La formation de plaques amyloïdes constituées de l'agrégation de peptides amyloïdes béta (Aß) est considérée comme un facteur déclenchant des lésions dans la maladie d'Alzheimer (MA), et les vaccins ciblant Aß sont des options thérapeutiques prometteuses. Cependant, la survenue de méningo-encéphalitesattribuées aux réponses des lymphocytes T chez 6% des patients vaccinés souligne la nécessité d'une meilleure compréhension des réponses des lymphocytes T à Aß.
Le Pr. Pierre Aucouturier (Hôpital Saint-Antoine, Inserm) et son équipe ont réussi à caractériser les paramètres contrôlant l'ampleur cette réponse des lymphocytes T chez la souris. Le Complexe Majeur d'Histocompatibilité (CMH) qui permet la reconnaissance d'un agent infectieux comme étranger « au soi », présente une importante diversité génétique qui pourrait expliquer des réponses différentes. Mais alors que des souris aux CMH différents présentent des réactions immunitaires différentes après vaccination par le peptide Aß, un même CMH d'une lignée de souris exprimé chez une autre ne suffit pas à expliquer la réponse immunitaire. Les chercheurs concluent que des facteurs génétiques, indépendants du CMH influencent de façon dominante la réponse anti-Aß, en mettant en jeu une sous-population de globules blancs, les lymphocytes T régulateurs (Treg).
Ces résultats apportent une nouvelle piste pour orienter les cellules immunitaires de manière favorable et ainsi améliorer la réponse immunitaire au vaccin thérapeutique.
Source: Communiqué Inserm, The Journal of Immunology, September 26, 2011 "MHC-Independent Genetic Factors Control the Magnitude of CD4+ T Cell Responses to Amyloid-ß Peptide in Mice through Regulatory T Cell-Mediated Inhibition" (Visuels NIH)
Accéder aux dernières actualités sur la Maladie d'Alzheimer