À la Bourse, soyez peureux!

Publié le 12 octobre 2011 par Fabien Major @fabienmajor

Mieux vaut effectuer des changements à petites doses lors de marchés turbulents

 
Par l’entremise de sa chronique intitulée «L’investisseur astucieux», Christine Benz, directrice du service des finances personnelles chez Morningstar, partage à ses lecteurs quelques conseils pour gérer un portefeuille boursier en période de volatilité extrême. Selon Madame Benz, «le climat actuel de turbulence peut être un terreau fertile pour les chasseurs d’aubaines», suggère-t-elle. Par contre, rien ne sert de chambouler de A à Z la composition de son portefeuille. La modération a bien meilleur goût et «mieux vaut intervenir à petites doses sur son portefeuille boursier», souligne-t-elle.

Les investisseurs adoptent souvent des points de vue extrême à la Bourse. «Je suis investi à 100% en actions» ou «Je viens de sortir du marché boursier». Ces participants, qui se retrouvent de chaque côté du débat, tendent à deviner si le creux est atteint, ou si la dégringolade risque de se poursuivre.  «Mais la plupart d’entre nous n’investissons pas par bravade ou pour une promotion de carrière. Nous y sommes pour atteindre nos objectifs financiers. Pour nous, je pense donc que le meilleur conseil au cours des marchés volatils est le suivant : quoi que vous fassiez, soyez peureux», explique Madame Benz. «Si vous aimiez les actions lorsqu’elles étaient plus dispendieuses, vous devriez les aimer encore davantage suivant une glissade de 20%», poursuit-elle. L’approche suggérée par l’auteure est simple: «Mieux vaut penser timidement que prendre des décisions radicales».

Acheter de façon progressive pour diminuer votre coût d’achat moyen et ainsi profiter d’une baisse éventuelle de marché aide généralement à augmenter ses chances de succès à la Bourse, à la condition que les commissions et frais de conversion de devises n’augmentent pas de façon importante le prix unitaire de chaque action détenue. L’objectif est d’identifier une stratégie pour déployer progressivement l’argent épargné, en achetant lorsque les vendeurs larguent leurs actions à faible prix. «Très peu d’investisseurs sont capables de déceler le creux absolu d’une action ou d’un secteur boursier», explique avec raison Madame Benz.

À l’inverse, le fait de prendre un profit partiel sur une position pour rééquilibrer son portefeuille n’a jamais appauvri un investisseur! L’une des stratégies défensives proposées est de déployer un plan pour réduire de quelques pourcentages de points l’exposition à certains titres boursiers gagnants, assurant ainsi un certain confort à l’investisseur, diminuant d’autant les regrets éventuels advenant la chute abrupte d’un titre boursier.

«Le thème dominant dans tout cela est que vous devez rester réceptif à la possibilité que votre thèse générale — qu’il s’agisse de l’apocalypse économique ou que les actions sont bon marché — pourrait être erronée», conclut-elle.

De ce fait, soyez humbles. Prudents. Mieux vaut privilégier la stratégie des petits pas. La radicalisme n’a pas sa place dans l’investissement boursier, que vous soyez haussier ou baissier, en mode offensif ou défensif.

SourceSpooked by volatile markets? Time to chicken out

DOMINIQUE LAMY

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