MELISSMELL: La voix française de la crise

Publié le 14 octobre 2011 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE

 

" Le jour de gloire est terminé "

" Quoi? Ces cohortes étrangères
feraient la loi dans nos foyers ? "

C'est comme si elle avait prévu le présent :  c'est Melissmell, la voix de la crise, un coup de coeur de ce blog, une voix et des paroles déchirantes et nécéssaires. Plus que jamais. Écoutez-la si vous ne l'avez pas encore fait. 



Artist: Melissmell
Song: Les Enfants De la Crise
Directed By: Joseph Cahill
Taken From: "Ecoute S'il Pleut", released on the 2nd on May 2011

Nous avons déjà vu le premier clip de Les enfants de la crise, et Melissmell a été un coup de coeur pour ce blog.

Toujours aussi engagée, Melissmell revient avec Les Enfants de la Crise, un titre à l’inspiration malheureusement indémodable, vous verrez. Après le succès d’Aux Armes qui a rencontré un fort écho en France, voici Les Enfants de la Crise, un titre rock qui ne mâche pas ses mots, porté par un clip réalisé par Joseph Cahill.

Revisez l'antérieur clip " Les enfants de la crise ":


A l' horizon l' humeur est grise
Et le ciel est toujours bouché
Je suis une enfant de la crise
J' ai fait mes armes à ces cotés
J' ai tout connu les grands sommets
la possession, la decadence
J' ai pris le temps de revasser , je crois
je crois, j' ai perdu la cadence.
Quand les murs se sont effondrés
nous avons cru pour un instant
Enfin, enfin maitre du monde
L' humilité de l' Occident
Les glorieuses n' avaient laissé
que de la poussiere et des cendres
On nous apprenait à monter ,
pas à descendre, pas à descendre
refrain:
Toi, là bas, ne sens tu pas dans l' air ?
J' entends monter les voix, le monde est à refaire
Loin, là bas, peut être si loin derrière
Ne te retourne pas, le monde est à refaire
Oh nous, les enfants de la crise
avons le coeur un peu serré
On ne console pas l' enfant pourri gaté
J' ai tout connu les grands sommets,
la possession, la decadence,
mais ça ne l' a jamais comblé.
Au fond de moi , ce vide immense
refrain
En plein climat social et politique contestable, "Les enfants de la crise", le nouveau single de Melissmell (au riffs de guitare signés Seb Martel, notamment guitariste de -M-) a tout pour devenir un hymne fédérateur. La chanteuse originaire de l'Ardèche, devenue depuis peu parisienne après avoir élue domicile Strasbourg durant de nombreuses années, adresse donc ce jour aux radios le successeur de "Aux armes", second extrait de son premier album "Ecoute s'il pleut". «Les radios diffusent "Aux armes" bien sûr puisque c'est le premier extrait officiel issu de l'album, mais elles ont choisi aussi de diffuser "Les enfants de la crise", qui sera donc le prochain extrait. Cela dit cette notion de single m'échappe un peu, car ce n'est pas un morceau qui fait l'artiste» déclare-t-elle dans une interview donnée récemment à Charts in France.

voir aussi   MELISSMEL: "Aux Armes " , soustitré par ce blog

Allons enfants de la patrie

Le jour de gloire est terminé
Entre nous deux, la tyrannie
Sous l'étendard, le sang est levé
Entendez vous dans nos campagnes,
Mugir nos pauvres, de faim de froid?
Qu'ils viennent jusque dans vos bras,
Pleurer dans nos villes, nos sarcasmes
Aux armes aux armes
Et cætera
Que veut cette horde de militaires
De traîtres et de rois conjurés?
Pour qui  ils nous prennent, quand ils nous traitent
de cons, de braves, de pauvres français!
Quoi? Ces cohortes étrangères
feraient la loi dans nos foyer?
Quoi? Nos flics, soldats, mercenaires,
Alors qu'on est tous étrangers !
Aux armes aux armes
Et cætera
L'État comprime et la loi triche
L'impôt se rie des malheureux
Nul devoir ne s'impose aux riches
Le droit du pauvre est un mots creux
Des preuves qui se ramassent à l'appel
L'égalité n'existe pas
Pas de droits sans devoirs dit elles
Égaux à la naissance parfois...
Liberté lie bêtes et chérie
Ceux qu'on la tune, n'ont que l'odeur
Amour sacré de la patrie
Et la fraternité se meurt.
Aux armes aux armes
Et cætera
C'est la lutte finale
Un combat d'initiés
Sont les perdants qui gagnent
Nos dames « émancipées »
Les médias sous le rois
Mon peuple articulé
D'un pantin au long bras
Faut pas venir pleurer...
Aux armes aux armes
Et cætera
Faites entrer l'accusé!