J'ai testé pour vous... la Cinémathèque à Paris

Publié le 10 octobre 2011 par Musée-Oh!

Située à proximité de Bercy, la cinémathèque est avant tout célèbre et attractive pour sa programmation culturelle étoffée : ses expositions événement comme Brune Blonde, Stanley Kubrick, Metropolis et j’en passe, ses séances de cinéma bien-sûr, ses cycles de conférences…

Mais la cinémathèque est aussi un musée du cinéma digne de ce nom qui propose une exposition permanente sur l’histoire du 7e art, du haut de ses 6000 objets d’une collection initiée par Henri Langlois en 1936. Bâtiment de Franck Gehry, lanternes magiques, costumes mythiques, objets cultes, extraits de chefs-d’œuvre… Le programme de la visite se veut alléchant. Tel est l’objet de notre expérience muséale incognito…

Toutefois, à la sortie, le bilan est un peu mitigé en fin de compte et j’avouerai l’expérience [presque] décevante. Malgré les « beaux » objets, la médiation est quasi absente (quelques textes à l’entrée de chaque séquence) malgré des commentaires d’audioguide (interminables). Le parcours de visite est peu clair : chronologique ? En lien avec les deux collections exposées ? Difficile de ne pas être perdu lorsque l’on passe de vitrine en vitrine, sans connaissance préalable de la chronophotographie, et des autres étapes de l’émergence du 7e art… Quel est le fil conducteur, l’enchaînement entre ces différents objets, ces thèmes ? D’un point de vue muséographique, l’exposition fait triste mine aux côtés des expositions temporaires et de la programmation culturelle…

J’ai aimé : les manipulations et expériences diverses pour comprendre le fonctionnement des lanternes magiques et autres jalons de l’histoire du cinéma, la qualité des collections présentée, l’unique banc du 1er niveau de l’exposition permettant enfin de se poser pour regarder Les [hilarants] Temps modernes de Charlie Chaplin.

Je n’ai pas aimé : la longueur et le ton monocorde (mille excuses à André Dussollier !) des commentaires de l’audioguide, le parcours de l’exposition peine à retranscrire clairement les jalons de l’histoire du cinéma aux communs des mortels…