La Science des Rêves

Publié le 11 octobre 2011 par Olivier Walmacq

genre: comédie dramatique
année: 2005
durée: 1h45

l'histoire: Venu travailler à Paris dans une entreprise fabriquant des calendriers, Stéphane Miroux mène une vie monotone qu'il compense par ses rêves. Un jour, il fait la connaissance de Stéphanie, sa voisine, dont il tombe amoureux.

La critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, Michel Gondry est un bricoleur, un réalisateur passionné, qui propose un autre cinéma, très axé sur la rêverie et donc, le mécanisme onirique.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder son film le plus célèbre (en tout cas, le meilleur), Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
En vérité, La Science des Rêves pourrait se voir comme une séquelle d'Eternal Sunshine, le film tournant également autour d'une histoire d'amour impossible et inacessible pour son personnage principal.

Michel Gondry signe un film personnel. Nul doute que Stéphane Miroux (Gael Garcia Bernal) lui ressemble beaucoup.
Pour le cinéaste, c'est un moyen comme un autre d'exorciser ses démons, via le rêve et alliant la création à la réflexion.
C'est sans doute cette démarche qui rend ce réalisateur aussi passionnant.

Toutefois, l'exercice a aussi ses limites. Preuve en est avec cette comédie dramatique. Pourtant, le concept du film est plutôt intéressant, Michel Gondry proposant une plongée psychanalytique et étrange dans le cerveau humain. Malheureusement, le scénario se contente de faire du surplace, se concentrant davantage sur la palette émotionnelle de son héros.

En résumé, Stéphane est amoureux de sa voisine, Stéphanie (Charlotte Gainsbourg). Elle aussi est passionnée par l'art, la créativité et semble très intéressée par l'univers de son nouveau prétendant.
Pourtant, malgré les apparences, cette dernière n'est pas amoureuse de Stéphane. Notre petit illuminé rêveur ne parviendra jamais à s'en remettre.

Le film nous étale alors les pleurnicheries de l'intéressé, le rêve devenant un élément secondaire du film. Qu'en est-il vraiment de cette science véritable du rêve en lui-même ? On ne sait pas trop.
Mais Michel Gondry non plus, son film tournant désespéremment en rond après une petite heure de bobine.
Bref, un cru décevant qui ravira peut-être les bobos abonnés à Télérama, et déjà conquis à l'avance par le concept de cette comédie dramatique paresseuse. Voilà un étonnant paradoxe pour un film qui tourne autour de l'activité onirique !

Note: 09/20


La science des rêves