Poème de Tomas Tranströmer, Prix Nobel 2011

Par Mango

Courte pause pendant le concert d’orgue
L’orgue s’arrête de jouer et un silence de mort s’installe dans l’église
Mais pour quelques secondes seulement
où pénètre le doux bourdonnement du trafic
extérieur, le grand orgue.
Nous voilà encerclés par les murmures de la circulation qui se promènent
Le long des murs de la cathédrale
Où le monde extérieur glisse, tel un film translucide
Dans un combat d’ombres en pianissimo.
Comme s’il appartenait aux bruits de la rue, j’entends un de mes pouls battre dans le silence.
Tomas Tranströmer ( Stockholm, 1931)
Poème trouvé dans la revue Esprit
Orgue de la Cathédrale de Nancy
Intérieur de la cathédrale de Strasbourg