Albert Einstein
Deux livres viennent de paraître, deux livres qui n'ont rien à voir avec l'éveil, la non dualité et autres "pensées positives". Certes. Mais si non dualité rime avec indifférence, si tolérance rime avec lâcheté, je dis "stop"!
Le premier livre dresse un constat. L'islam avance chaque jour en Europe, et avec lui le projet d'un monde entièrement soumis à une théocratie à côté de laquelle les plus sombres heures de l’Église ressembleraient à un "printemps européen". Entrevue avec l'auteur.
Le second est écrit par un Musulman. Et il confirme le premier. A sa façon.
Il confirme surtout comment le relativisme culturel amène de l'eau au moulin de ceux qui rêve d'une Terre soumise tout entière à la charya. Ce relativisme poussé jusqu'à l'extrême consiste à dire que toutes les cultures se valent, que toutes les opinions se valent, que donc ils n'en faut critiquer ("stigmatiser") aucune, que n'importe quel délire prophétique est aussi valide que la démonstration expérimentale d'une hypothèse scientifique, que les Droits de l'Homme ne sont, après tout, qu'une "construction occidentale" - le fait que cette affirmation se contredise elle-même ne choque pas les partisans de ce relativisme. Les histrions de la Tradition et de la charya s'en trouvent ravis. Dieu bénisse la pensée post-moderne ! Nostalgiques de la pré-modernité, il se servent du relativisme postmoderne pour "déconstruire" la modernité. Comprenez : dénigrer la liberté de conscience, les libertés civiles, toutes les libertés.
Certains gauchistes ou altermondialistes vont jusqu'à croire que l'islam est le dernier rempart contre le consumérisme. Sidérante illusion ! Consternante collusion... Car l'islam est, au contraire, la première grande religion de masse, la plus simple, la plus totalitaire, la mieux disposée au mode de vie consumériste, comme en témoigne le succès de ce mode de vie dans des états islamiques comme l'Indonésie ou les Émirats. Le voile intégral est parfaitement compatible avec les weekends passés dans les centres commerciaux. La culture "américaine" est absolument compatible avec l'islamisme le plus radical. Ben Laden ne passait-il pas ses journées à regarder des vidéos débiles ?"Eloge d'une insoumission à la modernité" : le sous-titre de ce livre sonne comme le titre d'un livre postmoderne, alternatif et dans l'air du temps. Critiquer la modernité est de bon ton. Il est certain que s'en prendre à la démocratie est moins risqué que de dire quelques vérités sur l'islam. Ainsi les extrêmes (traditionalistes adeptes de Guénon, intégristes de tous poils et une partie de la Gauche) se rejoignent pour fantasmer sur la fin d'une modernité qu'ils conspuent pour des raisons différentes, mais dans une collusion parfaite.Les islamistes jouent en maître de ces faiblesses de la démocratie et de la soi-disant mauvais conscience occidentale. Or, une société tolérante peut-elle tolérer les intolérants ? Il est clair que non, sous peine d'être anéantie par ces intolérants. Faut-il laisser les fanatiques user des libertés pour comploter la fin des libertés ? Des fanatiques, des théocratophiles, il y en a toujours eu. Mais la nouveauté, c'est que personne ne les contredit plus. Aujourd'hui, le "Réseau Voltaire" est un site pro-islamiste ! Plus personne ne combat ces militants sur le terrain intellectuel. Le champ est libre.D'ailleurs, le premier livre ci-dessus, qui ose critiquer l'islam et l'attitude des Européens face à sa montée en puissance, n'a pas été écrit par un Européen. De fait qui, en France, oserait écrire ainsi ? Non seulement il devrait craindre l'opprobre de tous tous ceux qui défendent l'islam sous couvert de tolérance, mais, en plus, il devrait craindre les Musulmans. Eux, en effet, ne doutent pas. Ils ne tergiversent pas. Quand on assassine au nom de leur "prophète", ils se taisent. Mais quand on insulte leur "prophète", ils frappent, ils insultent, ils menacent. Les démocrates, eux, se taisent, ou pratiquent l'évasion au moyen de quelque sophisme ("Mais on ne peut pas condamner tous les Musulmans !") ou cliché ("Il faut leur laisser le temps"). Un livre comme cet éloge, s'il était écrit au service du christianisme, serait d'emblée étiqueté comme relevant de la littérature d'extrême-droite. Mais écrit par un Musulman, et pour l'islam, pour faire la propagande d'un Occident soumis au Prophète, qui trouvera à y redire ? Pourtant, le livre défend, tranquillement, sans manifester le moindre doute, un projet totalitaire. Mais n'est-ce pas le projet même du Coran ? Notre livre n'essaie même pas de voiler la chose. Le temps de la dissimulation, le temps de la diplomatie est, semble-t-il, passé.Les professeurs de l’Éducation National sont en première ligne pour constater les progrès de l'"idéologie islamique" dans "les quartiers sensibles". Mais ils sont paralysés par la peur et le silence règne. Et on les comprend. L'un des derniers professeurs à avoir eu le courage de s'exprimer publiquement fût contraint de se cacher, condamné à à la clandestinité (!), protégé (pour combien de temps ?) par ce qu'il reste d'un État démissionnaire.
Plus dur sera le réveil.