Aleksandr Rodčenko à Rome

Publié le 07 octobre 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Le passé 11 d’Octobre le Palazzo delle Esposizione de Rome a inauguré l’exposition de l’artiste russe Alexandre Rodčenko, un membre éminent de l’avant-garde du début du XXe siècle et un membre influent de l’intellectualité de son temps.

La conservatrice de l’exposition est Olga Sviblova. Cette exposition est organisée par le Musée Maison de la Photographie de Moscou et cherche à montrer l’importance de l’avant-garde russe dans le domaine de la culture mondiale à travers de l’énergie créatrice qui se reflète pleinement dans le travail d’Aleksandr Rodčenko.

L’importance de l’avant-garde russe dans l’art universel peut être attribuée jusqu’à l’heure actuelle, où on trouve encore certains aspects du suprématisme de Malevitch qui essaie de réduire la peinture aux lignes simples, le futurisme est aujourd’hui une partie des expressions artistiques ou le constructivisme qui a prévalu dans l’architecture et que a inspiré avec leur lignes droites l’architecture déconstructive contemporaine.

Aleksandr Rodčenko est né à Saint-Pétersbourg, Russie en 1891. Fils du designer et scénographe Mikhaïl Majilovich Rodtchenko et d’une blanchisseuse, a continué la ligne de son père et a étudié à l’Institut d’Art dans la ville de Kazan. Ces années ont été d’une grande mobilité dans les arts et la pensée; d’abord il a été intéressé à la poésie après se passionner à lire Maïakovski et admirer sa force révolutionnaire, son athéisme, son internationalisme, sa création futuriste et un amour profond pour la liberté qui l’ont conduit à contester tout pouvoir totalitaire.

Grâce à Maïakovski, il fait des approches au futurisme et le suprématisme, qui sera imprimé dans ses premières peintures. Soucieux de connaître toutes les nouvelles techniques est intéressé par le photomontage et le dadaïsme par son caractère perturbateur avec les conventions imposées à l’art et les traditions.

En 1923, il a fait le dessin sur la couverture du livre Orient de Maïakovski et a commencé une relation de proximité intellectuelle avec Laszlo Moholy Nagy qui est intéressé à publier un essai sur le constructivisme.

Un an plus tard, la photographie sera un de ses véhicules et une méthode pour créer ses idées qui l’accompagnera le reste de sa vie. Avec un appareil photo Leica, il va chercher les angles inhabituels pour capter une réalité qui existe seulement dans son imagination. Des murs, des objets communs, des escaliers, des ombres seront son centre d’attention loin du réalisme socialiste qui a imposé un style esthétique.

Si bien il a été un amateur de la photographie pendant toute sa vie, le refus continu de son ouvre par être taxé comme trop occidental, lui ramènera à retourner à la peinture, cadre où il à travaille jusqu’en 1956.

Pour plus d’informations: http://www.palazzoesposizioni.it/MediaCenter/FE/CategoriaMedia.aspx?idc=544&explicit=SI

Nancy Guzman