[Avis] L’ours montagne de Esben Toft Jacobsen

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

L’Ours Montagne est un petit bijou danois. Une vrai surprise pour ma part, je ne m’attendais pas à un aussi joli rendu accompagné d’un charmant conte pour enfants. Les graphismes changent des personnages de Disney ou de Dreamworks, les traits donnent l’impression de feuilleter un album d’histoire. Un peu comme si le crayonné permettait à des vieux souvenirs de prendre vie tout en ayant accès à une touche moderne dans le design. Les personnages sont attachants, le récit montre une pointe de fantaisie, de magie qui donne envie de se replonger dans les livres de l’enfance.

Synopsis : Jonathan et Sophie passent les grandes vacances chez leur grand-père à la montagne. Alors que Jonathan se dispute avec sa petite sœur, celle-ci franchit la porte du jardin, malgré les avertissements du grand-père : soudain enlevée par un ours gigantesque, elle disparaît dans une immense et mystérieuse forêt… Mort d’angoisse, Jonathan part aussitôt à sa recherche. C’est le début d’une aventure palpitante, au cœur d’un univers enchanté et menaçant, peuplé de créatures étranges…


Les 3 héros de l’Ours Montagne possèdent un côté mignon sans être trop gniangnan. Les deux enfants sont criant de vérité dans leur relation frère/soeur. La petite fille espiègle, un peu taquine, un brin chipie avec son grand frère qui veut avoir un peu d’air. Le conte pose les difficultés présentent dans une fratrie, les petites tensions, les petits coups de grisou. Les liens sont habilement menés, si vous avez des grumeaux ou des frères/soeurs cadets/ainés certaines répliques devraient vous rappeler des souvenirs. Jonathan a une très jolie manière de résumés ce qu’est une soeur. Les dialogues sont pensés pour un jeune public dès 6 ans. Ils seront touchés par les mots et par l’incroyable aventure des deux poussins. Le refrain « je t’aime moi non plus » me vient en tête. Dur de ne pas être enfant unique, le centre du monde, de ne pas avoir un espace à soi, d’être le modèle. Jonathan le découvre.

En dehors des relations entre Jonathan et Sophie, celles entre l’Ours, la forêt sont menées avec brio. Les habitants appartiennent à un imaginaire tendre, adorable et irréel. Les mômes L’ours Montagne et ses compagnons sont dessinés avec une touche qui m’a fait fait pensé à du Ghibli, du Disney et à des vieux dessins animés de ma jeunesse, un vrai plaisir. L’histoire n’est pas en reste.

Des scènes peuvent apparaître effrayantes pour un imaginaire d’enfant, les situations sont un peu dures pour eux, l’attitude du chasseur par exemple. L’homme cherche à se venger en tuant l’Ours coûte que coûte. Du coup, les situations sont parfois assez brusques pour les plus petits (les 3/5 ans). Mais le fond leur parle merveilleusement: le voyage initiatique, l’amitié et l’amour avec une pointe d’écologie. Surtout que le méchant, le vrai n’est pas celui qu’on croit. Les grumeaux ont tous un côté ange et démon, ils savent se montrer sages, adorables ou de petites terreurs. Le film permet de réaliser que selon leur choix la gentillesse ou la méchanceté apporte chacun leur lot d’événement.

Chacun connaît son bambin. Etrangement, mon plus grand est celui qui a eu le plus peur. Mon presque 5 ans a vraiment été captivé du début à la fin, porté par Jonathan, Sophie et l’Ours. Tous les 2 avaient les yeux pétillants, émerveillés, chamboulés et passionnés par les images, par l’aventure de L’Ours Montagne. Le film est vraiment une excellente surprise. C’est un divertissement à découvrir en famille. Le format se prête à la perfection aux jeunes enfants. (dès 6 ans selon le réalisateur, pour ma part, je dirais tout dépend de sa progéniture 5 ans ça passe).

3 Moop raisons de voir l’ours montagne:
Un récit magique offrant une belle part à l’imaginaire
Un trio d’héros attendrissants
Des dessins ayant un touche de Ghibli

3 Moop raisons de fuir l’ours montagne:
Créatures mystérieuses, bizarres et drôles
Risque de faire un peu peur
L’histoire pousse à se mettre à la place des personnages, de l’enfant au chasseur

Note 8/10

Sortie le 19 octobre 2011

L’Ours Montagne