peut interpréter de deux manières contradictoires :
- les faits sont très graves, plus qu'on ne le soupçonne, et il est vraiment absolument indéfendable même pour les plus complaisants,
- les services de police judiciaire ont conservé une éthique qui leur interdit de couvrir des délits avérés même lorsqu'ils sont le fait d'un collègue aux qualités reconnues.